Stanislas NTAMBWE

Catastrophes naturelles : la RDC bénéficie d’un don en matériels de gestion du PAM et du PNUD

Devant l'auditoire, le Représentant du PAM remettant les matériels à la Vice-ministre de l'Intérieur
Devant l’auditoire, le Représentant du PAM remettant les matériels à la Vice-ministre de l’Intérieur

La gestion des risques de catastrophes est une priorité de développement. Bien qu’il ne soit pas possible d’empêcher ces phénomènes naturels, nous pouvons néanmoins prendre des mesures pour réduire leur impact.

La RDC a bénéficié d’un don en matériels de gestion des catastrophes naturelles. La cérémonie a été organisée, jeudi 21 janvier à Kinshasa. A cette occasion, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont remis au ministère de l’Intérieur et Sécurité, un lot important de matériels qui permettrait d’améliorer la gestion des catastrophes naturelles en RD Congo.

C’est la vice-ministre de l’Intérieur et Sécurité, Martine Bukasa Ntumba, qui a reçu ces équipements, composés, entre autres, d’un véhicule, de radios VHF, UPS, un serveur, des ordinateurs…, d’une valeur totale de 75 000 dollars américains.

Saluant le geste posé par les deux agences onusiennes, Martine Bukasa a promis le soutien de son ministère à la Plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes (RRC). Par la même occasion, elle s’est engagée à mener son plaidoyer auprès du gouvernement.

Réduire l’impact des catastrophes

Le don du PAM, composé d’équipements de transport, de communication et de systèmes informatiques, cible les actions d’urgence pour gérer et disséminer l’information. Il facilitera la préparation et la réponse aux catastrophes en réduisant leur impact sur les populations.

Alors que celui du PNUD s’inscrit dans la prévention et l’amélioration des conditions de travail de la Plateforme de RRC. Le don complète l’appui que le PNUD apporte déjà dans le cadre de la réduction des risques climatiques, avec la mise en œuvre du Programme d’action national d’adaptation (PANA).

Une partie de ces matériels a été remise à la Direction normative de la protection civile-Kinshasa et l’autre partie au Sud-Kivu. Le tout s’inscrit dans le cadre du projet « Appui au renforcement des capacités dans le domaine de RRC en RDC », lancé en mai 2015.

On note parmi les résultats visés par ce projet, il y a « le renforcement du cadre institutionnel pour la prévention, la préparation et la gestion des risques de catastrophes au niveau central ; la cartographie des aléas et les systèmes d’alertes renforcés (au Sud-Kivu) ; la création d’un programme pilote de prévention et de réduction des risques… »

Planifier les réponses d’urgence

« La gestion des risques de catastrophes commence par une bonne planification des réponses d’urgence en incluant des plans solides pour permettre aux premiers répondeurs d’avoir rapidement accès aux victimes », a soutenu Pablo Recalde, représentant du PAM en RDC.

Il s’agit de « recourir aux technologies disponibles pour émettre des alertes précoces dans les cas où de telles catastrophes sont envisagées », a-t-il ajouté.

Le représentant du PAM a ensuite rassuré à la vice-ministre Ntumba, à qui il a remis symboliquement le matériel, que « la collaboration entre votre ministère et le PAM ne s’arrêtera pas dans ce domaine uniquement ».

« Nos services étudieront la possibilité d’étendre notre partenariat dans d’autres secteurs pour le bien des personnes vulnérables auxquelles nous apportons l’assistance nécessaire pour leur vie », a-t-il ajouté.

Alfredo Texieira, directeur-pays adjoint du PNUD en RDC, a, pour sa part, réitéré « la disponibilité du PNUD à accompagner le Gouvernement de la RDC dans sa volonté de mieux anticiper les risques de catastrophes naturelles et réduire au maximum, pour que les populations ne vivent plus dans la crainte d’un danger imprévisible sur le territoire national ».

On rappelle que la plateforme RRC rassemble des experts désignés par les administrations des ministères techniques et a pour mission de conseiller le gouvernement sur la gestion des risques de catastrophes.

Elle rassemble tous les acteurs dans une même structure d’échanges, avec une approche inclusive et sert de guichet unique pour « discuter, planifier, surveiller et rapporter sur le RRC dans le pays ». Elle devra également « centraliser l’information et faciliter la mobilisation des   ressources d’une manière coordonnée, en évitant la concurrence ».

 

 


La Vie, ce qu’elle importe

Stanislas Ntambwe, l'optimiste de tous les temps
Stanislas Ntambwe, l’optimiste de tous les temps

La Terre est, au propre comme au figuré, un grand jardin où poussent de nombreuses plantes bonnes ou mauvaises, que ce soit parmi les êtres humains ou les végétaux, poussant naturellement ou par la main des hommes.

Ensemencez la vie

Si l’on sème de mauvaises graines dans le sol, elles donneront des plantes nuisibles ou toxiques pour les autres espèces végétales, animales ou pour l’Homme. Une mauvaise graine donne de la mauvaise herbe.

Si l’on plante de bonnes graines, elles donneront des plantes, des fleurs, des légumes qui seront bénéfiques pour les animaux ou pour l’Homme.

Il en est de même les graines mentales semées par l’Homme. Ces graines mentales sont toutes les idées et les principes que vous semez autour de vous et dans l’esprit des gens vous entourant.

Si les pensées semées sont mauvaises, elles envahiront les esprits des personnes aux alentours. En fonction du degré de persuasion et de l’influence sur celles-ci, elles pourront avoir des effets proportionnellement néfastes sur l’esprit des gens influencés.

Ces mauvaises graines se répandront comme une traînée de poudre par l’intermédiaire des personnes « ensemencées ». Elles envahiront l’esprit d’autant d’êtres que les premières auront influencé à leur tour.

