Stanislas NTAMBWE

Utilisez la puissance de la vision

L'Oeil humain
L’Oeil humain

L’œil est, parmi les cinq sens, le premier qui nous donne accès au monde extérieur à la naissance, bien avant les quatre autres qui sont l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat. L’entretien de la vision extérieure est une marche vers l’acquisition de la Vision Intérieure. Petite leçon d’entretien physique et spirituelle de l’œil.

Les premières mesures d’urgence

Il existe de nombreux termes pour caractériser l’importance spirituelle de la vison :
–    la Vision Intérieure,
–    la Claire Lumière,
–    la Voyance,
–    le don de double vue…

Ce rôle capital de l’œil se trouve aussi dans le langage courant :
–    avoir une vision claire des choses,
–    en prendre ou en mettre plein la vue,
–    adopter un point de de vue,
–    prendre de la hauteur de vue…

J’entends par « mesures d’urgence » : l’entretien physique de l’œil, avant d’aborder plus bas l’entretien psychique de l’organe de la vue. Voici 4 mesures.

1- De par sa structure physique aqueuse (composée principalement de liquides), l’œil a besoin d’être en permanence humide. Aussi, évitez les atmosphères trop sèches ou, s’il vous arrive de vous y retrouver (comme des voyages dans des pays chauds ou au cours de fortes vagues de chaleur), utilisez des gouttes oculaires.

2- Si vous travaillez sur écran d’ordinateur ou passez beaucoup de temps devants des moniteurs (TV ou jeux vidéo), mettez aussi des gouttes comme précédemment et faites aussi régulièrement des pauses. Si vous ne voulez pas manquer un match, un film ou suivre un jeu, clignez des yeux pendant trente secondes afin d’humidifier à nouveau vos yeux.

3- Ayez une alimentation « pro-oeil ». Parmi les deux pigments importants présents dans le cristallin, on trouve la lutéine et la zéaxanthine. Le but est donc de manger régulièrement des aliments en contenant, principalement les légumes verts (épinards, chou vert, brocolis, petits pois….)

4- Parmi les fruits, la myrtille est particulièrement recommandée pour l’entretien de la vue. Celle-ci contient des anthocyanidines et de la vitamine C, tous deux indispensables à la bonne santé de l’œil.

Le Yoga des yeux

Il existe aussi un certain nombre d’exercices qu’on regroupe sous l’appellation générale de Yoga des yeux qui possède, à la fois, des effets bénéfiques sur la prévention des maladies oculaires comme la cataracte et des troubles de la vision (myopie, presbytie, hypermétropie, astigmatisme).

Il existe de nombreux exercices pour maintenir et entretenir une bonne vision. Je vous en livre ici quelques-uns des plus connus.

Le palming : cette technique inventée par le Dr Bates au début du 20ème siècle est efficace pour reposer les yeux et prolonger leur longévité. Mettez la paume de vos mains sur vos yeux pendant 3 à 4 minutes les doigts joints de façon à former une obscurité la plus totale possible. Exercice idéal pour se débarrasser de la fatigue oculaire.

La technique latérale : tendez votre bras en avant, l’index levé. Suivez votre doigt avec vos yeux tandis que vous effectuez un mouvement horizontal de gauche à droite puis de droite à gauche. A faire lentement et cinq fois de suite.

Le roulement d’yeux : fermez les paupières et roulez des yeux en faisant des cercles de droite à gauche puis de gauche à droite à 10 reprises minimum.

Conclusion : A Première Vue

Cet entretien physique de votre vue devra être complétée par des pensées positives concernant l’usage que vous désirez faire de votre vue dans le but de mieux découvrir et comprendre le monde qui vous entoure.
Cette attitude renforcera votre connexion au monde matériel et vous aidera à déchirer le voile des apparences pour accéder à la Connaissance Suprême.


RDC-Tensions intercommunautaires au Nord-Kivu : le PAM assiste 12 000 ménages déplacés à Lubero

Les déplacés bénéficiant de l'assistance du PAM au Nord-Kivu (Photo: Jacques David)
Les déplacés bénéficiant de l’assistance du PAM au Nord-Kivu (Photo: Jacques David)

Au moins 12 000 ménages déplacés et localisés depuis, mi-novembre 2015 à Kataro, Kauma, Luofu,  Miriki et Kimaka, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), bénéficient d’une assistance alimentaire du Programme alimentaire mondial (PAM) en RD Congo.

Depuis fin 2015, de vives tensions intercommunautaires ponctuées de flambées de violence et d’affrontements entre groupes armés ainsi que les attaques sur les populations civiles dans la partie nord du territoire de Walikale et le sud du territoire de Lubero poussent la population à fuir.

Par conséquent, les zones de Kataro, Kauma, Luofu, Miriki et Kimaka dans le sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu) accueillent un nombre important de personnes déplacées. Les conséquences humanitaires pour les plus vulnérables (les femmes et les enfants), sont très importantes. En plus, la présence de déplacés dans ces zones a intensifié les tensions intercommunautaires dans la région.

