Stanislas NTAMBWE

SN Air peut-être

Airbus A330-300 de SN Brussels Airlines
Airbus A330-300 de SN Brussels Airlines

Lundi, pas de vol SN Brussels Airlines en provenance de Bruxelles. L’avion, explique-t-on aux clients, est en panne. Conséquence : les passagers de Kinshasa à destination de la capitale belge sont priés de prendre leur mal en patience. Capannzr le transporteur, de bonne foi, leur promet de voyager jeudi. Entretemps, quelques chanceux ont été embarqués à bord des aéronefs d’autres compagnies européennes.

Mais si, jeudi, le fameux coucou annoncé ne se posait pas à l’aéroport (depuis peu international) de N’Djili ? Saperlipopette ! Mille milliards de sabords ! Pour une « bête » panne mécanique, de nombreux passagers verront prolongée leur anxiété.

Je plains le sort des candidats au vol SN qui partaient hier mardi en soins médicaux. Je compatis avec ceux et celles qui devaient répondre à des rendez-vous d’affaires. Je déplore l’infortune de ceux qui devaient transiter mardi matin par Bruxelles pour un séjour loin du pays des frites. Je m’apitoie sur le sort de ceux qui devaient participer, cette semaine, à des conférences, ou les animer. Je comprends la colère des passagers venus des province(tte)s congolaises, donc se trouvant en transit à Kinshasa, à destination de Mputu-ville.

L’agenda de ces passagers a été bouleversé par la SN « Air peut-être ». Air peut-être comme le furent autrefois, dans le ciel congolais, les Lignes aériennes congolaises (LAC, compagnie nationale), la Compagnie africaine d’aviation (CAA, privée), Hewa Bora Airways (privée).

Mon avis sur la mésaventure de la SN ? Il n’y a pas que les petites sociétés d’aviation de la RD Congo qu’il faille incriminer pour non respect de la ponctualité. Cherchez-en d’autres en suivant mon regard outre Méditerranée.

C’est à peine croyable que la société belge, quasi nonagénaire, ne dispose que d’un unique Airbus réservé exclusivement aux passagers de Kinshasa ! Pas vrai, parce qu’elle revendique 49 avions de tous types. Et une desserte de 300 vols par jour vers « pas moins de 90 destinations en Europe, en Afrique et aux États-Unis ».
Bof ! Entre Noko, c’est pas gravissime.


La RDC autorise l’adoption de 72 enfants par des étrangers

Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice
Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice

Le gouvernement congolais autorise l’adoption de 72 enfants par des couples étrangers. Ces enfants étaient retenus depuis plus de deux ans en RDC.

« Nous avons autorisé la sortie de 69 enfants du territoire national. Nous avons également autorisé la sortie de trois enfants atteints de maladies graves », a annoncé Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice,au cours d’un point de presse tenu lundi 2 novembre à Kinshasa.

Cette nouvelle est un ouf de soulagement pour un millier de parents qui attendaient impatiemment leurs enfants depuis 2013. Ces derniers légalement adoptés étaient retenus dans un orphelinat après un gel des autorisations de sortie imposé par les autorités congolaises. Selon RDC Adoption, un collectif de parents adoptifs, certaines familles comptaient les jours depuis quatre ans.

Un des enfants adoptés et bloqués en RDC
Un des enfants adoptés et bloqués en RDC

Plusieurs causes dont celle de la légalisation du mariage gay, dans plusieurs pays d’accueil, auraient poussé les autorités à durcir les conditions d’adoption pour les ressortissants étrangers. De l’avis de certains observateurs, le gouvernement opposé à l’homoparentalité craint que les enfants ne soient confiés à des couples homosexuels. Raison principale avancée par Kinshasa pour justifier la suspension des autorisations de sortie.

Ambassadeurs

Le 14 août dernier, au cours du Conseil des ministres, le gouvernement congolais devait se pencher sur cette question et mettre éventuellement fin au blocage. Mais, l’examen du dossier a été ajourné sine die. Ce, en dépit de la demande officielle, au début du mois d’août, des sénateurs américains qui avaient sollicité des autorités congolaises l’accélération des dossiers laissés en souffrance.

