Stanislas NTAMBWE

RDC : Maman Sidikou succède à Martin Kobler à la tête de la Monusco

Maman Sidikou, nouveau Représentant spécial de l'ONU en RDC
Maman Sidikou, nouveau représentant spécial de l’ONU en RDC

« Il n’y a pas de fumée sans feu », dit-on. Alors que les sources officielles ne s’étaient pas encore prononcées, son nom circulait déjà dans certains médias comme étant le potentiel successeur de l’Allemand, Martin Kobler à la tête de la Monusco.

C’est confirmé ! Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a annoncé jeudi 10 octobre 2015, la nomination de Maman S. Sidikou à la tête de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Il a exprimé, par la même occasion, sa reconnaissance envers M. Kobler  « pour sa contribution importante et son dévouement en faveur de la mise en œuvre du mandat de la Monusco ».

Bref parcours

Maman Sidikou, qui occupe actuellement le poste de représentant spécial de l’Union africaine (UA) pour la Somalie et chef de la Mission de l’UA dans le pays (Amisom), est titulaire d’un doctorat en éducation de la Florida State University.

Il a une expérience de plus de 25 ans au service de son pays le Niger, des Nations unies et de l’Union africaine.

Il a occupé, des hautes responsabilités pour son pays, notamment en tant qu’ambassadeur du Niger aux États-Unis de 2011 à 2014. En 1999, Maman Sidikou a également occupé la fonction de chef de cabinet du président de la République du Niger. Et de 1997 à 1999, il a été ministre des Affaires étrangères..

De 1999 à 2011, il a travaillé au service de la Banque mondiale à Washington. Mais aussi, pour le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), au Nigeria, en Afghanistan, en Irak et en Jordanie. Ainsi que de l’ONG Save the Children, au Royaume-Uni, au Rwanda et en RDC.

Défis

« Je ne saurais dire avec certitude si les progrès enregistrés tiendront sur le long terme ou si le spectre de la violence ne risque pas de ressurgir et de saper les avancées jusqu’ici réalisées », a prévenu Martin Kobler devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Son successeur, Maman Sidikou, a donc du pain sur la planche, dans la mesure où le fameux « dialogue stratégique » entre le gouvernement congolais et la Monusco est au point mort.

D’autant plus que Kinshasa maintient son rejet des opérations conjointes entre l’armée congolaise et la force de la Monusco contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Alors que c’est l’une des recommandations de la dernière résolution du Conseil de sécurité (2211) sur la RDC.

Par ailleurs, Martin Kobler dénonce également « le nombre croissant de violations de droits de l’homme en relation avec le processus électoral, et plus particulièrement les violations du droit à la liberté de réunion pacifique ».

Maman S. Sidikou prend les rênes de la Monusco, au moment où la RDC appelle à réduire sensiblement la présence onusienne dans le pays.


Comment se faire des auto-promesses

A l’inverse des bonnes résolutions que l’on prend généralement en début d’année, les auto-promesses sont des engagements très  importants qui vous lient intimement à votre être profond. Celui-ci sait ce qui est bon pour vous et ce qui peut vous faire progresser mais aussi la façon de vous enrichir, de vous faire connaître le bonheur et d’attirer la chance.

Ecoutez votre être intérieur, ne cédez pas aux promesses imposées

Faites-vous des auto-promesses dès que vous pouvez mais pas de façon désordonnée ; toujours en respectant une discipline personnelle qu’il vous appartient de déterminer.

Vous avez votre libre arbitre et rien ne peut vous être imposé de l’extérieur pour la bonne et simple raison que les promesses forcées ne tiennent pas longtemps. Même si d’autres personnes (ou vous-même), vous imposent des promesses de l’extérieur, au bout d’un moment, votre être intérieur, qui sait ce qui est bon pour vous, se révolte un jour ou l’autre.

Les promesses forcées, comme les bonnes résolutions, explosent !

Les promesses forcées sont comme des coquilles vides qui éclatent quand vous essayez de les ouvrir. Vous vous apercevez alors que vous avez parfois bâti  votre existence, que vous avez fait des promesses, que vous avez œuvré en vous fiant à des illusions. Ce qui ne peut pas arriver avec une auto-promesse. Alors, dès aujourd’hui, ou le plus vite possible, commencez à établir votre projet de vie mais de façon simple.

Prenez trois domaines précis de votre existence qui vous tiennent à cœur et dans lesquels vous voulez progresser le plus vite possible, dont vous voulez tirer avantage mais toujours de façon positive sans exploiter les autres.

Faites-vous votre première auto-promesse

Votre première auto-promesse sera capitale car elle vous servira de référence par la suite si vous réussissez à la respecter et à la pratiquer. Pour vous aider, je vais vous exposer une auto-promesse dans le domaine amoureux car c’est celui qui motive profondément tout être humain. La principale force qui anime l’être humain est l’amour, aussi bien pour ceux qui en manquent que ceux qui en ont.

Pour vous faire votre première auto-promesse, imaginez la vie sentimentale que vous souhaitez au fond de vous. Ne vous censurez pas et écrivez noir sur blanc en quelques lignes la vie amoureuse idéale pour vous. Une fois que vous aurez une vision claire de ce que vous désirez, déclarez alors régulièrement, de préférence tous les matins :

« Je me fais l’auto-promesse de vivre ma vie amoureuse de la façon suivante (décrivez la façon dont vous voulez vivre sentimentalement) et d’œuvrer à sa réalisation jusqu’à l’accomplissement de mon auto-promesse. »

Vous prendrez de cette façon un engagement profond envers vous-même  et vous ferez tout pour la respecter et garder le respect de vous-même.