Vu l’intensité des besoins humanitaires d’urgence, le PAM, en partenariat avec World vision international (WVI), a procédé, mercredi 17 février 2016, à l’assistance alimentaire d’urgence en faveur de 6 200 ménages (soit 41 000 personnes) localisés à Kataro, Kauma et Luofu.

Et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a débuté le 13 février 2016, une distribution des vivres du PAM, à 6 400 autres ménages localisés dans les villages voisins de Miriki et Kimaka.

Réponse à la crise

« Une allocation de 960 000 dollars américains a été octroyée par le Fond Commun Humanitaire de la RD Congo, étant donné le nombre considérable de ménages à assister et l’urgence de la crise », explique un communiqué du PAM paru, mardi 19 février à Goma.

Cette assistance d’urgence s’inscrit dans le cadre d’une réponse rapide aux besoins alimentaires des déplacés, retournés, autochtones et familles d’accueil. Mais aussi, pour « atténuer les tensions intercommunautaires », précise le communiqué.

Laquelle assistance a été décidée après une analyse des risques effectuée mi-janvier et fait suite à une première intervention d’urgence du PAM (fin décembre) en partenariat avec la Fédération luthérienne mondiale (LWF). Elle avait ainsi permis d’assister 48 000 personnes avec des biscuits à haute valeur énergétique.

De source du PAM, l’on indique que la distribution de vivres en cours pourrait être suivie par celles d’articles ménagers essentiels, d’abris, de matériel médical et de protection, « selon la disponibilité des ressources », souligne-t-on.

Regain de violence

Les humanitaires sont « particulièrement préoccupés » par ce regain de violence qui sévit dans la zone du Sud-Lubero, et par les conséquences humanitaires qui en résultent. Ils appellent les autorités compétentes à « prendre des mesures pour apaiser les tensions et assurer la protection des personnes touchées par le conflit et par l’insécurité ».

« Des milliers de personnes ont dû fuir leurs villages à la hâte, sans rien emporter », a déclaré lundi 15 février 2016, Philippe Beauverd, chef de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Goma.

Et Philippe Beauverd de poursuivre que « toutes ces familles dans la détresse n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins ». Car, dit-il, « n’ayant plus accès à leurs champs». Il a affirmé que « les conditions de vie sont extrêmement difficiles, la situation sécuritaire est instable et les gens ont besoin de nourriture ».

Depuis 2015, le PAM assiste 17 000 personnes vulnérables à travers diverses distributions à Lubero.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), la province du Nord-Kivu compte « plus de 604 000 personnes déplacées ». Il fait remarquer que « 282 000 personnes déplacées qui sont rentrées dans leurs villages d’origine depuis janvier 2015, y ont souvent trouvé leurs maisons, écoles et champs endommagés ou détruits ».


Kinshasa : Kimse Yok Mu apporte un appui financier à l’orphelinat Lisanga ya Klisto

Coupure de ruban symbolique par Mme Emrah Ozkan
Coupure de ruban symbolique par Mme Emrah Ozkan

Le Centre orphelinat Lisanga Ya Klisto (COLK), installé à Kinshasa (RD Congo) dans la commune de Ngaba, vient de bénéficier d’un appui financier de l’Ong turque Kimse Yok Mu avec ses partenaires Dialogue, Amour et Fraternité pour la paix dans le monde, pour sa réhabilitation.

Les représentants de ces trois associations sans but lucratif (Kimse Yok Mu, DAF et AUBE) ont procédé, samedi 13 février 2016 à l’inauguration de cet orphelinat qui existe depuis février 1994 sous l’initiative de Monique Bagi Paleo. COLK héberge à ce jour, 98 enfants (40 filles et 58 garçons) orphelins et abandonnés dont l’âge varie entre 3 mois et 18 ans.

En encadrant et en scolarisant, l’objectif du Centre est d’amener ces enfants vers l’intégration sociale.

« Nous tenons à rendre un vibrant hommage à l’Ong Kimse Yok Mu qui a pris l’initiative de réhabiliter le Centre COKL qui nous permettra aujourd’hui, à bien héberger les enfants en vue de les encadrer dans des bonnes conditions », a déclaré Joakim Nday, coordonnateur du COLK, aux personnalités présentes à la cérémonie.

Il a, par la même occasion, encouragé d’autres partenaires à continuer à les aider avec leurs moyens et à emboîter le pas à Kimse Yok Mu sur les plans vestimentaire, alimentaire et soins médicaux, pour le bien-être de ces enfants vulnérables.

Les travaux de réhabilitation, financés par Kimse Yok Mu et dont le coût n’a pas été révélé, ont consisté en la réfection des salles de classes, des dortoirs et des toilettes, selon les normes acceptables. Un bloc de dortoirs supplémentaire, pouvant accueillir une quarantaine d’enfants, a été construit pour élargir la capacité d’accueil et permettre à ces enfants de dormir dans de bonnes conditions.