Aussi, semez des graines mentales positives car elles auront obligatoirement un effet bénéfique sur les personnes avec qui vous aurez été en contact. Celles-ci, à leur tour, pratiqueront vos idées et les répandront autour d’eux, augmentant ainsi le niveau du Bien dans le monde.

Les gens qui utiliseront vos graines mentales bénéfiques et en retireront des bienfaits, n’auront plus envie de conserver leurs idées négatives précédentes. Ils remarqueront la différence et les bienfaits que cela leur apportera dans leur existence par les niveaux de bonheur, de richesse et de chance atteints.

De plus, directement et indirectement, vous en recueillerez les bienfaits à condition de semer ces graines mentales sans en attendre de retour ou pour servir vos intérêts. Semez gratuitement avec le seul désir altruiste du bien commun en tête. Ce qui est bon pour les autres sera aussi bon pour vous.

Vous vous renforcerez, vous aurez plus confiance en vous-même, vous élèverez votre niveau d’énergie et vous attirerez automatiquement la chance.


Comment être ou devenir optimisme

Stanislas Ntambwe, l'optimiste de tous les temps
Stanislas Ntambwe, l’optimiste de tous les temps

Être optimiste ne veut pas dire se persuader de prendre les choses du bon côté de façon forcée même si on n’y croit pas. Être optimiste s’apprend. C’est un état d’esprit qui n’est pas si difficile que cela à assimiler et qui permet de vivre rapidement la vie que vous désirez mener.

L’optimisme est un état d’esprit

L’optimisme est un concept qui est souvent mal expliqué. Avoir un état d’esprit optimiste ne veut pas dire refuser la réalité en voulant absolument qu’elle soit rose . Cela veut dire d’être capable d’aborder les situations avec un état d’esprit se donnant toutes les chances d’en profiter ou de retourner les situations en votre faveur si besoin.

Souvent les gens pensent qu’on est optimiste ou pessimiste de nature et que l’on ne peut rien y changer. C’est justement une façon pessimiste de voir les choses ! Malheureusement, on en reste souvent à cette constatation erronée.

Il existe, évidemment, des gens optimistes de nature. Ils ont certes un avantage sur les autres mais cela ne veut pas dire que les personnes pessimistes de nature sont destinées à le rester.

Être optimisme veut dire, de façon générale, que toute situation possède une issue positive mais celle-ci ne le sera ou le deviendra que si vous mettez tout en œuvre pour qu’un événement tourne en votre faveur.

Être optimiste n’est pas une vision béate de la vie qui voudrait que tous les gens sont bons et que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes en niant la réalité qui dément souvent cette conception idyllique de voir les choses.

Être optimiste demande donc d’abord d’être réaliste et d’accepter le monde tel qu’il est : avec ses bons et ses mauvais côtés.

De même, on ne peut pas dire que les gens soient fondamentalement bons car ils y en qui le sont et d’autres qui ne le sont pas.

En fait, la vérité est plus subtile que cela car les deux tendances existent en chacun. La vie consiste justement à exprimer nos qualités pour notre bien mais aussi pour celui de notre entourage proche ou de l’humanité.

En fait, pour devenir optimiste, il faut d’abord être réaliste et accepter cette ambivalence du monde et des êtres humains qui peuvent être, tour à tour, bons et mauvais. La seconde étape est de passer à l’action en misant sur une issue favorable des situations et en espérant une attitude positive des personnes que vous allez rencontrer. Cette conception des choses est fondamentale.

Comment pratiquer l’optimisme au quotidien

Sachez tout d’abord que, si vous n’êtes pas optimiste de nature suivant la définition ci-dessus, il faudra un certain temps avant de le devenir. Aussi, armez-vous de patience mais peut-être que votre attente ne sera pas trop longue si vous appliquez mes conseils ci-dessous.

Voici comment renforcer votre optimisme ou devenir optimiste. Deux cas peuvent se présenter :

1.    Vous avez déjà vécu une situation qui n’a pas tournée en votre faveur :
– Ne culpabilisez pas de cet échec et tirez-en les leçons pour l’envisager d’une autre façon.
– Abordez la situation d’une façon nouvelle en visualisant sa tournure favorable et en agissant pour qu’elle tourne en votre faveur.

2.    Si une situation est inédite pour vous :
–    Dans ce cas c’est encore plus facile : Abordez la situation en visualisant sa tournure favorable et en faisant tout pour qu’elle le soit !

Progressivement, ces deux façons d’agir deviendront une seconde nature qui vous permettra d’engranger succès sur succès.


Pourquoi le temps c’est de l’argent ?

La course à la montre et à l'argent
La course à la montre et à l’argent

Vous avez sans doute déjà entendu cette fameuse formule : « Le temps, c’est de l’argent ». Vous l’avez  peut-être entendu sans vraiment saisir tout le sens que cette expression revêt. C’est bien dommage, car cela vous donnerait plus de chances de gagner de l’argent. Ne vous inquiétez pas, vous saurez dans quelques instants absolument tout sur cette formule !

Une question d’état d’esprit

Le temps et l’argent semblent, a priori, des concepts étrangers ou ayant, entre eux, peu de choses à voir. Or, dans la réalité, si vous savez faire la connexion entre les deux ou plutôt utiliser le premier (le temps) pour créer le second (l’argent), vous vous préparez à une vie enrichissante.

Quelque soit votre âge, votre occupation actuelle, votre environnement familial, amical, professionnel, social ou même votre niveau de richesse actuelle, vous pouvez toujours appliquer avec succès les conseils que je vais vous donner à présent.

Gagner ou avoir plus d’argent est avant tout une question d’état d’esprit. Bien sûr, me direz-vous : « tout le monde veut gagner de l’argent ! » mais « tout le monde » se met dans l’état d’esprit nécessaire pour y parvenir ?