L’auto-promesse pour mieux se connaitre

L’auto-promesse est un engagement profond envers vous. Dans une auto-promesse, vous êtes face à vous-même. Cela revient à vous regarder directement dans un miroir. Grâce à cette plongée dans votre être intérieur, vous apprendrez à vous connaître et à savoir qui vous êtes exactement.

En effet, tant que vous n’avez pas fait cette démarche, vous pourrez difficilement avancer et progresser. Vous devez toujours vous confronter à vous-même avec franchise et honnêteté. Il n’y a pas d’autre chemin authentique.

La force de l’auto-promesse est là : dans votre capacité à respecter vos promesses envers vous-même, envers cet être intérieur qui est en vous.


La crise centrafricaine provoque un nouvel afflux de réfugiés en RDC

Les réfugiés centrafricains à Zongo
Les réfugiés centrafricains à Zongo

Les agences du système des Nations unies dénoncent un nouvel afflux de réfugiés centrafricains sur le sol congolais, fuyant la crise dans leur pays. Le PAM et le HCR disent ne pas être en mesure de « répondre aux besoins humanitaires de ces réfugiés ».

Dans un communiqué conjoint, publié mardi 6 octobre 2015 à Kinshasa, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) déplorent « l’escalade rapide de la violence en République centrafricaine (RCA) ».

La crise a provoqué « la fuite de plus de 2.000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, vers la République démocratique du Congo (RDC) voisine en l’espace d’une semaine ».

Selon les deux organisations : « Les nouveaux arrivés en provenance de Bangui sont enregistrés par les autorités de la RDC dans la ville congolaise de Zongo, (dans la nouvelle province du Nord-Ubangui), proche de la frontière et la plupart d’entre eux seront installés dans le camp de réfugiés de Mole ».

Les réfugiés affirment avoir fui pour échapper aux combats entre des rebelles Seleka et des militants anti-Balaka ». Des sources concordantes rapportent qu’en quittant Bangui, « les réfugiés ont rencontré des difficultés à cause de barricades construites à travers la ville ».

Certains d’entre eux ont même affirmé que leurs maisons ont été brûlées. Actuellement, le nombre total de réfugiés centrafricains en RDC dépasse « largement les 100.000 », selon le HCR.

Depuis la fin du mois de septembre, les tensions se sont accentuées à Bangui, ce qui a conduit à l’évacuation de diverses organisations humanitaires qui travaillaient sur place.

Cette situation d’ « extrême instabilité » en RCA et, en particulier les violences à Bangui, pourrait aboutir à « une nouvelle augmentation du nombre de réfugiés fuyant la Centrafrique pour la RDC lors des prochains jours », estiment les humanitaires.

Inquiétudes

Depuis le début de la crise en mars 2013, plus de 65.000 réfugiés centrafricains ont été installés dans quatre camps congolais : Boyabu, Mole, Inke et Bili situés dans les provinces du Nord et du Sud-Ubangi, pendant que d’autres vivent avec des familles d’accueil. Et la survie des réfugiés dépend largement de l’assistance humanitaire qui y est fournie.

Cependant, le PAM et le HCR ont exprimé leurs inquiétudes quant à la prise en charge de ces réfugiés. Ils affirment n’avoir « pas de fonds pour maintenir l’assistance en faveur des réfugiés, l’installation d’abris et pour leurs besoins de santé et d’éducation ».

En 2015, le HCR n’a reçu que 6 % des 57 millions USD nécessaires pour ces opérations qui incluent la relocalisation des nouveaux arrivants vers des camps, la construction d’abris et la distribution d’articles non alimentaires. La condition des abris s’est détériorée à la mi-septembre après le passage d’une tornade qui a détruit presque la moitié des abris dans le camp de Mole.

Le PAM se voit, lui aussi, confronté à un manque de 1 million USD pour son opération d’aide alimentaire d’urgence destinée à assister ces réfugiés centrafricains. Par ailleurs, l’agence exprime sa gratitude au gouvernement allemand pour sa contribution de 1,5 million d’euros annoncée en septembre afin de couvrir les besoins urgents d’assistance alimentaire.

Or, sans la confirmation de nouvelles contributions, les activités vitales du PAM pour les réfugiés seront fortement compromises dès la fin-novembre. « Ceci pourrait avoir un effet déstabilisant dans la zone frontalière fragilisée où vivent les réfugiés », craignent les humanitaires.


La face cachée des équinoxes et des solstices

Equinoxe
Equinoxe

Nous savons depuis longtemps que la Terre est soumise à des changements astronomiques et astrologiques mais beaucoup de personnes ignorent la signification  spirituelle de ces phénomènes astrologiques comme, par exemple, les équinoxes et les solstices.

Qu’est-ce qu’un équinoxe ?

Un équinoxe est le moment de l’année où le Soleil se trouve exactement au niveau du plan équatorial de la Terre, autrement dit, à ce moment-là, le Soleil éclaire également les deux hémisphères de notre planète.

Le terme « équinoxe » vient  du latin aequinoctium combinant les termes aequus (égal) et noctis (nuit) signifiant que le jour et la nuit ont la même durée.

Il y a deux équinoxes dans l’année :

–    le premier entre le 19 et le 21 mars

–    et le deuxième entre le 22 et le 23 septembre.

Les équinoxes marquent donc le début de deux saisons : le printemps et l’automne. Dans l’hémisphère nord comme dans celui du sud, les dates des équinoxes – comme celles des solstices d’ailleurs – sont approximativement les mêmes. Par contre, les saisons sont inversées entre les hémisphères nord et sud.

Vérités astronomiques sur les solstices

Les solstices, quant à eux, sont des phénomènes célestes se produisant quand le Soleil se trouve soit à son point méridional, soit à son point septentrional le plus extrême vu à partir du plan de l’équateur terrestre.

