Stanislas NTAMBWE

RDC : la prison de Makala est un « mouroir », selon J.B. Ewanga

 

De gauche à droite: J.B. Ewanga, et Vital Kamerhe, président de l'UNC, au cours du point de presse
De gauche à droite: J.B. Ewanga, et Vital Kamerhe, président de l’UNC, au cours du point de presse

Jean-Bertrand Ewanga a, lundi 10 août 2015 à Kinshasa, qualifié de « mouroir », la prison centrale de Makala (PCM) où il a séjourné pendant douze mois, dans des conditions « inhumaines ».

« Makala est un mouroir. J’ai été à maintes reprises choqué de vivre des cas de violations manifestes des principes élémentaires du Code pénal », a témoigné l’ancien pensionnaire de la prison.

Au cours d’un point de presse, il a dénoncé « l’arbitraire, la corruption, la pratique de la torture et les traitements dégradants » dont il a été témoin dans ce lieu carcéral. Par la même occasion, le secrétaire exécutif de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe a annoncé la publication prochaine d’un ouvrage consacré totalement à son séjour carcéral.

Arrêté le 5 août 2014, il a été libéré jeudi 30 juillet 2015, après avoir été condamné par la Cour suprême de justice (CSJ), le 11 septembre 2014. Ewanga a ainsi purgé douze mois de servitude pénale principale (SPP) pour « outrage au chef de l’Etat, aux présidents des deux chambres du Parlement et au premier ministre de la République démocratique du Congo ».

Surpopulation carcérale

Les prisonniers de la prison centrale de Makala
Les prisonniers de la prison centrale de Makala

Le 1er juin 2015, l’ONGDH « Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) » avait publié un rapport, le 6e de la série, sur les conditions de détention des prisonniers, voire ceux en détention préventive en RDC.

« Malgré les états généraux de la justice tenus du 27 avril au 2 mai 2015 sur l’amélioration de la justice et des services pénitentiaires, la justice en RDC souffre de la non-application de la plupart des résolutions issues de ces assises. », avait relevé, dans ce rapport, Emmanuel Cole, président de la FBCP.

La même source avait souligné que la PCM était construite par le pouvoir colonial belge pour une capacité d’accueil de 1 500 personnes. Mais, elle compte aujourd’hui une population carcérale évaluée à 6 678 individus, dont 1 673 condamnés et 4 697 prévenus.

Mandat « sans prolongation »

Dix jours après sa libération de la prison centrale de Makala, Jean-Bertrand Ewanga, a renouvelé sa détermination à poursuivre la lutte pour « la culture de l’alternance démocratique à travers la tenue, dans les délais, de l’élection présidentielle ».

Pour Ewanga, le second et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila qui arrive à terme, le 19 décembre 2016, n’ a aucune possibilité de prolongation ou de quelconque glissement ».
Ewanga s’est dit « calme et serein » après sa libération. Pour lui, l’alternance démocratique en RDC ne peut être « ni retardée, ni reculée, encore moins négociée par qui que ce soit ».


La CEPGL sollicite de la RDC la résiliation du contrat avec Safricas à Goma

le Secrétaire exécutif de la CEPGL, Herman Ntuyaga
le Secrétaire exécutif de la CEPGL, Herman Ntuyaga

Dans le cadre de la reprise des travaux des routes transfrontalières entre la RD Congo, le Burundi et le Rwanda, le Secrétaire exécutif de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL), Herman Ntuyaga a rencontré, lundi 10 août 2015 à Goma, le Gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku.

La visite d’Herman Ntuyaga à Goma s’inscrit dans le but d’accélérer l’étape de la résiliation du contrat avec l’entreprise Safricas qui effectue ces travaux. Mais aussi, de poursuivre le processus d’expropriation dans l’emprise du projet reliant l’axe transfrontalier entre les villes de Gisenyi (Rwanda) et Goma (Nord-Kivu).

Ce projet concernait l’aménagement de la route qui relie la petite barrière (Gisenyi-Goma) et le port de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) de Goma. Le Secrétaire exécutif de la CEPGL a relevé que le bailleur des fonds avait suspendu les financements à cause du « non avancement normal des travaux ».

Tout en sollicitant l’implication de la République démocratique du Congo, Herman Ntuyaga a affirmé à Julien Paluku que « le Rwanda et le Burundi ont déjà fait le nécessaire pour que les travaux démarrent normalement, avec d’autres entreprises qui pourront gagner le marché ».