Posez la question à quelqu’un. Veut-il plus d’argent? II vous répondra évidemment OUI à cette question. Mais, quand vous lui demanderez ce qu’il fait pour gagner ou avoir plus d’argent, il aura du mal à vous répondre ou vous dira qu’il fait tous ses efforts pour cela.

Malgré ses efforts, il n’aura pas plus d’argent que cela. Pourquoi ? Parce qu’il n’aura pas effectué les bonnes actions ou qu’il ne l’aura pas fait avec assez de régularité pour améliorer sa situation financière.

Dans la plupart des cas, vous vous apercevrez qu’en fait, le manque de réussite dans la quête d’une plus grande fortune est une question de temps.

Maîtriser votre temps pour gagner de l’argent 

Dans la grande majorité des échecs, les personnes n’arrivent pas à devenir riches parce qu’elles ne savent pas s’organiser pour arriver à la richesse ou, quand elles y consacrent du temps, elles en gaspillent une partie dans des activités inutiles. Dans d’autres cas, elles se laissent aller à des distractions qui ne leur permettront jamais de gagner assez d’argent ou de sécuriser leur condition financière.

La première chose à faire, préalablement à l’organisation de votre temps, est de vous mettre dans la tête que vous vous consacrez maintenant complètement à l’amélioration de votre condition financière et de façon régulière.

Justement, il serait bon et plus efficace de vous y adonner tous les jours, même quelques minutes, mais au moins de le faire régulièrement et non pas par à-coups ou au petit bonheur la chance quand l’envie vous prend.

Répétez-vous cela tous les jours, au petit matin, en vous motivant avec une formule magique personnelle en accord avec votre but financier.

Ensuite, au cours de la journée, sans forcément bouleverser complètement le cours de vos activités, faites des choses en rapport avec une amélioration de votre situation financière, même si cela ne dure que quelques minutes.

En particulier, ne perdez pas votre temps dans des occupations inutiles qui ne sont pas reliées à la recherche d’argent ou de moyens d’en trouver.

C’est grâce à votre capacité à employer votre temps utilement que vous vous enrichirez. C’est le secret de la formule : « Le Temps, c’est de l’Argent ! »


RDC : 2015, ni élections, ni dialogue

Le président Joseph Kabila et le Cardinal Monsengwo, lors des consultations nationales
Le président Joseph Kabila et le Cardinal Monsengwo, lors des consultations nationales

L’année 2015 s’en va, sans avoir atteint ses promesses, notamment la tenue du premier cycle de scrutins prévu dans le calendrier électoral global du 12 février 2015 et la tenue du dialogue politique, promis par le chef de l’Etat. En sera-t-il encore le cas en 2016 ? Dans l’opinion, on se pose des questions, craignant le pire en cette nouvelle année.

Débutée dans la fièvre électorale avec, dès le mois de janvier 2015, le projet controversé de révision de certaines dispositions de la loi électorale, l’année 2015 n’a pas été à la hauteur des espoirs suscités. Certes, la révolte populaire des 19, 20 et 21 janvier 2015 a sensiblement fait évoluer les choses, mais les effets n’ont été que de courte durée. La publication, le 12 février 2015, du calendrier électoral global n’a pas non plus influé sur la poursuite du processus électoral.

Pourtant, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) était confiante en sa capacité d’exécuter toutes les échéances retenues dans le calendrier électoral de février 2015. Au bout du compte, aucune de ses prédictions ne s’est réalisée. Prise en étau par des mains politiques obscures, la Céni n’a pas été en mesure de répondre aux attentes du peuple en cette année 2015. Elle a échoué sur toute la ligne.

Le report sine die des élections provinciales, couplées aux municipales, locales et urbaines, initialement prévue en octobre 2015, a été le signe précurseur d’une Céni en perte de vitesse. Elle a encore étalé son incapacité en jetant l’éponge dans l’organisation des élections des gouverneurs dans les 21 nouvelles provinces issues du démembrement, ouvrant ainsi la brèche à la nomination des commissaires spéciaux par ordonnance présidentielle.

La longue maladie de l’abbé Malumalu a joué en défaveur de la Céni. La fronde qui est née dans la Majorité présidentielle, porté par ce qui deviendra plus tard le G7, a compliqué davantage l’équation électorale. Devant l’imbroglio politique, la Céni s’est retrouvée totalement fragilisée. Le départ précipité de son vice-président, estampillé PPRD, suivie de la démission, dans les mêmes conditions, du questeur, issu du MSR, parti membre du G7, a plongé la Céni dans l’incertitude la plus totale.

Dans ces conditions, il était difficile pour la centrale électorale de se conformer à son calendrier électoral de février 2015. Tout avait volé en éclats.

Au crépuscule de l’année, le constat est amer. Les élections promises en 2015 n’ont pas été tenues. Tout est à refaire. Le nouveau président de la Céni, Corneille Nangaa, ne s’en cache pas. Il ne s’empresse pas de publier un autre calendrier électoral, estimant que l’urgence est d’amener auparavant toutes les parties à un compromis. Qu’est-ce à dire ? En réalité, la Céni est démunie. C’est une coquille vide. Sans boussole, elle navigue à vue. C’est donc sans surprise qu’elle n’a pas été en mesure d’amener le peuple aux élections promises en octobre 2015. Que dire alors du dialogue politique proposé pour un processus électoral sûr et apaisé ?

Le dialogue à deux vitesses

La mauvaise foi des uns et des autres a finalement poussé le processus électoral à la dérive. D’un côté, la Majorité au pouvoir a condamné la Céni à la disette, noyautant en même temps la mise en œuvre du calendrier électoral du 12 février 2015. De l’autre côté, l’Opposition, tout en redoutant le même calendrier électoral, est tombée, sans s’en rendre compte, dans le piège du pouvoir. Dans ce jeu funeste, c’est la Céni qui est sortie grand perdant. Elle porte une grande responsabilité dans la dérive du processus électoral.