Les solstices correspondent à une durée de jour minimale ou maximale (excepté pour la zone inter-tropiques). Aux alentours du solstice d’été, les jours sont les plus longs de l’année et, à l’inverse, ceux avoisinant le solstice d’hiver sont les plus courts.

Il existe ainsi deux solstices correspondant aux deux autres saisons, l’été et l’hiver :

–    le 21 juin

–    le 21 décembre

En résumé, les équinoxes et les solstices marquent le début des quatre saisons d’un point de vue astronomique mais aussi astrologique et spirituel.

Les Quatre Vérités sur les quatre saisons

En effet, de nombreuses fêtes dans de nombreuses religions et spiritualités, ont lieu à ces dates clés, tellement, qu’il serait trop long de toutes les nommer.

Le plus important est d’en connaître la signification spirituelle des équinoxes et des solstices et ce que vous pouvez faire durant ces périodes de passage d’une saison à l’autre pour améliorer votre existence.

A l’équinoxe de printemps
Hémisphère nord : entre le 19 et le 21 mars
Hémisphère sud : entre le 22 et le 23 septembre

C’est le moment de lancer des projets, de réfléchir à vos objectifs. C’est l’ère d’un renouveau où vous avez de nouvelles chances de réussir ce que vous avez manqué les saisons précédentes. C’est une bonne période pour faire le point et prendre de nouvelles directions pour le reste de l’année.

Au solstice d’été
Hémisphère nord : le 21 juin
Hémisphère sud : le 21 décembre

Il faut, à ce moment-là, donner une nouvelle impulsion à vos projets et rectifier ce qui n’a pas fonctionné la saison précédente. C’est l’instant idéal pour accélérer et intensifier vos efforts pour réussir vos projets et faire la connaissance de personnes capables de vous aider à progresser.

A l’équinoxe d’automne
Hémisphère nord: entre le 22 et le 23 septembre
Hémisphère sud : entre le 19 et le 21 mars

C’est le moment de donner la dernière touche à vos projets et d’aller jusqu’au bout de ceux-ci. Vous bénéficiez de l’expérience des saisons précédentes pour en tirer le meilleur profit. De même, vous pouvez encore recevoir de nombreux conseils approfondissant vos connaissances précédentes.

Au solstice d’hiver
Hémisphère nord : le 21 décembre
Hémisphère sud : le 21 juin

Vous devriez avoir déjà réussi à réaliser une grande partie de vos objectifs ou être sur le point de le faire. Donnez donc la dernière touche aux projets que vous n’avez pas encore terminés. Sinon, jouissez des bénéfices et des bienfaits de vos réalisations. Commencez à  penser déjà aux projets que vous commencerez… pour la prochaine saison.


La RDC et la Monusco face aux défis de restauration de l’autorité de l’Etat

Le général Baillaud, en compagnie des officiers des FARDC à WXalikale, dans les opérations SokolaII
Le général Baillaud, en compagnie des officiers des FARDC à Walikale, dans les opérations SokolaII

La République démocratique du Congo (RDC) a connu plusieurs années de guerre et conflits armés, à la base des défis majeurs dans la restauration de l’autorité de l’Etat.
Au-delà de sa contribution dans le processus de pacification du pays, la Monusco insiste sur la nécessité de coordonner les opérations militaires avec les FARDC dans l’éradication des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) pour relever ces défis opérant dans l’Est de la RDC.

Dans le cadre de la célébration des 70 ans d’existence de l’Organisation des Nations Unies (Onu), la Division de l’Information publique de la Monusco a organisé, le vendredi 02 octobre 2015 à Kinshasa, une séance d’information avec quelque 150 étudiants finalistes en Droit et Sciences politiques de plusieurs universités de la capitale congolaise sous le thème : « L’ONU et les défis de la restauration de l’autorité de l’Etat en RDC ».

Les représentants de quelques composantes de la Monusco les ont suffisamment informés sur la présence de l’Onu en RDC, son mandat, ses priorités, son bilan, etc. Dans la salle, c’est l’exposé du commandant de la Force de la Monusco, le général-major Jean Baillaud, qui a le plus attiré l’attention de l’auditoire.

Actuellement, la Monusco se concentre sur quatre priorités devant guider le travail de toutes ses composantes : « combattre les groupes armés grâce à des efforts conjoints civils-militaires ; une restauration durable de l’autorité de l’Etat ; les élections et les droits de l’homme ».

Résolution 2211

Ces priorités sont consignées dans la dernière Résolution (2211) du Conseil de sécurité de l’ONU sur la RDC, laquelle a un caractère hautement politique.

Elle recommande, notamment, « la réduction de la menace causée par les groupes armés congolais et étrangers ; la stabilisation, avec l’établissement d’institutions étatiques, par les pratiques démocratiques renforcées qui réduisent les risques d’instabilité, avec un espace politique adéquat, la promotion et la protection des droits de l’homme ainsi qu’un processus électoral crédible ».

Le général-major Jean Baillaud a souligné que la Force de la Monusco a le double mandat d’« agir conjointement avec l’Armée congolaise et d’agir d’une façon unilatérale ». Concrètement, elle peut, si c’est nécessaire, « agir seule sur terrain sans la participation des FARDC ».

C’est le cas, par exemple, à Walikale au Nord-Kivu où la Monusco est « intervenue unilatéralement pour appuyer des acteurs régionaux, après plusieurs demandes de ces derniers », a rappelé le Commandant la Force, qui a relevé « la difficulté d’engager de telles actions militaires ».

Entre civils et agresseurs

« Les FARDC ont une valeur ajoutée. Ce sont des renseignements, la connaissance du territoire et de la langue. Nous ne connaissons pas la langue mais, nous avons aussi notre valeur ajoutée : des moyens techniques, des hélicoptères d’attaque qui sont à la disponibilité des FARDC pour les utiliser», avait expliqué, mercredi 23 septembre, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler.

