Revue de presse congolaise du mercredi 02 juillet 2014

Revue de presse congolaise du mercredi 02 juillet 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

La quasi-totalité des journaux, parus mercredi 02 juillet 2014 à Kinshasa, ont consacré des pages entières sur la déclaration des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), présentant la positionde l’Eglise catholique sur les différentes questions d’actualité, notamment, celles liées à la révision constitutionnelle et au processus électoral en RD Congo.

Titrant à la Une : « Le cri de la CENCO : +Protégeons notre nation+ »Le Potentiel rapporte que « l’essentiel du message des pasteurs de l’Eglise catholique est résumé en cette  phrase : +Protégeons notre nation+, pour un processus électoral apaisé et porteur d’un avenir meilleur ».

Selon le journal, « les évêques de l’Eglise catholique appellent les uns et les autres au respect de la Constitution de la République, et s’opposent ouvertement à la révision de tous les articles verrouillés ».

Éviter le chaos

Le Potentiel fait rapporte que « la CENCO pense avoir tracé une voie ; celle de la sagesse que tous devaient suivre pour éviter à ce que le pays ne chavire et tombe dans le chaos ». Affirmant que, « le message des prélats s’inscrit dans le cadre de la mission de l’Eglise, à savoir rechercher le bien-être de la population ».

« Pour un avenir meilleur : RDC, les Evêques pour un processus électoral apaisé ! », renchérit La Prospérité, qui note que « les  Prélats catholiques appellent la CENI à s’acquitter honorablement et avec conscience de sa mission, de poursuivre le dialogue avec toutes les parties prenantes et de respecter les exigences du cycle électoral ».

« Au gouvernement, ils demandent de garantir un environnement électoral serein et de redoubler des efforts dans la mobilisation des ressources matérielles et financières. Tandis qu’au Parlement, ils l’invitent à s’abstenir de voter des modifications constitutionnelles  et de  veiller en qu’autorité budgétaire,  à la dotation, par le gouvernement, des moyens nécessaires à une bonne organisation des scrutins électoraux », poursuit le tabloïde.

Il relève qu’« aux partis politiques, ils leur lancent un appel afin qu’ils amènent leurs membres à s’imprégner des règles démocratiques  et à respecter les lois essentielles, à organiser, à temps, l’observation par leurs témoins,  des opérations pré-électorales, électorales et post-électorales, à promouvoir la culture démocratique et le leadership éthique, en privilégiant la construction d’un ordre social juste et la gestion communautaire du +bien-vivre-ensemble+».

Non  à la Révision constitutionnelle

Forum des As titre : « Révision constitutionnelle (article 220) les évêques disent non ». « Les évêques congolais tapent du poing sur la table », constate-t-il. Il observe  qu’« hostiles à toute tentative de modification de la Constitution, particulièrement en son article 220 qui fixe le nombre de mandats du président de la République, les princes de l’Eglise catholique haussent le ton ».

Dans le même sens, Le Phare titre : « Processus électoral 2014-2016 : les Evêques toujours fermes : pas de révision de la Constitution ».

« Citant explicitement l’article 220, dont le libellé interdit tout tripatouillage de la forme républicaine de l’Etat, du suffrage universel direct et du nombre des mandats du Chef de l’Etat, les prélats catholiques ont mis en garde quiconque tenterait de le charcuter, de même que les autres articles +verrouillés+ de la Constitution », rapporte-t-il.

Le Phare indique que les évêques catholiques « ont insisté sur le respect, par le pouvoir organisateur des élections, du principe du suffrage universel pour les élections des députés provinciaux, tel que prescrit dans la Constitution. Ils ont même suggéré que le suffrage universel soit également appliqué aux scrutins des bourgmestres et gouverneurs de province ».

Il estime que « cette prise de position fait penser à une polémique à distance entre l’Eglise catholique et le gouvernement, qui a déjà ficelé un projet de loi portant révision de la Constitution, sans précision d’articles visés ».

« Si les partisans de la révision constitutionnelle ne font pas marche arrière, un terrible bras de fer est à craindre entre cette confession religieuse et les animateurs de certaines institutions de la République », prévient-il.

Dans un autre chapitre, Le Phare titre : « Sommet de l’UA à Malabo : F. Muamba justifie l’absence de J. Kabila ». Dans ses colonnes, le journal rapporte que François Muamba, coordonnateur du Mécanisme national de Suivi de l’accord-cadre pour la paix et la stabilité en RDC et dans la région des Grands Lacs, a souligné qu’ « il n’y a pas que ce que le président de la République peut faire directement ».

« Pendant que nous parlons, vous ne savez pas avec qui il parle au téléphone ici. Pendant que nous sommes ici, vous ne savez pas qui a fait l’aller-retour pour aller le visiter. Beaucoup de présidents sont venus et déjà repartis hier le 26 juin », aurait confié François Muamba cité par Le Phare.

« D’autres sont repartis ce matin du 27 juin. Donc, chacun a son agenda, ses obligations, ses priorités. L’essentiel, s’agissant des questions aussi importantes que l’agriculture et la sécurité alimentaire débattues à Malabo, est que la République Démocratique du Congo n’est pas absente », a-t-il ajouté.

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