Une provision annuelle

Le
Le Président de D.A.F Asb, Mr Önder Kar, avec quelques enfants orphelins du COLK

Outre les travaux de réhabilitation, l’Asbl Kimse Yok et ses partenaires ont doté cet orphelinat d’une provision annuelle composée de produits alimentaires et hygiéniques. L’orphelinat a également bénéficié de nouveaux lits à étages et de matelas.

Selon la donatrice de cette œuvre caritative, Emrah Ozkan, il lui a fallu « plus de 20 ans pour cotiser » en vue de concrétiser cet acte de bienfaisance. Présente à cette cérémonie, la philanthrope Emrah Ozkan et sa famille ont remis divers cadeaux à tous les enfants de l’orphelinat.

« Kimse Yok Mu est une ONG turque dont le nom signifie +Y’a-t-il quelqu’un pour aider ?+ », a expliqué le coordonnateur des projets à Kimse Yok Mu, Mehmet Göksu, venu spécifiquement pour la circonstance. Satisfait d’être en RDC, il a demandé aux bénéficiaires de faire bon usage de ce don.

Le représentant légal de Kimse Yok Mu en RDC et secrétaire exécutif a.i. du DAF, Sefa Tohumcu, a indiqué que la réhabilitation de ce centre et le don de nourriture aux orphelins du COLK, sont « la première étape des actions humanitaires que kimse Yok Mu prévoit entreprendre en République démocratique du Congo ».

« D’autres projets, tels que le forage des puits d’eau à Kinshasa et à l’intérieur du pays devront être exécutés dans les prochains jours », a ajouté Sefa Tohumcu.

Kimse Yok Mu est une organisation humanitaire internationale qui compte plus de 200 000 donateurs. Elle œuvre dans la formation, l’aide humanitaire, les hôpitaux et projets de santé, l’encadrement des orphelins et enfants vulnérables, le développement agricole.

Par ailleurs, c’est la Mission première du COLK qui a attiré l’attention de Kimse Yok Mu pour venir à son chevet. En effet, COLK est engagé dans des actions humanitaires et sociales et œuvre pour le bien-être de l’enfant et de la famille, particulièrement en situation difficile.


RDC: Un doigt accusateur pointe les FDLR dans le conflit Hutu-Nande

Des rebelles FDLR à Pinga, dans  l’Est de la RDC  (Photo: Radio Okapi
Des rebelles FDLR à Pinga, dans l’Est de la RDC (Photo: Radio Okapi)

Depuis un certain temps, les Communautés Hutu et Nande, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, se regardent en chiens de faïence.

Le gouverneur de province, Julien Paluku, accuse les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) d’être à la base des violences observées ces derniers jours entre les communautés Hutu et Nande dans le Sud de Lubero. Il a porté ces charges, mardi 09 février, lors des consultations qu’il a entamées à Miriki avec ces deux groupes ethniques. Cependant, les FDLR rejettent cette accusation. Alors que la Société civile de Lubero dénonce des manœuvres politiciennes.

« Lorsque nous avons parlé à toutes les communautés, il se fait que les rebelles hutu rwandais des FDLR constituent le problème central. Ils sont à l’origine des manipulations enregistrées dans la région. Ils se sont établis là-bas où ils ont créé une administration et même voulu changer le pouvoir coutumier de la place », a affirmé Julien Paluku.

À Lubero, le pouvoir coutumier est tenu par les Nande. A en croire les propos du gouverneur Paluku, les FDLR veulent y placer des chefs de leur obédience.

Faute d’autorité de l’État

« La grande disposition que nous venons de prendre ici avec l’armée, est de relancer très rapidement les opérations contre les FDLR et les Maï-Maï. Parce que les populations, de part et d’autre, ont tendance à chercher protection les unes chez les FDLR et les autres chez les Maï-Maï », a reconnu Julien Paluku.

Avant d’ajouter que « nous devrions coupler ce travail avec une enquête diligentée par les magistrats militaires pour que les tireurs des ficelles qui sont localisés même en dehors de cette région, soient identifiés et éventuellement, mis aux arrêts pour qu’ils cessent d’instrumentaliser les populations qui sont pourtant disposées à vivre en paix ».

Du côté des FDLR, l’on dément toutes ces allégations de l’autorité provinciale qui les accusant d’avoir massacré des gens, dimanche 07 février à Mukeberwa. Ils ont affirmé à Jeune Afrique qu’une faction dissidente de la rébellion hutu-rwandaise pourrait être impliquée. D’où, l’incertitude qui plane sur ce massacre. D’une source à l’autre, le bilan varie entre 15 à 32 personnes tuées dans ce village du Sud de Lubero.

Le RUD coupable ?

Les morts du week-end dernier seraient la conséquence de combats opposant les FDLR à deux milices congolaises (l’Union des patriotes pour la défense des innocents « UPDI », à dominante nande, et le Nduma defence of Congo « NDC » de Sheka, majoritairement nyanga).