Selon Jean Baillaud, un autre aspect de la difficulté des opérations unilatérales, c’est le fait que les interventions militaires se déroulent souvent dans des zones où vivent les populations civiles. Et où, de surcroit, les agresseurs se confondent souvent dans ces populations ou en s’habillant en tenue de l’armée nationale.

Au risque de se tromper d’ennemis, cette situation donne du fil à retordre aux Casques bleus qui sont censés, en priorité, protéger les populations civiles. D’où, « le seul mode opératoire le plus efficace, c’est la coordination des opérations conjointes avec les FARDC car au-delà de la logistique et de l’expertise de la Force onusienne, on a le devoir d’adapter nos capacités aux opérations sur terrain », a insisté le général Baillaud.

Contraste

A ce jour, au moins 97% des effectifs de la Monusco sont installés à l’Est du pays. C’est là aussi que les étudiants ne comprennent pas ce contraste. Ils se demandent, comme tout autre observateur, « comment enregistre-t-on plus d’exactions et de massacres là où la présence militaire est le plus renforcée ».

Certes, c’est un défi pour la Mission, reconnaît le général Baillaud. Toutefois, il dit avoir « confiance dans un processus ». Tout en louant les progrès réalisés par les FARDC, Jean Baillaud affirme qu’ « il n’y a pas, à ce jour, un seul groupe armé qui constituerait une menace en termes d’organisation ».

Cependant, pour mettre un terme aux atrocités perpétrées par les groupes armés, le Commandant de la Force de la Monusco pense qu’« il faut aller à la source du problème, en procédant au démantèlement des auteurs et des commanditaires ».

Car, croit-il savoir, « un groupe de 100 personnes ne peut pas rester dans une forêt sans avoir un soutien ailleurs ». Aussi, dénonce-t-il une « complicité sur les plans local, national et international ».

Pour cela, la Monusco – dont la Brigade d’intervention a failli dans la protection des civils lors des massacres de 37 personnes à Mutarule (Sud-Kivu), le 06 juin 2015 – pense que « c’est uniquement par la conjugaison des efforts du Gouvernement, de la population et de la Monusco qu’on peut arriver à une paix durable en RDC».

« Le défi est notre efficacité face à la réalité », a déclaré le général Baillaud qui a, du reste, dressé « un bilan plutôt positif de la Monusco dans la restauration de l’Etat de droit, des droits de l’Homme, la neutralisation des groupes armés et le processus des élections ».


RDC : le divorce est consommé entre J. Kabila et Moïse Katumbi

J.Kabila et M.Katumbi
J.Kabila et M.Katumbi

Le divorce est bel et bien consommé entre le gouverneur de l’ex-province du Katanga, Moise Katumbi Chapwe et sa famille politique, le PPRD. Il a, par la même occasion, démissionné également du gouvernorat. Moïse Katumbi accuse le pouvoir d’avoir mis « tout en œuvre pour ne pas respecter la Constitution » de la République.

Dans un communiqué rendu public, mardi 29 septembre 2015 à Lubumbashi, Moïse Katumbi a annoncé qu’il quitte le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), cher au président Joseph Kabila. Il annonce également sa démission du gouvernorat du Katanga.

« Au moment où nous, peuple congolais, entrons dans la dernière ligne droite du dernier mandat constitutionnel du président de la République, les faits indiquent que depuis maintenant un an, tout est mis en œuvre pour ne pas respecter la Constitution en entretenant retard, flou et illisibilité du cycle électoral et en élaborant une stratégie de glissement des dates des scrutins », explique-t-il.

« Après la tentative de changer l’article 220, pourtant verrouillé de notre Constitution, après l’échec des Concertations nationales, à l’ordre du jour figure maintenant un projet de loi portant sur les modalités d’organisation d’un référendum qui renforce encore la confusion », poursuit Moïse Katumbi.

Il s’oppose « fermement à tout prétexte pour retarder les élections », fustigeant ainsi « l’absence d’État de droit », « le recul généralisé des libertés individuelles, la hausse du niveau d’intolérance politique, dont la nation est victime ». Et d’énumérer les « arrestations arbitraires de militants pro-démocratie », les « interdictions de sortie de films », les « interdictions de toutes sortes », les « répressions policières de plus en plus violentes »…

« Décision responsable »

C’est une « décision responsable de Moïse Katumbi », selon Olivier Kamitatu, ex-ministre du Plan récemment révoqué pour une lettre conjointe adressée par sa plateforme (le G7) au président Kabila, lui demandant de respecter la Constitution. Pour lui, la décision de ce gros poisson du PPRD, « apporte un appui déterminant à tous ceux qui veulent dresser un horizon d’espoir au peuple ».

Les commentaires fusent sur la Toile depuis l’annonce, par Moïse Katumbi, de sa démission. Le Mouvement citoyen de lutte pour le changement « Lucha » qui a réagi sur son compte Twitter pense que, « Moïse Katumbi rejoint le camp de ceux dont la loyauté à notre Nation, nos aspirations, surpasse la loyauté à un mortel ».

L’on se demande comment cette famille politique pourra gérer l’ex-Katanga sans l’appui de Moïse Katumbi, Mwando Nsimba, Gabriel Kyungu, Vano Kiboko (en prison), Jean-Claude Muyambo (en prison) ; le Sud-Kivu sans le soutien de Vital Kamerhe et Dr Mukwege, le Maniema sans Pierre Lumbi, le Nord-Kivu sans le concours de Mbusa Nyamwisi (en exil) et Enerst Kyaviro (en prison), l’Equateur sans José Endundo, le Bandundu sans Olivier Kamitatu et Adolphe Muzito, etc.

Triste fin de règne ?

