RDC : Maman Sidikou succède à Martin Kobler à la tête de la Monusco
« Il n’y a pas de fumée sans feu », dit-on. Alors que les sources officielles ne s’étaient pas encore prononcées, son nom circulait déjà dans certains médias comme étant le potentiel successeur de l’Allemand, Martin Kobler à la tête de la Monusco.
C’est confirmé ! Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a annoncé jeudi 10 octobre 2015, la nomination de Maman S. Sidikou à la tête de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Il a exprimé, par la même occasion, sa reconnaissance envers M. Kobler « pour sa contribution importante et son dévouement en faveur de la mise en œuvre du mandat de la Monusco ».
Bref parcours
Maman Sidikou, qui occupe actuellement le poste de représentant spécial de l’Union africaine (UA) pour la Somalie et chef de la Mission de l’UA dans le pays (Amisom), est titulaire d’un doctorat en éducation de la Florida State University.
Il a une expérience de plus de 25 ans au service de son pays le Niger, des Nations unies et de l’Union africaine.
Il a occupé, des hautes responsabilités pour son pays, notamment en tant qu’ambassadeur du Niger aux États-Unis de 2011 à 2014. En 1999, Maman Sidikou a également occupé la fonction de chef de cabinet du président de la République du Niger. Et de 1997 à 1999, il a été ministre des Affaires étrangères..
De 1999 à 2011, il a travaillé au service de la Banque mondiale à Washington. Mais aussi, pour le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), au Nigeria, en Afghanistan, en Irak et en Jordanie. Ainsi que de l’ONG Save the Children, au Royaume-Uni, au Rwanda et en RDC.
Défis
« Je ne saurais dire avec certitude si les progrès enregistrés tiendront sur le long terme ou si le spectre de la violence ne risque pas de ressurgir et de saper les avancées jusqu’ici réalisées », a prévenu Martin Kobler devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Son successeur, Maman Sidikou, a donc du pain sur la planche, dans la mesure où le fameux « dialogue stratégique » entre le gouvernement congolais et la Monusco est au point mort.
D’autant plus que Kinshasa maintient son rejet des opérations conjointes entre l’armée congolaise et la force de la Monusco contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Alors que c’est l’une des recommandations de la dernière résolution du Conseil de sécurité (2211) sur la RDC.
Par ailleurs, Martin Kobler dénonce également « le nombre croissant de violations de droits de l’homme en relation avec le processus électoral, et plus particulièrement les violations du droit à la liberté de réunion pacifique ».
Maman S. Sidikou prend les rênes de la Monusco, au moment où la RDC appelle à réduire sensiblement la présence onusienne dans le pays.