D’après le ministre de la Justice, les autorisations de sortie concernent uniquement des enfants devant être adoptés par des familles américaines, italiennes, belges, canadiennes, allemandes, françaises, néerlandaises et suisses. Il l’a dit à l’issue d’une réunion avec les ambassadeurs des principaux pays concernés.

Selon les statistiques officielles recueillies à la direction générale de Migration, « 1 104 enfants congolais ont été adoptés, depuis 2009, dans 16 pays étrangers ». En tête figurent les Etats-Unis (453 adoptés), l’Italie (433 adoptés) et la France (160 adoptés). Une moyenne d’environ 200 enfants par an, selon des sources des services étatiques.


RDC: vive la particratie!

Le drapeu du PPRD, le parti au pouvoir
Le drapeau du PPRD, le parti au pouvoir

Hors du PPRD, parti kabiliste, point de salut. Démonstration est ainsi apportée par la nomination, fin octobre 2015, de vingt et un commissaires « spéciaux » et de leurs quarante-deux assistants. Cet étrange attelage est chargé, selon la volonté du PPRD, de « gérer » à son profit les province(tte)s nées du récent démembrement du pays.

Caractéristique « exceptionnelle » des bénéficiaires de la promotion : tous les commissaires spéciaux sont étiquetés membres actifs du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ou militants des partis parasites. Aux termes de l’ordonnance portant leur nomination, ils sont notamment chargés de doter les nouvelles province(tte)s « d’une administration, des services techniques et des infrastructures minimales pour pouvoir créer les balises nécessaires favorables à l’arrivée de nouveaux gouverneurs ».

Ce charabia pépérdien-politico-administratif vous dit-il quelque chose ? Faites de votre réponse, s’il vous plaît, un secret d’État. Il n’empêche que le commun des Congolais découvre, ahuri, que l’administration de la RDC est privatisée et déclarée « pépérdienne ». En d’autres termes, avant l’alternance politique tant redoutée au sommet de l’État, le PPRD & Alliés – alias Majorité présidentielle – a décidé de s’octroyer le monopole de l’exercice de tous les pouvoirs : politique, judiciaire, législatif, policier, administratif.

Cela voudrait signifier que, sous le nouveau règne pépérdien, ne peuvent accéder aux charges publiques que les détenteurs de la carte PPRD & Alliés. Eux seuls seraient crédités, croit-on, d’une solide formation, d’une riche expérience professionnelle, d’un casier judiciaire aussi vierge que Marie mère de Jésus, d’un indéfectible attachement à la vision de Jeff Ka.

Cela fait craindre que des millions de sans-partis, dont des libres penseurs, des jeunes et tous les analphabètes, ne soient inexorablement exclus de jouissance de la richesse nationale. Y aurait-il mystère à voir rejeté le système qui annonce la boulimie de sa majorité d’élus, au détriment de la très grande majorité d’électeurs ?


Le Mystère du Navire Fantôme : la Mary Céleste

Parmi les histoires de navires fantômes, le cas de la Mary Céleste est un des plus spectaculaires car il rassemble un certain nombre d’énigmes assez impressionnant par rapport à l’ensemble de la littérature sur ce sujet.

Un navire fantôme pas comme les autres

En décembre 1872, le capitaine Morehouse commandant du Dei Gratia , croise près de l’Archipel des Açores en plein Océan Atlantique le navire d’un de ses amis : le capitaine Briggs. Ce qui l’intrigue c’est que les voiles sont carguées (repliées autour des bômes, mâts, vergues) et qu’il semble abandonné. C’est le début du Mystère de la Mary Céleste.

La Mary Céleste était une goélette de modeste dimension commandée à l’époque par le capitaine Briggs qui, outre sept hommes d’équipage, avait embarqué pour cette traversée sa femme et sa fille.

 Un voyage qui s’annonçait sans histoire

La cargaison contenait près de 1 700 fûts d’alcool dénaturé que le capitaine Briggs devait livrer de l’autre côté de l’Atlantique à Gênes en Italie.

Ce voyage s’annonçait apparemment sans histoire car le capitaine Briggs était un commandant chevronné rompu à la haute mer.

Quand le capitaine Morehouse monta à bord en plein Atlantique, juste après sa découverte du navire fantôme, il se demanda évidemment ce qui avait pu arriver à l’équipage.