Le scénario de fin de règne de Joseph Kabila fait penser à celui d’un de ses prédécesseurs, le feu maréchal Mobutu, abandonné par ses « cadres » au lendemain de la fin du monopartisme, le 24 avril 1997, puis lâché progressivement par tous ceux qui lui conseillaient une sortie politique honorable, par l’organisation d’élections où il ne serait pas candidat, après 32 ans de règne, au lendemain de la Conférence nationale souveraine.

« Le pouvoir vient du peuple et uniquement de lui », soutient l’ex-gouverneur du Katanga qui relève « les manifestations de janvier 2015, au cours desquelles de jeunes compatriotes ont perdu la vie ». Se sont de « dérives inacceptables » qui motivent explique-t-il, sa décision de « prendre ses distances avec le PPRD et d’en assumer toutes les conséquences ».

Le désormais ex-célèbre de tous les gouverneurs de provinces justifie sa rupture avec son ancienne famille politique par son refus de cautionner toute prolongation de mandat présidentiel, comme il l’avait déjà fait savoir, en son temps, à travers la métaphore du « 3e penalty » imaginaire que l’arbitre (la Centrale électorale) semble vouloir accorder à une équipe (Majorité), qui était déjà bénéficiaire de deux faux penaltys dans le passé (Elections présidentielles non transparentes de 2006 et 2011).

Par ailleurs, de l’avis de certains analystes, la décision de Katumbi précéderait l’annonce de sa candidature à la présidentielle de 2016. Tout porte à croire aussi que Moïse Katumbi recevrait le soutien de la communauté internationale. Qu’à cela ne tienne, des rebondissements importants sont attendus sur l’arène politique dans les prochains jours en RDC.


Martin Kobler : « Je suis profondément frustré à la fin de mon séjour » en RDC

Martin Kobler, chef de la Monusco
Martin Kobler, chef de la Monusco

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler dont le mandat à la tête de la MONUSCO arrive à terme, a circonscrit mercredi 23 septembre 2015 à Kinshasa le bilan de son mandat en RDC. Au-delà des « sentiments de satisfaction et de fierté » qui l’animent en quittant le pays, il s’est dit « profondément frustré à la fin » de son séjour.

Au-delà des sentiments de satisfaction et de fierté qui l’animent à son départ de la République démocratique du Congo (RDC), Martin Kobler a exprimé un « sentiment de frustrations » dans la mesure où, pendant les deux ans de son mandat, tous les problèmes n’ont pas été résolus.

« Je suis profondément frustré à la fin de mon séjour ici. Car, depuis six mois, il n’a pas été possible d’amorcer la coopération avec les FARDC », a-t-il déploré au cours de sa toute dernière rencontre avec la presse. Il s’agit, pour lui, des frustrations liées au processus électoral qui s’annonce « difficile ». Mais aussi, celles liées à la coopération entre la Force de la Monusco et l’armée congolaise (FARDC) sur les opérations militaires conjointes contre les rebelles des Forces de libération du Rwanda (FDLR) qu’il estime « bloquée » à ce stade.

« Seule l’unité fait la force », a insisté le chef de la Monusco qui estime que « seule la conjugaison des renseignements, de la planification et des combats entre les FARDC et la Monusco », permettra d’en finir avec les FDLR qui sèment la terreur à l’Est du pays.

« Les FARDC ont une valeur ajoutée. Ce sont des renseignements, la connaissance du territoire et de la langue. Nous ne connaissons pas la langue mais, nous avons aussi notre valeur ajoutée : des moyens techniques, des hélicoptères d’attaque qui sont à la disponibilité des FARDC pour les utiliser», a dit Martin Kobler.

« Nous voulons vraiment partir, mais…»

Un autre sujet concerne le dialogue stratégique avec le Gouvernement congolais qui tient à ce que l’Onu réduise sensiblement l’effectif de son personnel en RDC. « Oui, nous voulons vraiment partir. C’est l’objectif commun du Conseil de sécurité de l’ONU, de la Monusco et du Gouvernement congolais », a souligné Martin Kobler. « Mais, ajoute-t-il, il faut le faire graduellement tout en observant trois éléments ».

Il s’agit, entre autres, de « la réduction de la menace, la restitution de l’autorité de l’Etat (parce que les opérations militaires doivent être suivies par des actions civiles), par la lutte contre l’impunité et la nécessite d’avoir les Tribunaux de paix. Ainsi que du processus électoral et des droits de l’homme ». Ce sont ces éléments qui détermineront le « départ graduel » de la Monusco, selon son mandat en cours.

« Double approche de principes »

Le chef de la Monusco a relevé un double « approche de principes » qui, selon lui, « ne met pas tout le monde d’accord ». La première consiste au respect des droits de l’homme qui est « extrêmement important », par rapport aux individus et au public. « Nous ne devons pas être timides pour dénoncer les violations des droits de l’homme ». Car, que ce soit « le Gouvernement, la Police et l’Armée, tout le monde doit respecter les droits de l’homme », a précisé Martin Kobler.

La deuxième approche est liée aux élections. Il a rappelé que les Nations unies sont impartiales par rapport aux positions politiques. « Mais, nous ne sommes pas neutres. Nous sommes basés les valeurs des Nations Unies, le respect des droits de l’homme et l’Etat de droit », a-t-il insisté.

« C’est pourquoi, a-t-il expliqué, notre position sur les élections futures est aussi claire : c’est la constitutionalité du processus menant aux élections législatives et présidentielle, au mois de novembre 2016, sur lesquelles la Communauté internationale s’est focalisée ».

Des bons offices

En affirmant que la Monusco observe les faits du Dialogue en vue, qui oppose la Majorité, l’Opposition, le G7 et la Société civile, Martin Kobler pense que cette situation doit être aussi gérée.
« Et la demande des bons offices de la Monusco quant à la facilitation de ce dialogue est quelque chose que j’ai essayée », a soupiré le diplomate allemand. Il constate que cela a été « bloqué » par ceux qui ne voulaient pas de « ces bons offices ».