« Dans ces endroits où il y a eu les affrontements, il n’y a aucun FDLR », confie à Jeune Afrique, La Forge fils Bazeye, porte-parole de la rébellion rwandaise. Le Cercle international pour la défense des droits de l’Homme, la paix et l’environnement (Ciddhope) soutient aussi que cette rébellion n’est plus présente dans la région. Sinon, seulement une faction dissidente y reste active : le Ralliement pour l’unité et la démocratie (RUD), du « général » Jean-Damascène Ndibabaje (alias Musare).

La Forge fils Bazeye assure que « depuis 2005, c’est une organisation à part » des FDLR, mais un rapport d’experts de l’Onu basé sur 2014 dément cette version. Il relève que le RUD et les FDLR ont combattu le NDC « à plusieurs reprises en mai-juin et en septembre-octobre 2014 ». Cinq anciens combattants du RUD interrogés évoquent, en outre, de « bonnes relations » entre ces deux groupes qui, selon un ex-officier du RUD et un employé de la Mission onusienne en RDC, ont même signé un « pacte de non-agression ».

Le RUD compterait quelque 650 hommes. « Il échangerait du chanvre contre des armes avec des militaires et des armes contre des minerais avec des Casques bleus », rapporte le secrétaire exécutif du Ciddhope, Delly Mbambu.

Par ailleurs, la Société civile des groupements Tama et Itala, au Sud de Lubero, propose l’organisation d’un dialogue social entre Nande et Hutu, pour mettre fin à l’escalade de violence entre ces deux communautés. Cette structure affirme qu’environ, une vingtaine de personnes ont été tuées, seize autres portées disparues, dix-neuf grièvement blessées et neuf cent et huit maisons incendiées au cours de ces tensions ethniques.

Elle accuse les autorités politico-administratives de mal gérer le conflit entre Nande et Hutu, estimant que les FARDC et la Monusco sont passives face à cette situation. C’est ainsi qu’elle propose aussi la délocalisation des ex-combattants FDLR cantonnés à Kanyabayonga, en vue de restaurer la paix entre ces deux communautés du Nord-Kivu.


Face au Mali, la RDC remporte la finale du CHAN-2016 au Rwanda (3-0)

Les Supporters congolais au Rwanda
Les Supporters congolais au Rwanda

La RDC confirme les pronostics de meilleure équipe du tournoi en remportant la 4ème édition du Chan-Rwanda 2016. Ils se sont imposés face au Mali sur le score écrasant de 3 buts à 0.

Les Léopards de la RDC ont réalisé un bel exploit continental en écrasant les Aigles du Mali sur le score de 3-0, dimanche 7 janvier 2016, en finale de la 4ème édition du Championnat d’Afrique des nations.

Dans le stade Amaroro, on assiste à une véritable démonstration. Les hommes de Jean-Florent Ibenge jouent le pressing dès l’entame de la rencontre, empêchant les Maliens de construire. Le bloc congolais fonctionne de telle sorte que tout le monde attaque et tout le monde défend.

C’est le grand jour d’Elia Meschak, meilleur joueur du tournoi. Le sociétaire de Don Bosco de Lubumbashi ouvre le score à la 29ème minute de jeu. Il réussit à fusiller le portier malien du côté droit. Le marquoir indique 1-0 et c’est l’explosion dans les tribunes du stade dans lequel les couleurs congolaises dominent. Le onze de la RDC parvient à conserver son avantage jusqu’à la mi-temps.

Réplique incertaine

De retour des vestiaires, les « Léopards » ne baissent pas les bras. L’incontournable Meschak malmène la défense malienne. C’est la panique bien avant la sensation qu’il créé à la 60ème minute, où il concrétise une action collective en effaçant le portier malien avant de loger le cuir au fond de filet. A 2-0, la réplique des Aigles maliens devient incertaine face à des fauves congolais bien en place et déterminés à contenir leurs adversaires.

On observe une défense congolaise très compacte avec le capitaine Joël Kimwaki dans un grand jour. Et derrière, le portier Matampi Vumi Ley assure impeccablement le dernier rempart. Le troisième et dernier but des Léopards est signé : Jonathan Bolingi M’pangi, à la 72ème minute. C’est une frappe de grande classe qu’il place dans la cage du portier malien, après un excellent travail de Lomalisa Joyce.

La RDC trône désormais sur l’Afrique avec le meilleur palmarès au Chan. Quatre participations sur les quatre éditions. Résultat : deux titres, champions des éditions 2009 et 2016.

Parcours élogieux

Depuis le début du tournoi, les analystes français prédisent la victoire des Léopards. Logée dans le groupe B en compagnie de l’Ethiopie, l’Angola et le Cameroun, la RDC a terminé en deuxième position avec 6 points.

Lors de la première journée, on assiste à une véritable démonstration de force de l’équipe congolaise face à l’Ethiopie. Les Léopards ont placé la barre très haute en étrillant leurs homologues éthiopiens sur un score fleuve de 3-0. C’était un signal fort pour la suite de la compétition. Soucieux d’arracher sa qualification avant le dernier match, le coach des Léopards, Florent Ibenge, n’a pas baissé les bras.