Il consulta donc le journal de bord où le capitaine d’un navire est censé consigner les événements qui se déroulent sur son bateau mais cela ne lui apprit rien ! En effet, les derniers faits notés sur le livre de bord remontaient au 25 novembre 1872 alors que le navire fut retrouvé le 4 décembre 1872 .

Le vol n’était pas la cause de la disparition du capitaine, de sa famille et de son équipage car les fûts étaient toujours dans les soutes du bateau.

Ce qui intrigua le capitaine c’est que le navire était en bon état et que rien ne justifiait apparemment un abandon précipité du navire. Il n’y avait, évidemment, plus aucune trace de l’équipage, du capitaine, de sa femme et de sa fille. Plus le capitaine Morehouse inspectait la Mary Céleste, plus…

Le mystère s’épaississait !

Il n’y avait aucune trace de lutte. Tout était parfaitement rangé sur le navire. Il avait souffert, certes, de quelques petites avaries comme des bris de matériel. Cependant, elles avaient pu être causées par les dégâts que peut subir un navire abandonné aux assauts des vagues et sans équipage.

En tous cas, même ces bris de matériel très mineurs ne suffisaient pas à expliquer pourquoi ce solide vaisseau toujours en bon état aurait été évacué par son capitaine et son équipage !

Encore plus étonnant, dans la chambre du capitaine, une partie des hublots était obstrué par des planches, ne laissant filtrer qu’un filet de lumière !

A un certain moment, le Capitaine pensa avoir résolu le mystère quand il trouva des traces de sang sur le bastingage, un garde-fou enlevé sur un côté du navire. De plus, le canot de sauvetage avait disparu.

Il se dit que l’équipage avait pu se mutiner, tuer le capitaine et sa famille et s’était enfui avec vivres et nourriture… sauf, qu’en fait, ce qu’il avait pris pour des traces de sang se révéla à l’analyse être de la rouille. La chaloupe de secours avait pu aussi être emportée par la tempête depuis que le navire était à l’abandon… Alors que s’était-il passé sur la Mary Céleste ?

Depuis la disparition du capitaine Briggs, de sa famille et de l’équipage, on n’a plus jamais entendu parler d’eux. Les différentes enquêtes menées à l’époque et dans les années suivantes n’ont jamais rien donné !


La naissance scientifique de la téléportation

C’est un des grands rêves de l’Homme : pouvoir se déplacer instantanément partout dans le monde voire dans l’univers en un quart de seconde. Imaginez que vous puissiez le faire : finis les transports en commun, les voitures, les avions, les longues heures de queue pour s’enregistrer et que dire des durées de vol interminables pour aller d’un bout du monde à l’autre !

Qu’est-ce que la téléportation ?

Tout le monde voudrait aller en un claquement de doigts en tout endroit du globe et éviter tous les inconvénients liés aux longs voyages. Le plus souvent, on balaie cette possibilité d’un revers de main à tort !
La téléportation est la capacité pour un objet ou un corps de se dématérialiser dans un endroit et de se rematérialiser dans un autre endroit en quelques secondes et à volonté ! Ce terme a été inventé en 1934.

La vision de Norbert Wiener

La possibilité de la téléportation a été évoquée pour la première fois par un mathématicien américain, Norbert Wiener (1894 – 1964).
Ce scientifique n’était pas un illuminé ou un rêveur mais un mathématicien expérimenté et réputé, spécialiste en mathématiques appliquées et inventeur de la cybernétique ou science combinant des matières comme la technologie de l’information, l’automatisation et l’électronique.

Expert en sciences appliquées, Norbert Wiener a établi la théorie de la téléportation après de longues années de recherche.

Il révolutionna le monde de la pensée scientifique avec son ouvrage « Cybernetics, or Control and Communication in the Animal and the Machine » (La cybernétique : Information et régulation dans le vivant et la machine) publié pour la première fois en 1948.

Pour Norbert Wiener, même s’il n’a pas réussi une tentative de téléportation, elle était tout à fait possible théoriquement.

Pour lui, il n’y avait aucun obstacle à la dématérialisation un corps (objet ou humain) et à sa réapparition en un autre lieu ! Et ceci en quelques secondes ! Il exposa cette possibilité conceptuelle en 1964 dans son ouvrage God & Golem, Inc.