L’hôte du Gouverneur Paluku indiqué à la presse qu’il a profité aussi « de toucher sur d’autres projets communautaires et sécuritaires qui permettent aux populations de la Région de vivre dans la convivialité sans précédent ».

« La Banque de développement économique des pays des Grands Lacs (BDEGL), va fonctionner très bientôt car le plan de relance est en étude », a renchéri le Secrétaire exécutif de la CEPGL, précisant que « les négociations sont en cours, pour que le projet d’électrification à partir de la Ruzizi démarre ».

Par rapport à la sécurité dans la Région des Grands Lacs, Herman Ntuyaga a reconnu que « la paix est en train de revenir petit à petit », en dépit de « quelques poches de résistance de certains groupes armés à l’Est de la RDC ». Il a également rassuré que la situation sécuritaire au Burundi « est sous contrôle malgré la terreur semée par quelques inciviques ».

Signature du contrat avec l’ISYSSOL

De gauche à droite: le PDG d'ISYSSOL et le Maire de Goma
De gauche à droite: le PDG d’ISYSSOL et le Maire de Goma se sérant la main après la signature du contrat

Pour sa part, le maire de la ville de Goma, Naasson Kubuya et le PDG de Intelligent Système Solution (ISYSSOL) et ont signé un protocole d’accord, le lundi 10 aout à Goma. ISYSSOL est un groupe des Allemands africains qui a créé un logiciel de taxation électronique. Cette taxation électronique va surveiller le travail de ceux qui vont faire payer, principalement, la taxe d’assainissement de la ville de Goma.

Le maire de Goma sollicite l’accompagnement des autorités et de la population afin que la taxe collectée pour l’assainissement change l’image de la capitale du Nord-Goma. Le groupe ISYSSOL devra employer près de 100 jeunes universitaires de Goma, déjà sélectionnés et formés depuis quelques semaines.


RDC : possible explosion du gaz méthane à Goma, selon un vulcanologue

Les-populations riveraines du lac Kivu à Goma s'approvisionnent en eau du Lac
Les-populations riveraines du lac Kivu à Goma s’approvisionnent en eau du Lac

Selon le chef sismologue de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), Georges Mavunga Tuluka, « le risque d’explosion du gaz n’est pas à négliger » à GOMA.

Le tremblement de terre survenu dans le vendredi 07 août à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) était de magnitude 5,8 sur l’ l’échelle de Richter. Pour le chef sismologue de l’OVG, il s’agit là d’une « interpellation ». Car, estime-t-il, « une explosion du gaz méthane est possible avec un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter, à Goma ».

Au cours d’une réunion conjointe entre les scientifiques et les autorités provinciales tenue, samedi 08 aout à Goma sur « le plan de contingence pour la protection de la population après le séisme à GOMA », Georges Mavunga a expliqué le caractère imprévisible de ces phénomènes naturels aux autorités provinciales du Nord-Kivu.

Sur cette question, le coordonnateur de la protection civile Joseph Makundi, a indiqué qu’il y a deux zones d’évacuation à partir de Goma, au cas où une éruption volcanique survenait. Selon lui, « il n’y a que la direction du Rwanda et de Minova vers le Sud-Kivu ».

Evacuer « sans véhicules ni motos »

Le Volcan Nyiragongo à Goma (Photo: Monusco)
Le Volcan Nyiragongo à Goma (Photo: Monusco)

Joseph Makundi pense qu’au-delà de l’information et des alertes, il faut déjà penser à une étude « bien planifiée » d’évacuation de la population « sans véhicules ni motos ». Et ce, en dépit d’environ 16.000 motos et 20.000 voitures privées enregistrés dans la ville de Goma. Le chef de la protection civile plaide aussi pour des exercices de simulation d’évacuation et le renforcement des capacités.
Par ailleurs, le ministre provincial de l’intérieur, Valérien Mbalutwirande, a appelé le gouvernement central de la RDC à « concrétiser la phase pratique avec une logistique et des fonds précis ». Son collègue des mines, Jean Ruyange a aussi invité le gouvernement provincial à prévoir un gérant de ce fonds d’évacuation de la population en cas de catastrophe.