Aujourd’hui, la relance du processus électoral passe par le dialogue politique, proposé par le chef de l’Etat, Joseph Kabila. La Majorité présidentielle (MP) a fait du dialogue son cheval de bataille. Pour elle, ainsi que l’a fait savoir son autorité morale dans son message du 28 novembre 2015, le dialogue reste le passage obligé pour réussir le processus électoral, probablement en 2016. Si la Majorité croit en la sincérité de Kabila, dans l’Opposition, l’on craint que le dialogue ne soit qu’une passerelle qui conduise droit au glissement du cycle électoral.

Promis en toute urgence par le chef de l’Etat, jusqu’à la signature le 28 novembre 2015 d’une ordonnance présidentielle en fixant le cadre, le dialogue politique n’a pas pu se tenir en 2015. Selon certaines indiscrétions, de profondes divergences subsistent entre les parties. Des observateurs les plus avertis estiment que la volte-face de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, suivant les propos contenus dans sa lettre du 1er décembre 2015, a fait dérailler le train du dialogue. Pour le moment, tout est à refaire.

C’est des Nations unies que pourrait venir le sauvetage. L’entrée en lice de Saïd Djinnit, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies dans les Grands Lacs, pourrait bien remettre le dialogue sur le rail. La Majorité y croit toujours, au moment où une frange de l’Opposition, qui s’est constituée autour du « Front citoyen 2016 », a pratiquement tourné le dos au dialogue.

Face à l’impasse, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont décidé de s’impliquer pour éviter à ce que la situation ne s’enlise. Depuis le mardi 29 décembre 2015, la Cenco, s’appuyant sur le dernier appel du Pape François, consulte les différentes parties au dialogue. Elle a conféré, mercredi 30 décembre 2015, avec le président de la République, Joseph Kabila. Rien n’a filtré de cet ultime entretien que, selon des sources proches du clergé, aurait été initié par le chef de l’Etat.

C’est la preuve qu’on n’est plus loin d’une décrispation. Le dialogue reste encore possible. Quant au format et à son contenu, on n’en sait rien pour l’instant. C’est cela la pomme de discorde. En attendant, l’Eglise catholique a décidé d’offrir ses bons offices pour un consensus et un compromis autour du dialogue.

A tout prendre, l’année 2015 a été celle de tous les ratés. Aucune promesse n’a été tenue. Les élections et le dialogue ont répondu aux abonnés absents. Espérons qu’il n’en sera pas le cas en 2016.


Nord-Kivu : le PAM vient au chevet de 48 000 nouveaux déplacés à Lubero

Les déplacés bénéficiant de l'assistance du PAM au Nord-Kivu (Photo: Jacques David)
Les déplacés bénéficiant de l’assistance du PAM au Nord-Kivu (Photo: Jacques David)

Les 48.000 nouveaux déplacés et familles hôtes arrivés depuis la mi-novembre à Miriki et Kimaka, dans le territoire de Lubero (Nord Kivu), ont bénéficié, en urgence, des biscuits à haute valeur énergétique. C’est un don signé, Programme alimentaire mondial (PAM-RDC) en partenariat avec Lutheran World Federation (LWF).

Selon un communiqué du PAM publié, mardi 22 décembre 2015 à Goma, les évaluations préliminaires menées le 4 décembre 2015 par les acteurs humanitaires, ont établi fait état de nombreux pillages, tueries, destructions de maisons contre les populations civiles dans cette partie du pays.

Ces mêmes évaluations ont également indiqué un niveau d’alerte maximum de « 5 sur 5 », nécessitant une « action immédiate » afin de couvrir les besoins humanitaires urgents.

Et c’est dans ce contexte que « le PAM a pris des mesures humanitaires pour répondre rapidement aux besoins des populations, en dépit des difficultés financières auxquelles il est confronté », a souligné le Représentant du PAM en RDC, Pablo Recalde.

Il relève toutefois, que « le PAM a un déficit de 28 millions de dollars pour couvrir les besoins de ses opérations d’urgence au cours des six prochains mois ». D’où, la nécessité de « nouvelles contributions de la part de ses partenaires et bailleurs de fonds ». Sans lesquelles, prévient Pablo Recalde, « les opérations d’urgence seront compromises dès février 2016 ».

Plus de 744.000 déplacés au Nord-Kivu

Des affrontements entre les groupes armés au cours du mois de novembre 2015, a causé un mouvement de population de grande ampleur dans ces deux localités du territoire de Lubero. Cette situation a conduit le PAM à intervenir en urgence grâce à ces biscuits à haute valeur énergétique qui constituent « la première ligne de réponse du PAM dans de telles catastrophes », a précisé le Représentant du PAM en RDC.

Il informe aussi, qu’une étude multisectorielle sera menée par les acteurs humanitaires sur le terrain afin de cibler les personnes vulnérables qui auront besoin d’assistance au cours des prochains mois. Par la suite, la communauté humanitaire fournira une aide « plus complète » pour les personnes identifiées comme vulnérables (les mères monoparentales, les personnes âgées ou les enfants en situation de malnutrition).

Cependant, le PAM se dit « particulièrement préoccupé par la rapide augmentation des déplacements de populations au Nord Kivu en raison de l’intensification des affrontements entre groupes armés ». Et l’une de ces aires de déplacement est le territoire de Lubero où le PAM assiste déjà 17.000 personnes vulnérables, à travers diverses distributions alimentaires, en bons monétaires et en cash.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), la province du Nord Kivu compte plus de 744.000 personnes déplacées. Il y a également 124.000 personnes auparavant déplacées qui sont rentrées dans leurs villages d’origine depuis janvier 2015. Souvent, ils y trouver leurs maisons, écoles et champs endommagés ou détruits.