En demi-finale, le Syli de la Guinée voulait anéantir le rêve des Congolais. A l’issue d’un match plein de suspense, les Léopards se sont imposés à la séance des tirs au but. Avec pour héros, le gardien Matampi Vumi Ley. Le match s’est soldé sur le score d’un but partout. Une victoire qui a permis aux Léopards de valider leur ticket pour leur deuxième finale de cette compétition, après celle remportée en 2009 face au Ghana, en Côte d’Ivoire.

A Kinshasa, la population n’a pourtant pas eu le loisir de jubiler comme ce fut le cas lors des quarts et demi-finales. Partagés entre la peur et la réjouissance à la suite de la mise en garde du commissaire provincial de la police contre tout dérapage, les supporters kinois n’ont pas pu manifester leur joie.

Comme en période de guerre, la ville a été quadrillée par un impressionnant dispositif sécuritaire déployé dans les artères de la capitale. Par endroits, les habitants de la capitale ont bravé l’interdit pour prendre les rues d’assaut.
L’équipe congolaise est attendue ce lundi à Kinshasa, où un accueil chaleureux est réservé aux vaillants Léopards.


RD Congo : l’Ong DAF plaide pour la tolérance mutuelle dans la diversité d’opinions

Le président du DAF (au milieu) entouré de représentants des confessions religieuses
Le président du DAF (au milieu) entouré de représentants des confessions religieuses lors d’une rencontre à leur intention

Dialogue, Amour et Fraternité pour la paix (DAF), c’est le nom d’une Ong turco-congolaise qui milite pour la tolérance dans la diversité d’opinions pour la paix dans le monde.

Créé en 2012 à Kinshasa (RD Congo), DAF s’est engagé dans la promotion des valeurs culturelles et de réchauffement des relations humaines, dans la tolérance mutuelle, à travers le dialogue, dans n’importe quel domaine de la vie sociale (religion, politique, sport, culture…).

Au cours d’une interview qu’il nous a accordée, le secrétaire général exécutif du DAF, SefaTohumcu, a indiqué que « l’objectif principal poursuivi par cette organisation, est d’apporter des réponses pragmatiques aux problèmes sociaux rencontrés dans la Société humaine ».

« Ces réponses tournent autour de deux axes : la réflexion, la recherche et les activités sur terrain, accordant de l’importance privilégiée à la sensibilisation de l’opinion publique sur la nécessité du dialogue interculturel », a-t-il expliqué. Il ajoute que « DAF cherche à stimuler le débat intellectuel sur les enjeux de vivre ensemble, à travers l’organisation des séminaires et conférences ».

Déjà en 2012, DAF a pu organiser un grand projet de rapprochement des peuples, grâce au concours des artistes congolais et turcs. Notamment, avec le groupe Tillo de la Turquie. Et du côté congolais, la structure culturelle « Bomoko connexion» avec les groupe 6 600 volts et Cartel Yolo.

Il a aussi organisé et parrainé plusieurs séminaires, conférences et ateliers dans différents domaines initiés par certaines organisations de la Société civile.

Inauguration du Centre culturel Mésopotamie

Dans le cadre de ses activités liées à sa mission, l’Ong DAF en collaboration avec ses partenaires AUBE-ASBL qui s’occupe de l’éducation et KIMSE YOK MU qui œuvre dans l’action humanitaire, va inaugurer, le samedi 13 février 2016, le Centre orphelinat Lisanga ya Klisto (COLK-ASBL), après sa réhabilitation dans la Commune de Ngaba.

Dans le domaine culturel, une maison des artistes dénommée, le « Centre culturel Mésopotamie (CCM) », sera également inaugurée dans les prochains, à Kinshasa, dans la Commune de Bandalungwa. Cette œuvre est la matérialisation d’un grand Projet initié par Bomoko connexion qui avait sollicité le financement du DAF pour la construction d’un cadre pouvant permettre l’exposition des œuvres artistiques.

A travers ce Centre, DAF veut permettre aux jeunes désœuvrés d’apprendre à utiliser les instruments de musiques ainsi que la langue, la cuisine de différents peuples, etc. Ce qui cadre avec sa vision la plus grandiose : « la tolérance dans la diversité pour la paix dans le monde ».

Le CCM servira également d’espace pour les expositions,les vernissages des œuvres d’arts et la présentation des différents spectacles.

« S’il y a plusieurs centres pareils, les jeunes iront moins faire le +Kuluna+. Ils viendront plutôt, chercher des solutions aux problèmes directs de leur société », a estimé Maître Sbo Mangambi, Assistant-projets et chargé des relations publiques au sein du DAF.

Pour le président de la Structure Bomoko Connexion et coordonnateur du Centre Culturel Mésopotamie, Jérôme Ekoko,« ce centre sera un lieu de connaissance où nous aurons à partager avec la population locale ». « Le CCM comprendra aussi un cyber café qui pourra permette aux usagers d’approfondir leurs connaissances », a-t-il souligné.