Entre temps, la population de Bukavu (Sud-Kivu) est appelée à la prudence, en s’éloignant des murs qui présentent des fissures et de ne pas rester près des maisons trop élevées, « étant donné que les répliques se poursuivent », a prévenu le vulcanologue Dieudonné Wafula, membre de l’OVG.

Le séisme de vendredi 7 août a fait trois morts dont « deux enfants et un policier » dans la province du Sud-Kivu, selon le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. Il a annoncé une éventuelle assistance du gouvernement à apporter aux sinistrés de ce séisme.

Le Gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku qui en a appelé à plus de vigilance recommande la poursuite de la surveillance de l’activité des volcans Nyiragongo et Nyamulagira, sur lesquels une expédition scientifique a été dépêchée pour en avoir une idée nette sur leurs situations respectives. Mais, en attendant que les observations visuelles soient intensifiées au tour des cratères de Nyamulagira, le calme est requis dans le chef de la population des 18 quartiers de la ville de Goma.

Rupture de l’équilibre hydrostatique ?

La réunion de contingence de l'équipe des experts et des autorités politiques du Nord-Kivu
La réunion de contingence de l’équipe des experts et des autorités politiques du Nord-Kivu

Outre le gaz méthane (NH4) qui constitue une richesse énergétique dans le lac-Kivu, les eaux de ce lac dissimulent également près de 300 milliards de mètres cubes de gaz carbonique dissous dans l’eau. En 2009, les experts en hydrocarbures avaient indiqué que le volume de ce gaz augmente d’année en année et n’importe quel événement fortuit pouvait parvenir à rompre « l’équilibre hydrostatique ». Ce qui pourrait laisser remonter le CO2 en surface.

« Nous ne sommes pas encore au niveau de la rupture de l’équilibre hydrostatique. Nous craignons seulement des facteurs exogènes comme un glissement de terrain, une grande éruption volcanique ou un grand tremblement de terre: cela peut précipiter l’événement. Donc, nous devons absolument prendre des précautions avant que l’événement ne puisse avoir lieu », avait expliqué le chercheur volcanologique, Matthieu Yalire.

Les scientifiques de l’OVG avaient exigé qu’il faille dégazer le lac Kivu. Mais, six ans après, l’OVG ne dispose pas des installations spéciales qu’exige cette procédure. Le lac Kivu constitue un facteur d’unité entre le Nord et le Sud-Kivu. Mais, le gaz carbonique contenu dans les eaux de ce lac constitue également une menace pour les populations riveraines de ces deux provinces voisines.


Vive les chiffonniers !

Carte de la RDC
Carte de la RDC

Depuis que la République démocratique du Congo (RDC) kabilienne a été constitutionnellement rebalkanisée, comme en 1961-1962, ce qui tient lieu ici de microcosme politique, fidèle à sa légende, se trouve fort agité. La guerre des chiffonniers semble avoir commencé.

Et pour cause ? Chaque individu, diplômé ou non, se sent pousser des ailes et du zèle. Chacun (e) s’autoproclame ‘leader’ de son village ou de son quartier. Chacun s’érige en « patriarche », mais un patriarche narcissique. Chacun – ô comble du ridicule ! – se sent la vocation de gouverner hic et nunc aux destinées de l’une ou l’autre de ces provinces (ttes) gadget.

D’ici peu, aux dires de la Commission électorale nationale indépendante, les acteurs du nouveau spectacle monteront sur scène. Ils feront moult promesses, comme d’habitude. Ils inviteront les populations à les soutenir dans leurs mensonges, comme d’habitude. Ils les distrairont sans pitié, à défaut de les fédérer autour d’une quelconque action de développement communautaire.

Ce qui est sûr, c’est que les premiers « gouv’ » des provinces (ttes) ne seront tous logés ni à la belle ni à la même enseigne. Quelques-uns jouiront du patrimoine cédé par les anciennes « provinces ». Les autres, privés des attributs « visibles » du pouvoir, utiliseront vélos et cyclomoteurs chinois pour faire de l’itinérance. En cause : l’absence d’un 4 x 4 en état de vaincre les pistes de la brousse. Absence d’un garage provincial outillé. Absence d’indemnités de déplacement. Pénurie de carburant. Absence de … Et de…

Ne plaignons pas Messieurs les nouveaux « gouv’ ». Ce n’est pas le métier du journaliste. A contrario, retournons le micro envers les politicailleurs de Kinshasa pour de plus amples justifications quant à la dénomination des provinces (ttes). Pourquoi y a-t-il un Haut-Katanga et un Haut-Lomami sans leur « Bas » respectif ? Pourquoi avoir créé Kasaï oriental, Kasaï central et Kasaï (tout court) sans l’adjectif « occidental » ? Pourquoi la graphie Kongo central avec « K » alors que le « Kongo 2015 » n’est pas l’émanation ou la résurgence de l’historique royaume du 15e siècle ?