L’éternel Sassou

Le français Hollande saluant son homologue congolais, Denis Sassou Ngwso
Le Français Hollande saluant son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso

En Côte-d’Ivoire, Alassane Ouattara écrase la concurrence. Le président sortant ivoirien a été réélu avec 83 % des voix. Au premier tour. C’est donc sans surprise que ce septuagénaire (74 ans) a remporté son combat. Tant il est vrai que l’opposition n’a pas boycotté le scrutin. Elle est ainsi laminée.

Hélas ! Le même dimanche, au Congo-Brazzaville, alors que les électeurs avaient largement boudé le référendum sur un projet de Constitution qui pourrait, en revenant sur la limitation des mandats présidentiels, permettre une nouvelle candidature du chef de l’État Denis Sassou-Nguesso, c’est avec surprise que le « Oui » l’a emporté : 92,26 % des bulletins verts. L’homme d’Oyo a réussi son coup. Malgré le rejeté des résultats officiels du référendum par les opposants, malgré les multiples appels « à la désobéissance civile » pour faire obstacle à ce texte.

Ceci n’est pas étonnant. L’étonnement vient du fait que, tout au long du scrutin, aucune file d’attente n’avait été constatée dans les différents bureaux de vote. Témoignage de la presse internationale qui n’avait enregistré ni affluence, ni engouement.

Plainte ou complainte ? Sassou s’est exprimé ou, plutôt, s’est expliqué : « L’abstention, c’est aussi un vote ». Les opposants ont-ils eu tort d’appeler leurs électeurs au boycott ? Ont-ils dressé le lit à la victoire massive du « Oui » ?

Une petite leçon d’histoire : le président Sassou a dirigé le Congo à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues. Revenu au pouvoir par les armes en 1997, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009 lors de scrutins boycottés ou contestés par l’opposition. Le même schéma produit les mêmes effets. Comme qui dirait « le chien aboie, la caravane passe ».

Avec ses 72 ans accomplis, rien n’arrêtera Sassou. Le référendum du 25 octobre est un message fort que « l’aigle d’Oyo » a envoyé à ses détracteurs : « Allez vous faire foutre ; je suis et j’y reste ». Seulement, il ne sert à rien de vouloir diriger par défi. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.


Failing Business

Matata Ponyo, Premier ministre congolais défendant le budget 2016 à l'Assemblée nationale
Matata Ponyo, Premier ministre congolais défendant le budget 2016 à l’Assemblée nationale

Failing Business. Fausses affaires. Deux mots pour tourner en dérision l’auto-satisfécit du gouvernement  congolais qui, pour se donner bonne conscience, s’attribue faussement le mérite d’avoir amélioré le climat des affaires. Le verdict banquemondialiste est, pourtant, sans appel. Le Rapport Doing Business 2016 classe la République démocratique du Congo (RDC) à la 184ème position sur 189 pays évalués. Le pays semble se complaire dans du surplace.

« Affairomètre », le Doing Business est comme un thermomètre qui permet, à travers moult critères, de mesurer annuellement la qualité et l’évolution du climat des affaires dans le monde. Ces critères se focalisent sur la qualité et l’efficience des services rendus aux opérateurs économiques privés.

Comment, dès lors, expliquer l’absence de progrès de la RDC ? Notre péché originel, c’est la non application des réformes annoncées urbi et orbi. Doing Business cite des cas.

Exemple : l’ensablement du bief maritime et la vétusté des équipements de manutention au port de Matadi ont provoqué l’engorgement du port, affectant le commerce transfrontalier. Deuxième cas : le gouvernement a compliqué le paiement des taxes et impôts en introduisant une contribution patronale supplémentaire (0,2%), à prélever mensuellement sur le salaire des travailleurs au profit de l’Office national de l’emploi !

Troisième cas : le pays n’a aucune pratique en matière de faillite. Ses tribunaux de commerce, à Kinshasa, n’ont pas su produire un seul jugement rendu en matière de redressement ou de liquidation judiciaire sur les cinq dernières années. Quatrième cas : le transfert de propriété souffre encore de longs délais, tandis que la signature du contrat y relatif devant l’avocat est taxée à 5%, une procédure foncièrement illégale. Cinquième cas : en dépit des engagements gouvernementaux, la SNÉL continue à inspecter préalablement les sites des opérateurs économiques avant raccordement.