Jérôme Ekoko a exprimé sa gratitude aux responsables du DAF qui n’ont pas hésité de rendre possible la concrétisation de ce grand projet. « Tous les projets qui vont dans le cadre de la vision du DAF sont les bienvenus et nous sommes prêts à les accompagner », a rassuré Sefa Tohumcu.


Caméras burundaises

Le président burundais P. Nkuruziza
Le président burundais P. Nkuruziza

Bien désillusionnés doivent être les peuples d’Afrique qui croyaient que la session de l’Union africaine (UA), fin janvier 2016 à Addis Abeba, ferait avancer la cause du peuple burundais face au tsunami nommé Pierre. Décidément, on ne fait pas un pagne neuf avec un patchwork de tissus usagés.

Tant que les vieux syndicalistes de la première et de la deuxième heure seront aux commandes dans leurs monarchies respectives, l’UA fonctionnera encore et toujours aux couleurs de l’OUA. Avec, en plus, l’odeur des cadavres ensevelis dans des fosses communes.

Prédateurs de la démocratie, le Gambien Yahya Jammeh, l’Équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema et l’Égyptien El Sissi Morsi ont brillamment défendu la cause Nk… Njiji. Au point de faire fléchir la position salvatrice de la bande à Nkosazana Zuma. Ce n’est qu’un sursis.

Ban Ki-moon a annoncé son atterrissage à Bujumbura en février. Pour, dit-on, la médiation de la dernière chance. L’ONU reprend donc la main après l’échec de l’UA. Le secrétaire général avait l’espoir que les Africains enverraient au Burundi une force de maintien de la paix comptant 5000 hommes. Mais leur rétropédalage, sous la pression des prédateurs patentés des droits de citoyens, relance l’ONU comme médiateur essentiel. Faut-il, après tout, s’en plaindre ? Oust ! Hors d’ici !

Une chose est sûre néanmoins : le numéro 1 onusien sera accueilli par des caméras de surveillance, que le premier vice-président burundais, Gaston Sindimwo, vient de recommander. Convaincu de ses bonnes intentions, le « vice-prézo » indique que c’est « pour mieux sécuriser Bujumbura […] contre l’irruption de graves accidents de roulage causés par l’excès de vitesse, eux-mêmes consécutifs à l’ivresse ».


Le Prophète Méconnu : Nicolaas van Rensburg

Le Prophète Méconnu : Nicolaas van Rensburg

Nicolaas van Rensburg est né et a vécu en Afrique du Sud de 1864 à 1926. Il fit des prédictions d’une étonnante précision pour celles qui se sont déjà réalisées.

Qui est Nicolaas van Rensburg?

Nicolaas van Rensburg est né en août 1864 dans une ferme près de la ville de Wolmaransstad en Afrique du Sud, pays dont il devint le voyant le plus connu. Il fit des prédictions stupéfiantes concernant son pays mais énonça aussi des prophéties à propos d’événements d’importance mondiale.

Pourtant, à la base, Nicolaas van Rensburg semblait un enfant comme les autres. Dans son enfance, il alla très peu à l’école comme beaucoup d’enfants en Afrique du Sud à l’époque car les parents préféraient les conserver à la ferme pour aider aux travaux agricoles.

Très tôt, il fit preuve d’une grande intelligence mais aussi d’une grande fragilité physique, comme sa mère, qui lui apprit à lire dans la Bible. Ses dons de voyant n’apparaîtront que l’année de ses sept ans en 1871 alors que, jusque-là, il semblait être un enfant semblable aux autres.

Nul n’est prophète en son pays

Nicolaas van Rensburg atteignit la célébrité à partir de 1899 durant la Guerre des Boers qui opposa les descendants des premiers Sud-Africains, arrivés en Afrique du Sud aux 17ème et 18ème siècles, aux Britanniques.

Ses dons de prédiction lui permirent d’avoir des visions concernant les mouvements des troupes anglaises et de donner ainsi l’avantage à l’armée des Boers durant de nombreux combats alors que leurs troupes étaient largement inférieures en nombre à celles de l’armée anglaise.

Cependant, malgré les premiers succès des troupes boers, Nicolaas van Rensburg prédit la défaite des Boers. Il eut en particulier la vision des camps de concentration où les Britanniques enfermèrent les Sud-Africains vaincus qui y moururent en masse de faim, de soif et de maladies après leur défaite.