Trois tremblements de terre ont créé la panique à Goma

Vue aérienne de la ville de Goma
Vue aérienne de la ville de Goma

La terre a tremblé, tôt dans la matinée du vendredi 7 août 2015 dans l’est de la RD Congo, au moins trois fois. Le premier séisme, le plus intense (5,8 sur l’échelle de Richter) s’est produit à 3 h 26 locales (1 h 26 GMT), et a duré plusieurs secondes. Il a été suivi d’un deuxième séisme vers 3 h 28, puis d’un troisième plusieurs minutes plus tard.

L’onde de ces séismes, dont l’épicentre se situerait dans la zone du lac Tanganyika, à Kalehe (Sud-Kivu), a été ressentie jusque dans les villes de Bukavu, Butembo (Sud-Kivu), Goma, Beni, Rutshuru (Nord-Kivu) et Kisangani en RDC (Province orientale), et jusqu’à Kigali (Rwanda) et Bujumbura (Burundi).

Le mouvement citoyen de Lutte pour le changement (Lucha) rapporte qu’au Sud-Kivu, « au moins deux enfants ont trouvé la mort dans l’effondrement de maisons à Lwiro, ainsi que des dégâts matériels » importants.

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a annoncé sur RFI avoir convoqué une réunion vendredi matin, avec les experts de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), pour informer la population sur l’état du volcan. Pour l’instant, la population attend le compte rendu de cette réunion.

Cauchemar en permanence

Le Volcan Nyiragongo à Goma (Photo: Monusco)
Le volcan Nyiragongo à Goma (Photo: Monusco)

« On imagine donc la panique que ces séismes ont suscitée, en particulier à Goma, où l’éruption du volcan Nyiragongo, très actif, est un cauchemar en permanence redouté », soupire Lucha. D’autres sources sur place ont confié à Radio Okapi qu’ « un policier a été tué au poste de Katana, plus de 35 km au nord de Bukavu, et une femme est morte à Kasheke dans l’écroulement des murs de leur maison ».

Selon la même source, « deux enfants ont été blessés dont l’un a perdu une jambe, quatre maisons se sont écroulées », au Centre de recherches en sciences naturelles de Lwiro (45Km de Bukavu). Toujours dans le Sud-Kivu, rapporte la radio onusienne, « plus de 28 blessés graves » ont été enregistrés au centre de santé de Kasheke (territoire de Kalehe). Et 85 maisons se sont écroulées dans les localités Kasheke et Munanira.

Toutefois, la coordination de la Lucha fustige « l’irresponsabilité des autorités qui ne donnent pas suffisamment de moyens à l’OVG pour remplir convenablement sa mission, et se souviennent de son existence seulement en cas de catastrophe ou de danger ». Pour elle, l’OVG « est un organisme important dans cette région volcanique, et il mérite un soutien conséquent ».

Poursuites des répliques

Contactés au téléphone, certains habitants de Goma pensent qu’ « au-delà d’une simple réunion avec une institution, dont le gouverneur Paluku, on attend de lui des planifications concrètes ». Car, expliquent-ils « on doit mener des actions anticipation, au lieu d’attendre dans l’impuissance que l’inévitable éruption vienne détruire tous les efforts de reconstruction que cette ville a déjà consentis jusque-là ».

« Pour nos régions, il n’y a pas de disposition préalable pour parer à tels mouvements sismiques. Ça pose toujours des problèmes », a indiqué à Radio Okapi le chercheur Dieudonné Wafula du centre de Lwiro pour qui, « les dégâts sont d’autant plus graves que les gens construisent en hauteur et ne respectent pas toujours les normes de constructions dans les zones sismiques ».

Dieudonné Wafula recommande, pour le moment, que la population reste « en dehors des bâtiments et loin des maisons qui présentent des fissures, étant donné que les répliques sont en cours ». Il a souligné que ce tremblement de terre est similaire à ceux qui se sont produits en 2002 et 2008 avec comme origine « les mêmes fissures du lac Kivu ».