Par ailleurs, les diplomates européens accrédités en RDC ont rendu, mardi 22 septembre 2015, un hommage à Martin Kobler pour le travail réalisé en RDC ces deux dernières années. Car, ayant hérité de la Mission dans un contexte sécuritaire extrêmement difficile dans l’Est de la RDC, il a su mener à bien et avec détermination la mission qui lui était confiée, notent les ambassadeurs de l’UE.

Sous sa conduite, « la MONUSCO a poursuivi avec efficacité l’accomplissement de son mandat, tel que précisé dans la Résolution 2147, et en premier lieu la protection des civils », ont indiqué les diplomates européens.

En dépit des difficultés, la Force de la MONUSCO, sous la houlette de Martin Kobler, a su regagner en crédibilité, apportant son appui aux FARDC afin de neutraliser les groupes armés, remportant des succès majeurs sur le M23 lors de l’offensive victorieuse de novembre 2013, des ADF, de la LRA et d’ autres milices actives dans la région.


Droits de l’homme en RDC : le BCNUDH indexe les services de sécurité

De gauche à droite: José Maria Aranaz, Directeur du BCNUDH en RDC et Chales Bambara, directeur de l(Information publique de la MONUSCO
De gauche à droite: José Maria Aranaz, Directeur du BCNUDH en RDC et Charles Bambara, directeur de l’Information publique de la MONUSCO

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), qui a publié, mercredi 09 septembre 2015 à Kinshasa, son rapport mensuel sur les principales tendances des violations des droits de l’homme commises au mois d’aout 2015 en République démocratique du Congo (RDC), a enregistré au moins « 409 cas de violations » sur l’ensemble du territoire national.

« Le total de 409 violations des droits de l’homme perpétrées au mois d’aout, représente une hausse par rapport au mois de juillet 2015 au cours duquel, nous avions enregistré 393 violations », a souligné le Directeur du BCNUDH en RDC, José Maria Aranaz qui a présenté ce rapport mensuel à la presse.

Il a précisé que « les provinces de l’Est du pays sont les plus touchées, notamment, en province Orientale où 152 violations ont été répertoriées, 149 au Nord-Kivu et 21 au Sud-Kivu ».

Le BCNUDH accuse les agents de la Police nationale (PNC), des Forces armées congolaise (FARDC), de l’Agence nationale des renseignements (ANR) et des autorités administratives d’avoir été « responsables de 216 violations ayant fait 330 victimes ».

José Maria Aranaz a noté par exemple qu’« au cours du mois sous analyse, les agents de l’Etat ont été responsables de 20 cas d’exécutions extra-judiciaires ».

Parmi ces agents étatiques, il a cité notamment « les militaires des FARDC qui seraient responsables du nombre le plus élevé de violations des droits de l’homme, à savoir 93 violations ayant fait 168 victimes ».
« Les agents de la PNC seraient, quant à eux, responsables de 90 violations ayant fait 126 victimes », explique José Maria Aranaz.

En outre, le Directeur du BCNUDH en RDC a fait remarquer qu’en août 2015, les combattants des groupes armés ont été « responsables de 193 violations ayant fait 413 victimes ».

« Parmi les groupes armés, a-t-il précisé, les combattants de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) ont été les principaux auteurs des violations par le BCNUDH (47 violations ayant fait 161 victimes), suivis des combattants de Front de résistance patriotique de l’Ituri (FPRI) responsable de 43 violations ayant fait 44 victimes ».

Dans le cadre du processus électoral sur l’ensemble du territoire congolais, le BCNUDH a enregistré « 24 violations » au mois d’août 2015. Selon le rapport, « neuf cas ont été enregistrés au Sud-Kivu, cinq au Nord-Kivu, trois en province Orientale, deux au Kasaï occidental, deux au Kasaï oriental et Maniema, et un cas à Kinshasa : ce qui constitue une hausse significative par rapport au mois précédent », indique le rapport.

A en croire le BCNUDH, les types de violations les plus rapportés sont les atteintes au droit à la liberté et à la sécurité de la personne (11 cas) et à la liberté d’expression (10 cas). « Ceci porte à 122 le total de violations des droits de l’homme en lien avec les élections à venir enregistrées depuis le 01 janvier 2015 », d’après José Maria.

Le BCNUDH « vivement préoccupé »

Par ailleurs, le BCNUDH reste « vivement préoccupé quant aux restrictions à la liberté d’expression dans le pays et la sécurité de ceux qui expriment des critiques envers le Gouvernement et ses actions », a l’instar du mois précédent.

Les victimes étant des journalistes et des membres de la Société civile, le BCNUDH a enregistré au moins huit cas. Le Bureau s’inquiète du fait que « les auteurs présumés des violations enregistrées, le mois passé, sont principalement des agents de l’ANR (9 cas) qui agiraient en dehors de leurs attributions légales ».

Dans son rapport d’août, le BCNUDH note cependant « peu de progrès en matière de poursuites judiciaires lancées contre des membres de la société civile et autres opposants politiques, dont la plupart sont en détention préventive à la prison de Makala, à Kinshasa ».

Durant le mois de juillet 2015, le BCNUDH a documenté 43 victimes adultes de violences sexuelles dans les provinces du Nord-Kivu (24) et Orientale (11).

« Les principaux responsables de ces violations pour le mois d’août 2015 seraient les combattants des groupes armés (31 victimes), principalement les combattants des factions Raia Motomboki (8 victimes) et des FPRI (8 victimes) », lit-on dans le rapport.