La RDC est-elle fière d’accumuler des Failing Business, pour, ensuite, applaudir Maurice (32ème place), Rwanda (34ème), Botswana ( ), Afrique du Sud ( ), Tunisie (74ème), Maroc (75ème)?


FrançOises ou Hollandaises ?

Manifestation contre le referendum au Congo Brazza
Manifestation contre le referendum au Congo Brazza

De quoi faut-il parler au lendemain du référendum de Sassou ? Des ambiguïtés françOises (sic) ou hollandaises ? Vu de la forêt équatoriale d’Afrique, en cette fin d’octobre 2015, François-le-Hollandais ou Hollande-le-Français, c’est bonnet bleu et bleu bonnet.

Le double ex- de Ségolène et de Valérie a apporté, sans nuance, son quitus au candidat monarque de Brazzaville. Désillusionnés, les Africains qui pensaient avoir soupçonné en lui et en son parti (le PS) sinon un avocat, du moins une oreille attentive, n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

Depuis qu’elle porte ce deuil politique, l’intelligentsia du Sud réalise que, même au Nord, les supposés grands hommes ne meurent pas tous dans la grandeur, à cause des compromissions. Astérix ou Obélisque, les républicains d’aujourd’hui n’ont pas plus de morale que les aristocrates des siècles des Lumières.

Hollande a choisi le camp de ceux qui appauvrissent leurs pays. Après tout, rétorquent les réalistes, quel serait son intérêt – et, à travers lui, celui de la France – à priver les entreprises hexagonales de puits de pétrole en Afrique centrale ?

Lumpenprolétariat d’Afrique, prenons-nous en charge ! Ne vouons pas François aux gémonies. Lui, au moins, a prouvé son patriotisme en sauvegardant les intérêts de son pays. Son ambiguïté – plutôt sa duplicité – aurait dû détourner les prédateurs africains de leur propension à « voler » l’argent d’ici pour acquérir des « biens mal-acquis » au Nord.

Jamais un dirigeant du Nord contaminé par le virus de la fraude fiscale ne viendrait planquer son pactole dans une tirelire brazzavilloise ou sénégalaise. Donc, l’ambiguïté hollandaise est opportuniste.


La France bicéphale

Le français Hollande saluant son homologue congolais, Denis Sassou Ngwso
Le président français Hollande saluant son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso

Qu’est-ce qui s’est donc passé dans la tête du président François Hollande. Challenger de Nicolas Sarkozy en 2012, François Hollande avait juré d’être un autre président. Il avait promis de présenter une autre image de l’homme politique français.

Avec sa célèbre anaphore « Moi, président… », Hollande est parvenu à convaincre la France. Le voilà aujourd’hui au Palais de l’Elysée, trônant sur la France de la Révolution française de 1789.

Le président français s’est totalement écarté de toutes ses belles promesses de 2012. Comme Sarkozy, tel peint dans les Guignols sur Canal +, François Hollande « vraiment, il est pire qu’avant ».

Sinon, comment comprendre que le président français s’allie au président du Congo-Brazzaville qui prépare un hold-up constitutionnel pour avoir les chances de se représenter au prochain scrutin présidentiel. En effet, François Hollande a trouvé que le président du Congo-Brazzaville avait le droit de consulter son peuple.

« Le président Denis Sassou-Nguesso peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit, et le peuple doit répondre », a déclaré le président français au cours d’une conférence de presse mercredi à l’Elysée. Et d’enchaîner en enlevant totalement sa casaque : « Ensuite, une fois que le peuple aura été consulté, cela vaut d’ailleurs pour tous les chefs d’Etat de la planète, il faut toujours veiller à rassembler, et à respecter et à apaiser ».

Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps ? On n’en sait rien. Car, entre François Hollande de 2014 au sommet de la Francophonie à Dakar, et celui qui s’est illustré dernièrement, il y a un fossé inexplicable. Le virage est spectaculaire. Il traduit le mépris de l’Occident pour l’Afrique.