Malheureusement, à l’époque des premières victoires sud-africaines, ces sombres prophéties lui vaudront d’être rejeté par nombre de ses compatriotes qui le jugèrent alors défaitiste. Hélas pour eux, ces révélations s’avérèrent finalement exactes. Ce qui confirma encore le fameux adage : « Nul n’est prophète en son pays ! »

Les prédictions réalisées de Nicolaas van Rensburg

Une fois la guerre des Boers finie, Nicolaas van Rensburg commença à énoncer des prophéties stupéfiantes concernant le monde entier. Parmi ces prédictions s’étant réalisées, on trouve celles concernant :
•    La Première Guerre mondiale et la défaite de l’Allemagne
•    La pandémie de grippe espagnole, responsable de 25 à 50 millions de morts à la fin de la Première Guerre mondiale
•    L’apparition et la chute du communisme
•    La partition de l’Allemagne après la guerre
•    La réunification de l’Allemagne et la chute du Mur de Berlin
•    L’indépendance de l’Inde, de l’Irlande, de l’Afrique du Sud
•    La constitution de l’ONU, de l’Union Européenne
•    La fin de l’Apartheid et l’avènement de Nelson Mandela
•    Les deux guerres du Golfe

Les gens comme le sud-africain Nicolaas van Rensburg sont nombreux à travers le monde. En République démocratique du Congo, nous avons par exemple, Simon Kimbangu de qui émane l’Eglise kimbanguiste et Kadima MUAKUIDI, Fondateur de l’Eglise évangélique des Sacrificateurs.

Mais, pourquoi les comprennent-ils l’importance du message d’un prophète et le vénèrent que quand il quitte ce monde. A chacun sa réponse.


Les besoins humanitaires en RDC nécessitent 690 millions USD

Rein Paulsen, chef de Bureau Ocha-Rdc
Rein Paulsen, chef de Bureau Ocha-Rdc

Le Plan d’action humanitaire 2016 pour la RDC est là. Il faut 690 millions USD comme réponse aux besoins humanitaires.

La communauté humanitaire a présenté, hier mardi 2 février 2016 à Kinshasa, le Plan d’action humanitaire (PAH) 2016 pour la République démocratique du Congo. Au moins, 690 millions USD sont requis pour assister les personnes affectées par la crise dans le pays. Toutes ces précisions ont été données au cours de la cérémonie de lancement de ce plan présidée par le vice-Premier ministre de l’Emploi, Willy Makiashi, représentant le Premier ministre.

Le Plan d’action humanitaire 2016 vise la « protection et l’amélioration immédiate des conditions de vie de personnes affectées par la crise ; l’assurance du respect de leurs droits ; la diminution de leur surmorbidité ainsi qu’une action rapide, efficace et adéquate en accord avec les principes et standards humanitaires ».

Des décennies de conflits successifs en RDC ont intensifié les besoins humanitaires et la vulnérabilité de la population. A la fin de 2015, environ 1,5 million de personnes étaient en situation de déplacement à cause des conflits. Les sources humanitaires indiquent que leur nombre devrait passer à 1,6 million en 2016.

Les dynamiques politico-sécuritaires dans la région des Grands Lacs ont également eu des conséquences sur le territoire national. Les sondages montrent qu’en 2016, la RDC continuera d’accueillir l’afflux des réfugiés.

Crise complexe et prolongée

Ces mouvements des populations à l’intérieur du territoire national et vers les pays voisins aggravent les niveaux, déjà très élevés, de vulnérabilité de 1,2 million de Congolais, générant ainsi des besoins humanitaires supplémentaires.

Cette crise humanitaire complexe et prolongée aux proportions massives a plongé 7,5 millions de personnes dans le besoin d’assistance et de protection, soit près de 9% de la population congolaise projetée pour 2016.

C’est ainsi que la communauté humanitaire en RDC vise à répondre à trois conséquences majeures de cette crise, identifiées dans l’aperçu des besoins humanitaires (HNO). Cette réponse reposera sur la « norme humanitaire fondamentale de qualité et de redevabilité (CHS) », traduisant son engagement à améliorer l’efficacité de la réponse.

« Nous estimons qu’une personne sur dix aura besoin d’une assistance humanitaire, soit 7,2 millions de Congolais et 0,5 million de réfugiés venant des pays voisins. Sur ces 7,5 millions de personnes dans le besoin, les humanitaires cibleront les 6 millions des plus vulnérables », a déclaré Rein Paulsen, chef du Bureau de coordination aux affaires humanitaires en RDC (OCHA RDC).
Ce, compte tenu de la probable évolution de différents contextes (sécuritaire, socioéconomique et politique) en 2016.

Au total, l’assistance humanitaire nécessaire pour venir en aide à ces 6 millions de personnes ciblées s’élève à 690 millions de dollars américains.

Entre risques et espoirs

Ce montant qu’il faut à tout prix mobiliser auprès des bailleurs de fonds correspond à la somme des coûts d’assistance de chaque secteur auxquels leurs coûts de fonctionnement et les financements nécessaires à la réalisation de l’ODD4, portant sur l’amélioration de la qualité de la réponse humanitaire.

Pour les humanitaires, 2016 constitue ainsi une « année charnière, porteuse de risques et d’espoirs ». Car, constatent les humanitaires, la situation politico-sécuritaire en RDC et la tenue des élections générales dans cinq des neuf pays qui l’entourent entre 2016 et 2017, pourraient engendrer de nouveaux besoins humanitaires tant sur le plan national (avec l’afflux de nouveaux réfugiés) que dans la sous-région.

