Revue de presse congolaise du lundi 07 juillet 2014
Plusieurs journaux, parus lundi 07 juillet 2014 à Kinshasa, ont commenté de manière diversifiée la rupture du +Pacte Républicain+ par Jean-Pierre Lisanga Bonganga, le week-end dernier, au terme de la Convention de la plate-forme politique dite « Opposition républicaine », dont Léon Kengo est l’autorité morale. Ce dernier dénie à Lisanga toute responsabilité de convoquer la Convention de l’Opposition républicaine.
Le Phare titre à la Une : « Du rififi à l’Opposition Républicaine : Lisanga – Kengo, guerre sans quartier ». Il constate que « ça barde à l’Opposition Républicaine depuis le 30 juin 2014, date considérée comme butoir par de nombreux affiliés qui attendaient, voici huit mois, la sortie du Gouvernement de cohésion nationale, où allaient cohabiter la Majorité Présidentielle et l’Opposition partie prenante aux Concertations nationales ».
Selon Le Phare, « Jean-Pierre Lisanga Bonganga a, samedi dernier, au terme de la +Convention+ de cette plate-forme politique, annoncé avec fracas la suppression de la structure appelée +Autorité Morale+ ».
« Tout en disqualifiant son +Autorité morale+, Lisanga Bonganga a fait part à l’opinion de la rupture du +Pacte Républicain+, entendez le divorce avec la Majorité Présidentielle, pour non-respect des recommandations des Concertations Nationales », note le journal.
Il souligne que « l’Opposition Républicaine est présentement éclatée en deux blocs, dont l’un – avec comme tête de file Léon Kengo – regroupe des membres qui continuent de croire en l’avènement du Gouvernement de cohésion nationale et l’autre, celui de Lisanga Bonganga, qui a perdu tout espoir de voir le Chef de l’Etat tenir sa parole, après huit mois d’une longue et peut-être vaine attente ».
« Kengo met en garde Lisanga Bonganga ! », s’exclame La Prospérité qui ajoute que, « très fâché, Kengo wa Dondo dénie à Lisanga Bonganga la responsabilité de convoquer la Convention de l’Opposition Républicaine ».
« Il annonce qu’en attendant des nouvelles dispositions qui seront prises dans le cadre de la restructuration de cette plateforme politique dont il est et demeure l’unique Autorité Morale investie en vertu de l’Acte Constitutif, toute déclaration et initiative politique émanant de Lisanga Bonganga sont nulles et de nul effet », rapporte La Prospérité.
Dans la même veine, Forum des As titre : « Opposition républicaine: +Toute déclaration et initiative politique émanant de JP Lisanga sont nulles et de nul effet+ ».
« Il pleut abondamment sur Lisanga Bonganga. Tout le week-end, l’Opposition Républicaine accouche désaveux sur désaveux contre le coordonnateur a.i. de la franche de l’opposition chère à Léon Kengo. Le sénateur Michel Bongongo, dûment mandaté, déclare que toute déclaration et initiative politique émanant de Jean-Pierre Lisanga sont nulles et de nul effet », observe Forum des As.
Le Potentiel qui titre : « Neutralisation des groupes armés dans l’Est, des experts de l’ONU contredisent Kinshasa », relève que « la sécurité n’a jamais été absolue sur l’ensemble du territoire de la RD Congo ».
« Contrairement aux assurances de Kinshasa, un groupe d’experts des Nations unies qui travaillent sur la RDC pensent que des poches de résistance demeurent intactes, particulièrement dans l’Est du territoire national où des groupes armés tels que les FDLR et les ADF-Nalu ont gardé toute leur capacité de nuisance », fait remarquer Le Potentiel.
« Que retenir de toutes ces révélations des experts des Nations unies ? », s’interroge le quotidien. « Le plus évident est que leur rapport remet totalement en cause toutes les assurances que Kinshasa a étalées », affirme-t-il.
Pour Le Potentiel, « que l’Onu fasse aujourd’hui état du regain d’activités des FDLR et des ADF-Nalu, il y a de bonnes raisons de se poser des questions sur la portée réelle des forces onusiennes en RDC ».
« Dans tous les cas, contrairement à tout ce qui a été rapporté, l’équation de la sécurisation de l’Est de la RDC demeure encore et toujours très complexe », conclut-il.