La Françafrique existe. N’en déplaise à François Hollande qui donnait l’impression de s’y opposer. Il a été vite rattrapé par les intérêts supranationaux de la France. La politique africaine de l’actuel locataire de l’Elysée n’a aucun accent socialiste. C’est la politique de cette France insouciante de l’Afrique et qui n’a pour seule ligne de conduite que la défense tous azimuts des intérêts. Qu’importe la manière d’y arriver ! C’est ce qui ressort du revirement de François Hollande.

Il est temps pour l’Afrique de savoir choisir ses amis. L’Occident, colonisateur et dominateur, n’a jamais rêvé du bonheur des Africains. Le président français vient de le prouver. Il a totalement renié tout ce qu’il a déclaré en 2014 au sommet de la Francophonie à Dakar.

Aujourd’hui, Hollande nous présente une France à deux visages. Loin de celle qu’on nous a toujours présentée. La France de la Révolution de 1789 a changé. Comme son président, elle est pire qu’avant et ne se gêne pas de soutenir les dictatures africaines.


Métal-Mines dément l’arrestation des sujets chinois à Lubumbashi

Les ouvriers de Les ouvriers Métal-Mines œuvrant dans les installations de la Société
Les ouvriers de Métal-Mines œuvrant dans les installations de la Société

Au cours d’un point de presse tenu, le vendredi 16 octobre 2015 à Kinshasa, la Direction de la Société Méta-Mines basée à Lubumbashi, dans la Province du Katanga, a démenti l’information selon laquelle, des sujets chinois opérant au sein de cette société, seraient détenus arbitrairement.

Mais aussi, certains d’entre eux, seraient détenus « par les services de renseignement à Lubumbashi, en signe d’intimidation à l’endroit du député national, Dany Banza. Ce, après la décision de ce dernier, de changer son appartenance politique », a informé Fabien Lumbala, conseiller en communication de Métal-Mines.

Tout part d’un article paru, à la Une d’un média en ligne (Actu.cd) de la en République démocratique du Congo (RDC), le 3 septembre 2015. Dans cet article, ce média en ligne avait dénoncé « l’arrestation arbitraire » des sujets chinois de la Société Méta-Mines.

Ce média citait, comme source d’information, deux organisations congolaises de défense des droits de l’homme (CDH et Justicia), basées dans le sud-est du pays.

A cet effet, Métal-Mines Sarl qui est une société de droit congolais et filiale de l’Entreprise chinoise, Hanrui Cobalt, spécialisée dans l’exploitation du cuivre et de cobalt depuis 2007, a décidé de faire une mise au point pour mettre fin aux spéculations et éclairer l’opinion sur ce qu’elle qualifie de « désinformation ».

La Direction de Métal-Mines qui se dit « choquée par cette campagne de manipulation, visant à ternir l’image du pays et à saper les excellentes relations entre la RDC et son partenaire chinois », dément de la manière la plus ferme, « ces informations mensongères et affirme qu’aucun de son personnel, qu’il soit congolais ou chinois, n’a été arbitrairement arrêté ni détenu par les services de renseignement en signe d’intimidations contre le député Banza », a précisé Fabien Lumbala.

Il souligne que le député Dany Banza, « n’est plus associé minoritaire de la société depuis le 20 novembre 2011, date à laquelle, il avait vendu ses parts de 20% à l’associé majoritaire (Métal-Mines) ». « Cette opération s’était déroulée en toute légalité et transparence », a-t-il ajouté.

Par conséquent, il n’est plus, depuis lors, « lié ni de près ni de loin aux actions de l’entreprise », a relevé le conseiller en communication de Métal-Mines.

Par ailleurs, Métal-Mines déplore « le professionnalisme avec lequel ce média en ligne a traité les informations de ces deux Ong, jusqu’à oublier que la société a une adresse juste pour ne fut-ce que confronter les sources, du moins pour les agents de notre personnel qui seraient détenus arbitrairement », regrette Fabien Lumbala.
Toutefois, un droit de réponse est requis à Actu.cd, comme l’exige la profession journalistique.

Les ouvriers de Les ouvriers Métal-Mines œuvrant dans les installations de la Société
Les ouvriers de Les ouvriers Métal-Mines œuvrant dans les installations de la Société