D’après le coordonnateur humanitaire en RDC, Mamadou Diallo, « le PAH se veut un outil léger et flexible », en ce sens que « la communauté humanitaire l’a rédigé de telle manière qu’il puisse réellement jouer son rôle de document stratégique de référence. Il a été élaboré sur la base d’une planification rigoureuse participative et inclusive lui permettant de cerner l’évolution de la crise dans ses contours les plus détaillés et d’en faire ressortir les différents profils de vulnérabilité », a déclaré par ailleurs Mamadou Diallo.

 


La police congolaise s’équipe en matériel anti-émeute

Matériel anti-émeute remis à la PNC
Matériel anti-émeute remis à la PNC

A l’approche des élections, initialement prévues en novembre 2016, la police congolaise renforce son arsenal de répression. Un choix qui pose question.

Alors que la Centrale Électorale (CENI) manque d’argent pour organiser des élections dans les délais prévus par la loi, le gouvernement congolais décide d’investir pour acquérir une véritable machine de répression au sein de la capitale. La question est sur toutes les lèvres : qui en est la cible?

Au cours de la cérémonie organisée mercredi à Kinshasa, du matériel et des équipements anti-émeutes, destinés à la gestion des foules lors d’éventuels troubles publics, ont été présentés au public et mis à la disposition de la police.
On parle notamment de cinq véhicules dotés de canons à eau, de cinq véhicules blindés lanceurs de grenades lacrymogènes ou assourdissantes, de cartouches d’impact, explosives, ou en caoutchouc, d’aérosols lacrymogènes, de fusils anti-émeute 38 mm, de lance-grenades anti-émeute multiple et de pistolets à impulsion électrique.
Hors-la-loi
Le vice-premier ministre en chargé de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab, a déclaré au cours de la cérémonie, qu’« aujourd’hui, la grande préoccupation, c’est à la fois de réprimer parce qu’il ne faut pas laisser la loi des hors-la-loi triompher sur la loi de la République et en même temps de faire en sorte que les droits fondamentaux du citoyen soient respectés. » Le matériel et les équipements ont été remis au commissaire général de la Police nationale du Congo, Charles Bisengimana.
Evariste Boshab a indiqué que « la théorie de la baïonnette intelligente est d’application au sein de la police congolaise », demandant au responsable de la police d’en « faire bon usage ». Selon lui, cette dotation est la preuve de la détermination du gouvernement congolais à « faire triompher l’Etat des droits ».
Charles Bisengimana a souligné qu’« il s’agit d’un premier lot de matériel ». Et qu’un deuxième lot « plus important » est attendu prochainement. « La police a toujours été accusée comme ne respectant pas les droits de l’Homme. Nous voulons utiliser un dispositif beaucoup plus préventif que répressif pour permettre à ce que nous puissions gérer correctement la foule sans occasionner des dégâts collatéraux ou tuer la population », a-t-il ajouté.
Pour certains, si cette « exhibition » s’étaient déroulés à Beni dans le Nord-Kivu, où plus d’un millier de Congolais a été massacré, on aurait pu comprendre les déclarations va-t-en-guerre d’Evariste Boshab. Mais, quand de tels propos sont tenus à Kinshasa, il y a de quoi s’interroger sur les vrais mobiles du « garant » de la sécurité des biens et des personnes.
Des observateurs craignent, déjà, un usage disproportionné de ces instruments, avec des bavures et des violations de droits de l’Homme.
La Monusco mise en cause
La dotation de ces équipements intervient au lendemain de la publication, par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC, le lundi 26 janvier 2016, d’un rapport indiquant une « augmentation significative » de 64% des cas de violations des droits de l’Homme entre 2014 et 2015.
« En 2015, le BCNUDH a documenté 3 877 violations des droits de l’Homme sur l’étendue du territoire de la RDC, ce qui représente une moyenne de plus de 323 violations par mois et une augmentation très significative de plus de 64% par rapport au nombre de violations enregistrées durant l’année 2014 (2 360 violations) », a affirmé mercredi, le directeur du BCNUDH en RDC, José Maria Aranaz.
Parmi les responsables de ces violations justement, le BCDUH pointe du doigt principalement les agents de la police congolaise, avec « 888 violations soit 23%, et les militaires des FARDC, avec 847 violations », en hausse aussi par rapport à 2014.
« Ce rapport n’est pas contradictoire. Il n’engage que ceux qui l’ont publié. Pour ma part, je donnerai mon point de vue dans les jours à venir parce que nous sommes en train d’analyser cas par cas. Il suffit qu’un militant des droits de l’Homme qui se trouve à Kasumbalesa appelle la Monusco pour dire qu’on a arrêté les gens abusivement, pour que ce cas soit comptabilisé », pense Evariste Boshab, qui a remis en cause cette méthode de comptabilité des statistiques de criminalité.