RDC: l’Opposition et la Société civile coalisent dans le « Front citoyen 2016 » pour l’alternance en RDC

Vital Kamerhe et Eve Bazaïba, se concertent après le lancement du Front citoyen 2016
Vital Kamerhe et Eve Bazaïba, se concertent après le lancement du Front citoyen 2016

Des acteurs de l’Opposition politique congolaise (photo) et ceux de la société civile qui ont participé à la Conférence sur la « Démocratie et les processus électoraux en Afrique Subsaharienne », tenue du 10 au 14 décembre 2015 à Dakar (Sénégal), se sont réunis au sein d’une nouvelle coalition, le « Front citoyen 2016 » pour l’alternance au sommet de l’Etat en RD Congo.

« Le Congo nous appartient à nous tous », ont affirmé, samedi 19 décembre 2015 à Kinshasa, les parties prenantes dans une déclaration commune lue par le président de l’Asadho Jean-Claude Katende.
Partant de cette logique, ils disent « haut et fort : non à un 3ème mandat ; non au glissement ; non à la violation de la Constitution ; non à la révision ou au changement de la Constitution ; non au référendum ».

Estimant que « la sauvegarde du pays dépasse les intérêts individuels, d’ethnies, ou d’appartenance à une organisation politique », les initiateurs de cette plate-forme ont relevé deux grandes incertitudes qui pèsent sur la vie de la Nation depuis plusieurs mois et qui seraient à la base la création du « Front citoyen 2016 ».

Il s’agit, notamment, de « la tenue d’élections libres et démocratiques dans les délais constitutionnels » et du « respect du principe de l’interdiction pour le Chef de l’Etat d’aller au-delà de deux mandats ».

Mettre en commun les forces

Selon les animateurs de cette coalition, « il apparaît de plus en plus clair que le changement de la Constitution est en cours, dans le but de modifier le système électoral et d’offrir ainsi, à l’actuel Président de la République, la possibilité de briguer un troisième mandat ».

« A 365 jours de l’échéance du second et dernier mandat du Président de la République actuel, nous, Forces sociales et politiques, avons décidé de mettre en commun nos forces, nos ressources humaines et matérielles, nos stratégies et nos actions, en créant un rassemblement Citoyen dénommé Front Citoyen 2016 », disent-elles dans leur déclaration commune.

Les animateurs de cette structure réaffirment leur « attachement à la défense de la Constitution, dix ans après l’adoption à 85% par le peuple congolais, du referendum constituant de la Constitution du 18 février 2006 ».

Le « Front Citoyen 2016 » s’est approprié l’appel lancé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) prévoyant des actions, le 16 février 2016, pour consolider la démocratie. Ainsi, la Coalition appelle le Peuple congolais à « se mobiliser, s’engager et d’agir dans l’esprit de l’article 64 de la Constitution ».

En effet, cet article dispose que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou tout groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ».

Par conséquent, le « Front Citoyen 2016 exige le déblocage du processus électoral, d’une part, par la publication, au plus tard le 31 janvier 2016, d’un calendrier électoral consensuel, respectant le délai constitutionnel pour l’élection du prochain Président et intégrant la mise à jour du fichier électoral ».

« Et d’autre part, le démarrage de la mise à jour du fichier électoral au plus tard le 10 février 2016, notre ligne rouge », ajoute la déclaration qui souligne que, « de ce Jour à la date ultime du 1er février 2016, un calendrier d’actions non violentes, tenant compte et renforçant les actions déjà planifiées par les membres du Front Citoyen 2016, sera rendu public ».

DECLARATION PORTANT CREATION DU « FRONT CITOYEN 2016 »

Deux grandes incertitudes pèsent sur la vie de la Nation congolaise depuis plusieurs mois maintenant: la tenue d’élections libres et démocratiques dans les délais constitutionnels, et le respect du principe de l’interdiction pour le Chef de l’Etat d’aller au-delà de deux mandats.

Il apparait de plus en plus clair que le changement de la Constitution est en cours, dans le but de modifier le système électoral et d’offrir ainsi à l’actuel Président de la République la possibilité de briguer un troisième mandat.

Tel qu’indiqué par plusieurs forces sociales et politiques qui défendent le principe de l’alternance démocratique en 2016, le Président KABILA, en invitant les délégués au dialogue récemment convoqué à «réfléchir sur un nouveau système électoral avec des modalités de vote peu coûteuses», ne fait plus mystère de son intention délibérée de renverser le régime constitutionnel en vigueur pour se maintenir au pouvoir, en violation de son serment.

Le souvenir malheureux et douloureux des guerres et tribulations qui ont semé le désarroi dans la population congolaise et fait couler le sang de millions des filles et fils de notre pays à cause notamment d’une certaine façon d’accéder au pouvoir par la force, et de l’exercer au détriment du bien commun.

En janvier 2015 déjà, le sang a coulé suite à une autre tentative du pouvoir en place de contourner les dispositions constitutionnelles. Les Citoyens congolais ont alors démontré qu’ils ont pris conscience du fait que la sauvegarde du Congo dépend de chacun de ses enfants. Ils mesurent plus que jamais leur responsabilité dans l’avènement d’une Nation réellement démocratique et soucieuse du bien-être de tous.

Cette volonté manifeste de changer de régime constitutionnel congolais persiste, malgré de nombreux appels répétés à la raison, lancés à travers des déclarations, des communiqués, des messages et des conseils avisés, tant par les forces sociales et politiques démocratiques, de l’intérieur et de la diaspora, que par les partenaires internationaux du Congo. Tous insistent sur l’importance du respect absolu de la Constitution de la République en ce qui concerne l’élection présidentielle, gage de paix et de stabilité.