La section de protection de l’enfant de la Mission de l’Onu en RDC (Monusco) a enregistré « 21 filles victimes de viols dans les provinces affectées par le conflit », ajoute-t-il.

Outre ces cas de violations, le BCNUDH se félicite du fait qu’au mois de juillet 2015, « au moins 19 militaires des FARDC et 10 agents de la PNC ont été condamnés pour des actes constituant des violations des droits de l’homme à travers l’ensemble du pays ».


La RDC, un nouveau marché stratégique pour la Chine

Arrivée du Président Joseph Kabila à Pékin
Arrivée du Président Joseph Kabila à Pékin

Durant les 25 dernières années, la Chine a raflé une part de lion dans les investissements en RDC. Les deux pays échangent entre eux, des projets de développement d’infrastructures et des projets d’exploitation industrielle de mines.

Les relations commerciales entre la République démocratique du Congo (RDC) sont au zénith. Les chinois sont omniprésents dans tous les secteurs de la vie nationale de la RDC. Ils s’arrachent les grands marchés dans la construction et/ou la réhabilitation des infrastructures routières et immobilières. Des magasins, boutiques et restaurants chinois inondent aussi les grandes villes congolaises.

Les exportations congolaises vers la Chine ont augmenté aussi à un rythme rapide et constant. Ce qui prouve l’intérêt croissant entre deux nations qui se cherchent des opportunités mutuelles bénéfiques dans divers secteurs.

Selon un rapport du centre indépendant de recherche et d’information, RAND Corporation, la RDC ne correspond qu’à 2% des échanges économiques chinois avec l’Afrique. Ayant connu une forte progression en 2008, ces échanges entre la RDC et la Chine ont conclu sur des projets de développement d’infrastructures, en échange de projets sino-congolais d’exploitation industrielle de mines.

Entre 2008 et 2014, la Chine a investi dans dix projets d’infrastructures en RDC. Les dépenses totales sur ces projets en cours d’exécution, sont d’environ 459.764.000 USD. Et en 2015, les projets prévus comprennent le développement d’espaces publics, de routes, de projets solaires et plus. Les dépenses totales pour ces projets prévus pour 2015 sont de 250.000.000 USD.

Volume d’exportations

Joseph Kabila reçoit les investisseurs chinois
Joseph Kabila reçoit les investisseurs chinois

L’amélioration des relations économiques entre la RDC et la Chine, apporte le volume croissant des exportations de la RDC. De déficitaire en 1991, 68,34 millions USD (63,24 de Chine vers RDC et 5,08 millions de RDC vers la Chine), la balance commerciale congolaise est devenue excédentaire à partir de 2003.

Sur un total de 51,710 millions USD, il y avait 25,420 millions USD de la Chine vers la RDC, et USD 26,300 millions des importations de RDC vers la Chine. Ces chiffres ont considérablement évolué en 2014 et sont estimés à 4,185 milliards USD (1,362 milliard USD de la Chine vers la RDC contre 2,823 milliards USD de la RDC vers la Chine).

Fin 2014, un total de 14 projets miniers ont permis au renforcement en capacités et au développement économique du pays. L’investissement total pour les projets miniers est de 3,72 milliards USD dont 320 millions USD pour la réalisation d’une centrale hydroélectrique.

Lors d’une visite officielle, le 2 septembre 2015 en Chine, le président congolais a amplifié ces relations commerciales, en recevant les groupes d’entreprises chinoises. Ces derniers, ont émis le vœu de s’installer en RDC. Joseph Kabila a d’abord reçu des entreprises déjà installées en RDC, « venues lui rendre compte de l’avancée du travail déjà accompli ».

La vice-présidente de HUAWEI, Ami Lin qui assure l’équipement des opérateurs en téléphonie, a rassuré que sa compagnie va consentir de nouveaux investissements. Elle a annoncé que « Huawei va équiper l’administration de nouveaux moyens pour faciliter sa communication et la modernisation de son fonctionnement ».

Entre réalisme et pragmatisme

Le congolais J.Kabila et le chinois Xin Jimping
Le congolais J.Kabila et le chinois Xin Jimping

Le président de l’AFECC, Jiang Qingde qui exploite une mine de diamant à Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental), a déjà investi via sa filiale SACIM, « plus de 100 millions USD ». Et la compagnie China Railway (CRCC14) spécialisée dans la construction des grosses infrastructures, est candidate à la construction du port en eaux profondes de Banana (Kongo central), d’un tramway dans Kinshasa et de nouvelles lignes de chemins de fer, Kinshasa-Matadi et Lubumbashi-Ilebo.

Ayant visité le plus grand barrage hydroélectrique au monde, le barrage des 3 gorges, le Président congolais s’est vu formellement proposer la construction du projet d’un grand barrage sur le site d’Inga, au Kongo central. Ce projet « est d’une importance pour l’Afrique, nous avons les moyens de le réaliser », l’avait rassuré son homologue chinois, Xin Jimping. Un choix que la RDC pourrait faire « seul » ou dans un « consortium », a renchéri Wang Yu, directeur de l’investissement international du groupe des 3 gorges.

« Si la RDC veut construire les zones industrielles, la Chine pourrait bien l’aider à les construire », a dit Wang Tongqing, ambassadeur de Chine en RDC. Toutefois, il précise que « tout dépendra du développement, de la planification et du plaisir de la RDC de le faire ».

Xin Jimping et Joseph Kabila se sont donné rendez-vous en décembre 2015, lors du prochain sommet Chine-Afrique qui se tiendra en Afrique du Sud, pour faire le point de toutes les questions économiques communes aux deux pays.

