La « Révolution de la modernité », made in RD Congo
Au moment où, à Kinshasa, les politiques nous chantent de la « Révolution de la modernité dans tous les secteurs de la vie, brandissant des grandes maquettes et panneaux publicitaires sur les grandes artères de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), ces images sont éloquentes et prouvent à suffisance, la situation sociale des citoyens congolais en plein XXI ème S. De l’avis de certains observateur, la fameuse « Révolution de la modernité » n’est qu’un « slogan », dans la mesure où, les constructions modernes, les autoroutes « 5 étoiles », les infrastructures « haut de gamme » et les bonnes conditions sociales des populations…ne le sont que sur des maquettes. En réalité, la situation laisse à désirer.
Il s’agit d’un photo-reportage, tourné dans différents sites où sont logés les déplacés de guerres et conflits armés, en juin 2013 à Kalémie, dans le District du Tanganyika, au Nord de la Province cuprifère du Katanga. Les politiciens devraient cesser de nous distraire et de donner l’impression que tout va bien chez nous. Découvrez par vous-mêmes, cette « Révolution de la modernité » qui, peut-on dire, est une marque déposée du pays de Joseph Kabila.
Ce sont les Agence humanitaires du système des Nations Unies, comme le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Unicef… qui viennent souvent au chevet de ces personnes vulnérables pour leur apporter une aide en vivres et non vivres. Le gouvernement congolais qui est le premier responsable de ces paisibles citoyens, est quasi-inexistant sur terrain.
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A l’ère de la « Révolution de la modernité » chantée sur tous les toits à Kinshasa (RDC), c’est cela, la situation de l’élève congolais en plein 21ème siècle. Cette photo est prise dans une des écoles du village de Tabacongo, à une dizaine de Kilomètre de Kalemie, province du Katanga.
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Les élèves font la queue pour recevoir la ration pendant la recréation. Nous sommes à Nkona à une dizaine de Kilomètre de Kalémie. La plus part d’entre eux sont les enfants des déplacés mais, on y retrouve aussi ceux des populations locales. L’objectif de cette pratique de cantine scolaire était de retenir les enfants à l’école et les empêcher d’aller à la chasse ou de faire d’autres travaux dus aux parents. Mais, une fois qu’il y a carence de nourriture à la cantine, l’école est séchée.
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C’est une enfant d’un déplacé à kabubili (28 Km de Kalemie), elle a 5 ans. Apparemment, elle n’est pas en bonne santé et n’accuse pas une bonne croissance physique.
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Ces femmes attendent la distribution des vivres par le Programme alimentaire mondial (PAM), à Mulange Rail (123 Km de Kalemie, au Katanga).
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Cette marée humaine en liesse, se réjouit parce que l’équipe du Programme alimentaire mondial (PAM) arrive dans leur Camp pour procéder à la dernière distribution supplémentaire des vivres pour ce site de Mulange Rail. Il faut noter que le PAM distribue des vivres, deux fois mensuellement, après avoir identifié et évalué les besoins alimentaires d’un site des déplacés. En dehors de ces deux distributions réglementaires, si le besoin se fait encore sentir, le PAM pourrait évaluer la possibilité d’accorder une seule et dernière distribution supplémentaire. Mais pour ce site de Mulange Rail, cette distribution supplémentaire qui intervient après trois mois, est loin de satisfaire les besoins sur terrain.
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Les enfants de l’école du village de Kabubili (à Kalemi, dans le Nord-Katanga) reçoivent la cantine scolaire du PAM pendant la recréation. Après quelques heures des cours et pour les encourager à fréquenter l’école, ces élèves sont invités à prendre leur repas et sont servis dans des conditions hygiéniques déplorables. Ce repas composé de haricot (petit poids) et de la bouffe, ou du Fufu, comme on l’appelle chez nous. Il s’agit d’une préparation de la farine du maïs mélangée à celle du manioc. Les enseignants eux, reçoivent la ration non cuite qu’ils pourront amener chez eux. C’est une sorte de rétribution pour eux.
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Ces personnes adultes échangent la formation contre des vivres du PAM. C’est à dire qu’ils reçoivent une formation en alphabétisation et autres métiers pour se voir être bénéficiaires d’une ration alimentaire pour nourrir les leurs. C’est ça notre grand Congo démocratique.
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Dans le District de Tanganyika, plusieurs enfants souffrent de la malnutrition sévère, aiguë ou modérée. Ils sont également exposés à plusieurs maladies d’origine hydrique. Notamment, le choléra. Certains d’entre eux les plus vulnérables, sont pris en charge dans des centres de santé par les humanitaires. Et cela, n’est pas le problème de l’autorité publique.
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Ces enfants malnutris sont pris en charge par le Programme alimentaire mondial, jusqu’à l’amélioration de leur alimentation. D’autres meurent pendant le traitement. Alors que nombreux sont ceux qui n’ont pas accès aux soins et abandonnés à leur triste sort.
L’UNICEF construit parfois, quelques écoles et fournit quelques outils classiques pour les aider à fréquenter l’école.
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