Nous assistons à une véritable tentative de coup d’Etat constitutionnel!
La paix, l’unité et la stabilité de la RDC sont gravement menacées par de telles initiatives. La République est en péril. Dès lors, face à la gravité de la situation que traverse notre pays, Nous, Forces sociales et politiques, Réunis le 19 décembre 2015 à Kinshasa, dix ans après l’adoption à 85% par le peuple congolais du referendum constituant de la Constitution du 18 février 2006, réaffirmons notre attachement à la défense de la Constitution;

Et, à 365 jours de l’échéance du second et dernier mandat du Président de la République actuel, avons décidé de mettre en commun nos forces, nos ressources humaines et matérielles, nos stratégies et nos actions, en créant un rassemblement Citoyen dénommé « Front Citoyen 2016 ».

Le« Front Citoyen 2016» est un rassemblement inclusif de citoyens qui regroupe les Congolais de la République Démocratique du Congo et de sa diaspora, membres des organisations de la société civile, des confessions religieuses, des organisations politiques ainsi que les personnalités congolaises qui s’engagent à militer pour le strict respect de la Constitution.
Le « Front Citoyen 2016» fait siens l’appel lancé par la CENCO ainsi que l’ensemble des actions prévues sur toute l’étendue de la République jusqu’à la marche pacifique de tous les chrétiens, pour consolider la démocratie, le 16 février 2016 à l’occasion de l’année jubilaire de la marche historique du 16 février 1992.
Le «Front Citoyen 2016 » réitère cet appel et demande donc, au Peuple congolais, aux hommes et femmes de bonne volonté de se mobiliser, de s’engager et d’agir dans l’esprit de l’article 64 qui dispose: «Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou tout groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ».

Le Congo nous appartient à tous. Sa sauvegarde dépasse les intérêts individuels, d’ethnies, ou d’appartenance à une organisation politique ou de la société civile. Majorité, opposition, diaspora, Société civile, y compris les Mouvements citoyens, personnalités éminentes, femmes congolaises meurtries par la pauvreté et les conflits, jeunes et vieux … tous, mettons-nous d’accord sur le fait que le Congo nous appartient à nous tous et disons haut et fort :
Non à un 3ème mandat!
Non au glissement!
Non à la violation de la Constitution!
Non à la révision ou au changement de la constitution!
Non au référendum!

Par conséquent, nous exigeons le déblocage du processus électoral, d’une part, par la publication au plus tard le 31 janvier 2016 d’un calendrier électoral consensuel, respectant le délai constitutionnel pour l’élection du prochain Président et intégrant la mise à jour du fichier électoral. Et d’autre part, le démarrage de la mise à jour du fichier électoral au plus tard le 10 février 2016, NOTRE LIGNE
ROUGE.
De ce Jour à la date ultime du 1er février 2016, un calendrier d’actions non violentes, tenant compte et renforçant les actions déjà planifiées par les membres du « Front Citoyen 2016 », sera rendu public.
L’alternance doit avoir lieu en 2016 !

« Congolais telema »

1. Félix Tshisekedi (Union pour la Démocratie et le Progrès Social)
2. Samy Badibanga (Groupe parlementaire UDPS & Alliés)
3. Vital Kamerhe (Union pour la Nation Congolaise)
4. Eve Bazaiba (Mouvement de Libération du Congo)
5. José Makila (Groupe parlementaire GPLDS)
6. Martin Fayulu (Forces Acquises au Changement, FAC))
7. Olivier Kamitatu (G7)
8. Franck Diongo (Mouvement Lumumbiste Progressiste, MLP)
9. Delly Sessanga (Envol)
10. Mbusa Nyamwisi (RDC/K-ML)
11. Freddy Matungulu (Congo na Biso, CNB)
12. Albert Moleka (Union pour la Démocratie et le Progrès Social/Kibassa)
13. Gilbert Kikwama (Convention des Démocrates Chrétiens (CDC)
14. Moïse Katumbi (Personnalité politique)
15. Jean-Claude Katende (Association Africaine des Droits de l’Homme, ASADHO))
16. Jonas Tshiombela (Nouvelle Société Civile du Congo, NSCC)
17. Rostin Manketa (Voix des Sans Voix)
18. François Banza Ngoyi (Les Amis de Nelson Mandela)
19. Paul Nsapu (Ligue des Electeurs)
20. Micheline Mwendike Kamate (LUCHA)
21. Tsiloketshi Anzuluni (FILIMBI)
22. Mike Mukebayi(C-NEWS)
23. Jean Jacques Wondo (DESC WONDO)
24. Vuemba Jean-Claude (MPCR)
25. Edo Kasongo (Diaspora RSA)
26. Luc Nkulula
27. Sakombi Molendo
28. Mwali (Témoin)


Peter Komondua donne un spectacle slam séduisant à la « Soirée des intimes »

L'artiste musisien, Peter Komondua
L’artiste musicien, Peter Komondua

Le slameur congolais a renoué avec ses fans, le samedi 12 décembre, au centre culturel japonais, à Gombe. Une occasion pour lui d’échanger les vœux de Nouvel an avec ces derniers.

Le centre culturel japonais, situé dans l’enceinte de l’Institut supérieur pédagogique de Gombe (ISP/Gombe), a servi de cadre, le samedi 12 décembre, à la « Soirée des intimes ». Il a interprété ses chansons telles « Amour, Amitié, Communauté en danger, la vie est cool, Carpe diem». La « Soirée des intimes » qui est encore à sa première édition, poursuit comme objectif de « poétiser la vie ».

« Personnellement, en organisant cette soirée, je cherche à me rapprocher davantage de mes fans et à connaître leur histoire pour en parler à ma manière », a déclaré le slameur congolais.