Cependant, les occidentaux qui sont les partenaires traditionnels de la RDC, sont entre « réalisme et pragmatisme », alors que la RDC et la Chine se félicitent d’avoir inauguré « un modèle exemplaire de coopération gagnant-gagnant ». Fier des résultats du « Contrat chinois », Moïse Ekanga Lushyma, secrétaire exécutif du Bureau pour la coordination et le suivi du programme sino-congolais (BCSPSC), a récemment invité les ambassadeurs occidentaux en poste à Kinshasa, à visiter le site d’exploitation à Kolwezi.

« L’Europe aurait avantage à envisager une réforme de sa coopération », a dit à Top Congo FM, Jérôme Roux, conseiller économique de l’ambassade belge à Kinshasa. Selon ce diplomate, la différence avec les investissements européens c’« est que l’assurance-crédit d’EXIMBANK (banque chinoise à l’exportation), est appuyée des privés et a permis de dépasser les risques politiques ».

Pour lui, « le problème de l’Europe, l’un des premiers donateurs d’aide publique au développement, est aujourd’hui de voir dans quelle mesure une partie de cet argent pourrait appuyer des assureurs crédit pour permettre à des privés européens d’investir ».

Saluant à son tour ce contrat sino-congolais, le résident permanent du Fonds monétaire international (FMI) à Kinshasa, Carlos Melhado, pense que « pour combattre la pauvreté, il faut créer des richesses ».


L’Onu appelle à mobiliser des ressources supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires en RDC

Mme Kyung-Wha Kang, Sous-secrétaire générale de l'ONU aux affaires humanitaires
Mme Kyung-Wha Kang, Sous-secrétaire générale de l’ONU aux affaires humanitaires

La sous-secrétaire générale de l’ONU aux affaires humanitaires, Kyung-wha Kang, en visite officielle en RDC, a attiré l’attention des bailleurs de fonds sur la persistance des besoins humanitaires au pays. Ainsi, elle a appelé à la mobilisation des ressources supplémentaires pour y répondre. Mais aussi, au renforcement de la collaboration entre la communauté humanitaire et les autorités congolaises.

Après Kinshasa où elle a rencontré les différentes autorités gouvernementales, la sous-secrétaire générale de l’ONU aux affaires humanitaires Kyung-wha Kang s’est rendu au Nord et au Sud-Kivu. Elle a visité les déplacés internes du camp de Mugunga 3, aux environs de Goma (Nord-Kivu) et celui de Lusenda (Sud-Kivu), où sont logés les réfugiés burundais ayant fui des exactions dans leur pays.

L’objectif du voyage de ce haut cadre de l’ONU en RDC du 31 août au 4 septembre s’inscrit dans le cadre du  renforcement de la collaboration entre la communauté humanitaire et les autorités congolaises, sur la crise et les besoins humanitaires en vue d’y apporter une réponse appropriée. C’est le cas de la rougeole qui fait rage au Katanga.

Les défis

Kyung-Gwha Kang et une famille des déplacés de Mugunga 3
Kyung-Gwha Kang et une famille des déplacés de Mugunga 3

Après sa visite dans le camp de Mugunga 3 à Goma, Kyung-Wha s’est dit « très touchée » par des conditions de vie des déplacés internes. Avec le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, elle a insisté sur l’amélioration des conditions humanitaires de ces déplacés. « Les Nations unies réaffirment leur engagement à poursuivre ensemble, avec les autorités congolaises, l’assistance envers les personnes en déplacement, afin de mettre sur pied des solutions à long terme », a-t-elle déclaré.

Le jeudi 3 septembre, la délégation de la coordinatrice adjointe des secours d’urgence s’est rendue au Sud-Kivu où elle devait visiter, outre le camp de Lusenda, l’hôpital de Panzi du docteur Denis Mukwegwe. Mais, suite à l’impraticabilité du pont qui mène vers cet hôpital, elle a rebroussé chemin et s’est contentée de visiter le camp de Lusenda. Ici, on estime à environ 1500 réfugiés vivant également dans des conditions humanitaires déplorables.

A court de financements

La diplomate onusienne note que la crise en RDC est l’une de celles qui affectent l’humanité. Selon elle, seulement 50 % des personnes dans le besoin reçoivent de l’aide humanitaire. A Mugunga 3, Kyung-Wha a constaté que le seul centre de santé qui était dans le camp n’est plus opérationnel. Car, explique-t-elle, le partenaire qui le finançait « est à court de financements ».

« Mugunga est l’un des camps dans le monde où la vie est plus difficile », a déploré Mme Kang. Toutefois relève-t-elle, « la fabrication artisanale de savons par les déplacés vivant dans ce camp, est un signe d’espoir pour eux ». « Ce projet représente la volonté qu’a la population congolaise pour elle-même de recevoir une dignité », a ajouté Kyung-Wha Kang.

La sous-secrétaire générale de l’ONU qui déplore l’amenuisement des ressources financières s’insurge contre la décision des autorités du Nord-Kivu relative à la fermeture de tous les camps des déplacés internes à Goma. Pour elle, « les populations dans ces camps n’y vivent pas de bon cœur ». Elle pense que la sécurité étant un facteur important, il appartient au gouvernement congolais de trouver des solutions durables pouvant permettre à ces personnes de rentrer dans leurs milieux d’origine.

La présence de groupes armés dans les provinces de l’est de la RDC a depuis des années, exacerbé les besoins humanitaires et de protection pour des centaines des milliers de personnes.

Dans cette région, des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes continuent à fuir l’insécurité régnante, alors que l’arrivée de réfugiés de pays voisins et l’insécurité alimentaire génèrent des besoins additionnels. L’accès à ces personnes vulnérables et la mobilisation des ressources pour leur venir en aide restent des défis majeurs pour la communauté humanitaire. D’où, le plaidoyer de Mme Kyung qui a promis de faire un rapport aux bailleurs de fonds dans l’espoir d’obtenir une réponse à cette situation.