Peter Komondua a expliqué le concept « Soirée des intimes ». Quand il a commencé avec le slam, il voulait se faire des fans. Il n’avait pas assez de possibilités. Alors il travaillait avec des amis dont chacun avait la tâche d’organiser, à son tour, la soirée, en regroupant vingt personnes. Et Peter Komondua devait venir avec des musiciens pour jouer chez lui.

La prochaine semaine, le groupe avait l’habitude de choisir une autre personne pour organiser un autre événement chez lui en invitant vingt autres personnes. Et les vingt personnes sélectionnées lors de la première rencontre allaient rejoindre un autre groupe de vingt à la deuxième soirée. Cela fait au total quarante personnes pour la semaine qui suivait.

Au cours de la deuxième soirée, le groupe devait encore désigner une personne pour organiser une troisième rencontre en invitant vingt autres personnes. Les quarante amis regroupés au cours de la deuxième soirée allaient prendre part à la troisième soirée et le slameur Peter Komondua venait prester en compagnie des musiciens. Ainsi, on arrivait à élargir des fans.

Sur les traces de grand corps malade, franco…

« Après un moment, on a eu le goût d’organiser de grandes scènes, et, depuis tout ce temps, on a perdu les contacts entre amis, voire tout ce qu’on faisait d’habitude. Alors, il y avait quelques-uns dans le groupe qui avaient du mal à me voir à tout moment sur de grandes scènes. Ils réclamaient plutôt me voir me rapprocher d’eux », a fait savoir Peter Komondua.

« Fort de cette insistance, on était obligé de livrer un concert d’intimité, acoustique, avec un effectif retreint et qui nous permettait d’être en direct avec le public. C’est de là qu’est né le concept concert d’intimité. Vu que l’aventure a abouti à un succès, cela nous a encouragés d’aller de l’avant et profiter de l’occasion pour échanger des vœux avec nos fans. Je crois que la Soirée des intimités qui est à sa première édition, aura sûrement sa deuxième édition l’année prochaine », a-t-il poursuivi

Le slam est un genre musical connu à Kinshasa, il y a longtemps, mais ses activités ont commencé il y a cinq ans seulement. « A l’époque où nous avions commencé à slamer, on avait à peine deux personnes qui nous suivaient. Mais actuellement, on peut drainer des foules », a indiqué Peter Komondua.

Au début, il faisait la poésie. C’est vers 2008 qu’il s’est lancé dans le slam comme profession : « J’ai commencé à adapter mon écriture avec l’oralité, et cela a marché. Et depuis, j’évolue…bien qu’il y a encore du travail à faire ».

Il est « vraiment compliqué » pour le slameur Peter Komondua de nous révéler son idole, « parce que j’écoute trop. Mais à mes débuts, des gens m’ont conseillé de suivre le Français Fabien Marsaud, dit Grand Corps Malade, que j’ai eu à faire la première partie de son concert qu’il a livré dernièrement ici à Kinshasa. J’aime ce qu’il fait, mais je dois dire que je me ressource beaucoup de la musique congolaise telle que celle de Franco Luambo Makiadi. Je fouille toujours dans tout ce qui peut m’apporter un plus avec l’oralité ».


IDH : la RDC où le taux de chômage est plus élevé, occupe la 176ème place sur les 188 pays

Mamadou Dialo, représentant résident du PNUD et coordonnateur humanitaire en RDC
Mamadou Dialo, représentant résident du PNUD et coordonnateur humanitaire en RDC

Dans le classement mondial du développement humain, la RD Congo se place à la 176ème place sur les 188 pays. Le pays a encore du chemin à parcourir.

Le Programme des Nations Unies pour le développement en RDC (PNUD) a publié, le mercredi 16 décembre 2015, le Rapport sur l’Indice du développement humain (IDH) 2015 portant sur le thème : « Le travail au service du développement humain ».

Selon ce Rapport élaboré au niveau international, la RDC a gagné 11 places dans le classement mondial, passant de la 186ème place sur 187 pays en 2013, à la 176ème sur 188 pays en 2014. Ce qui implique que le pays de Joseph Kabila a, dans une année, fait un bon de 11 places. Ce qui est une bonne chose.

Car, l’agence onusienne constate que « les progrès sont visibles en termes d’espérance de vie, de durée attendue et moyenne de scolarisation ainsi qu’en termes de revenu national brut par habitant ». Le rapport montre aussi une inversion du rythme de croissance de l’IDH de la RDC et une accélération depuis 2010.

Sur le chemin de la croissance

« Le lancement de ce rapport est le signe de retour du Congo sur le chemin de la croissance et du développement », a déclaré Mamadou Diallo, représentant-résident du PNUD en RDC.
Et pour fêter ses exploits, la RDC, par le truchement de son premier ministre, Matata Ponyo Mapon, s’est approprié l’événement pour lancer ce Rapport à l’immeuble dit « intelligent », cadre choisi pour la circonstance.

Alors que le Rapport précise que « la RDC demeure parmi les pays à IDH faible », Matata Ponyo se réjouit du fait que « la RCD a fait un bon en matière de développement humain. Son indicateur de développement humain qui était de 0,329 en 2000 est passé à 0,433 en 2014 ».

Il fait remarquer que « tous les congolais ont l’obligation de reconnaitre le pas de géant accompli par leur pays dans l’amélioration des conditions de vie de la population ». Mais, de l’avis de certains observateurs, cette « amélioration des conditions de vie de la population » n’est qu’une utopie et n’est pas vérifiable.

Le taux de chômage plus élevé

Les experts qui ont produit ce rapport, constatent par eux-mêmes, qu’en RDC « le travail en général et en particulier celui des jeunes et des femmes, se pose avec acuité ».

« La RDC est parmi les pays qui ont le taux de chômage le plus élevé, et aussi le taux de sous-emploi global, le plus élevé. Les conditions de travail sont pénibles pour la grande majorité bien que l’absence de statistiques ne permette pas de relever des évidences », affirme ce rapport.

Ce tableau sombre devrait constituer une matière à réflexion aux autorités congolaises qui se donnent des airs pour la 176ème place sur les 188 pays. C’est aussi une honte pour ce grand pays aux ressources naturelles incommensurables et qualifié de scandale géologique.

Par ailleurs, le Rapport 2015 du PNUD souligne aussi que la réduction des inégalités et la création d’emplois sont vitales pour le développement humain dans la région d’Afrique-subsaharienne dont la RDC. Il insiste sur le fait que la notion de travail est beaucoup plus large que celle de l’emploi.

Recommandations

Le PNUD encourage aussi le Gouvernement congolais, à poursuivre le développement humain par le travail autour de trois grands axes. Il s’agit notamment de « créer de nouveaux débouchés pour élargir le choix de travail ; garantir le bien-être des travailleurs pour renforcer le lien positif entre le travail et le développement humain ; mener des actions ciblées pour remédier aux difficultés de groupes spécifiques comme les jeunes, les femmes, les handicapés, … ».

D’aucuns pensent qu’au lieu de chercher, dans un discours donné, une parole de nature à caresser les oreilles et ne traduisant pas la réalité sur terrain, le pouvoir de Kinshasa devrait méditer sur ces recommandations en vue de multiplier des actions susceptibles de garantir le bien-être social.

L’indice de développement humain a été créé par le PNUD en 1990. Outre le revenu national brut par habitant, l’IDH mesure le développement et le bien-être de la population avec des indicateurs tels que, l’espérance de vie à la naissance et le niveau de scolarisation des jeunes. Chaque année, le PNUD publie ce Rapport mondial qui est la compilation du travail mené par une équipe d’experts indépendants.


RDC : au moins 375 violations des droits de l’homme commises lors d’attaques des ADF à Eringeti

De gauche à droite: José Maria Aranaz, directeur du BCNUDH en RDC et Charles Bambara, directeur de l'Information publique de la MONUSCO
De gauche à droite: José Maria Aranaz, directeur du BCNUDH en RDC et Charles Bambara, directeur de l’Information publique de la MONUSCO

Une enquête judiciaire conjointe de l’ONU et l’auditorat militaire de garnison de Beni-Butembo, menée du 3 au 12 décembre 2015 en République démocratique du Congo (RDC), confirme « 375 violations des droits de l’homme commises lors des attaques des ADF à Eringeti, territoire de Beni (Nord-Kivu).

Dans un communiqué publié, mercredi 16 décembre 2015 à Kinshasa, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH) et la Section d’appui à la justice et à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO ont appuyé, du 3 au 12 décembre 2015, une enquête judiciaire de l’auditorat militaire de garnison de Beni-Butembo, à Eringeti et dans les sites de déplacés environnants, dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu.

L’objectif poursuivi était de mener des enquêtes approfondies sur les circonstances des attaques systématiques perpétrées le 29 novembre 2015 par des combattants des Forces Démocratiques Alliées (Allied Democratic Forces – ADF) contre la population civile, les forces armées congolaises et les casques bleus de la MONUSCO. Au cours de cette enquête judiciaire conjointe, « 233 sources ont été interviewées dont 225 victimes (145 femmes et six mineurs) », indique le communiqué.

Au total, 375 violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ont été documentées, parmi lesquelles: « 25 cas d’atteinte au droit à la vie, dont 13 femmes et deux mineurs ; six cas d’atteintes à l’intégrité physique, dont quatre femmes ; trois cas d’enlèvement suivis de travaux forcés, dont deux mineurs ; 244 cas d’atteinte au droit à la propriété (pillages); 93 cas d’atteinte au droit à la propriété (incendie volontaire de cinq pharmacies, une radio communautaire, 12 dépôts de vivres et 17 boutiques) ; un cas de violation du droit international humanitaire (occupation, pillage, incendie, tentative d’incendie et destruction du centre de santé de référence) ; trois cas de tentatives de meurtre dont toutes les victimes sont des femmes », a rapporté le BCNUDH.

Selon le directeur du BCNUDH en RDC, Jose Maria Aranaz, « les résultats de l’enquête conjointe confirment les attaques systématiques d’une extrême cruauté commises de manière indiscriminées par les combattants de l’ADF contre la population civile, ce qui est constitutif de graves violations du droit international humanitaire ».

Un peu d’eau dans le vin

Ce Rapport du BCNUDH contre les rebelles de l’ADF, vient calmer les esprits des autorités congolaises, surchauffés suite au récent rapport annuel du même Bureau de l’Onu sur les graves violations pré-électorales des libertés fondamentales commises entre le 1er janvier et le 30 septembre 2015. Ledit Rapport indexait le gouvernement congolais et les forces de l’ordre.

Par ailleurs, comme pour mettre un peu d’eau dans le vin et équilibrer la tendance, Jose Maria Aranaz a félicité les autorités congolaises pour leurs efforts visant à ce que « les combattants des groupes armés responsables de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire soient poursuivis et traduits en justice devant les juridictions nationales ou internationales ».

Mais, les attaques des combattants de l’ADF contre la population civile de Beni avait déjà fait l’objet d’un rapport public du BCNUDH publié le 13 mai 2015. Ce rapport avait révélé qu’entre le 1er octobre et le 31 décembre 2014, « au moins 237 civils, dont 65 femmes et 35 enfants, ont été tués, 47 civils blessés, 20 civils enlevés et deux civils victimes de violences sexuelles par des combattants de l’ADF dans le territoire de Beni, au cours de leurs attaques sur 35 villages ».

Le directeur du BCNUDH en RDC a rappelé le « besoin urgent de neutraliser sans délai l’ADF pour mettre en fin à l’insécurité inacceptable à laquelle doit faire face la population civile de Beni ».