Par ailleurs, Luc Malembe, autre habitant de Goma, souhaite que les autorités congolaises s’inspirent de l’exemple du Japon qui a « réussi à vivre avec leurs multitudes de volcans ».

 


RDC : Ethiopian Airlines reprend ses vols directs sur Goma

Atterrissage d'Airbus d'Etiopian Airlines le 10 juillet 2015 à Goma
Atterrissage d’Airbus d’Etiopian Airlines le 10 juillet 2015 à Goma

La compagnie Ethiopian Airlines en provenance d’Addis Abeba, a atterri ce mercredi 5 août 2015 à Goma. Ce, quelques heures après le lancement officiel des vols internationaux à partir de l’aéroport international de Goma par le président Joseph Kabila.

D’Addis Abeba à Goma, le bombardier Q-400 a fait moins de trois heures. Lors de l’atterrissage sur la piste de l’aéroport international de Goma (Nord-Kivu) à 15 heures locales, près de vingt passagers d’Ethiopian Airlines, en provenance de l’Europe et de l’Asie sont accueillis par le gouverneur de province, Julien Paluku.

« L’aéroport international de Goma, étant ouvert au monde extérieur, désormais le port d’armes au sein des installations aéroportuaires est strictement interdit. Car, il y a ceux qui n’ont jamais vu la kalachnikov physiquement, alors une fois qu’ils l’observent dans l’aéroport, croiraient à l’insécurité », a-t-il déclaré. Julien Paluku a rassuré que, même sa garde rapproche « est obligée, dès aujourd’hui, de laisser les armes à l’entrée de l’aéroport ».

Cette mise au point du gouverneur Paluku vient à point nommé et vaut son pesant d’or pour rassurer tout le monde de leur sécurité à cet endroit. Ce, dans la mesure où l’insécurité dans sa juridiction n’épargne pas l’aéroport de Goma qui a été la cible d’une attaque des hommes armés, le mardi 2 juin 2015. Un assaillant et un militaire congolais ont été tués. Et trois autres personnes ont été blessées dans les accrochages avec les éléments de l’armée congolaise.

Un passager chinois à bord de cet avion a dit avoir déboursé « 1 120 dollars américains pour le billet Pékin-Goma ». Une femme originaire de Goma vivant en Belgique a, quant à elle, payé « 1 145 euros de Bruxelles à Goma ». Et de Madrid (Espagne) à Goma, un prêtre de Bukavu (Sud-Kivu) a payé son billet des vacances « depuis juin à 1 300 euros ». L’avion a quitté Goma vers 17 h, avec six autres passagers à destination de Kinshasa, via Addis Abeba.

Desserte trihebdomadaire

Les manifestants contre la suspension d'Ethiopian Airlinesà Goma
Les manifestants contre la suspension d’Ethiopian Airlines à Goma

Le 10 juillet 2015, Ethiopian Airlines avait inauguré sa desserte trihebdomadaire de Goma depuis d’Addis Abeba, devenant ainsi la première compagnie aérienne commerciale à assurer depuis longtemps une liaison internationale régulière vers la capitale de la province du Nord-Kivu.

Trois jours plus tard, les autorités congolaises ont suspendu « jusqu’à nouvel ordre » cette liaison, arguant les travaux de réfection de la piste d’atterrissage, sur laquelle se posaient néanmoins des Airbus A320 de la compagnie congolaise CAA bien plus gros que l’appareil d’Ethiopian Airlines.

« Je suis content que le gouvernement ait levé la mesure de suspension, et je pense que la population de Goma est aussi contente », a confié à l’AFP Negus Meressa, chef local d’Ethiopian Airlines, qui a souligné que la suspension avait causé des « préjudices » à la compagnie.

La population de Goma avait manifesté contre la suspension d’Ethiopian Airlines. Pour elle, le trafic aérien de cette compagnie était porteur de promesses d’activités économiques supplémentaires dans cette ville qui aspire à un développement normal après des années de guerres et conflits armés. En outre, cette liaison devait simplifier la vie des habitants de l’Est, qui étaient obligés jusque-là d’aller prendre l’avion au Rwanda ou en Ouganda, pays voisins.

Par ailleurs, d’autres compagnies étrangères vont bientôt rejoindre Ethiopian Airlines à Goma. La primature congolaise a annoncé lundi que les activités de Kenya Airways, celles des compagnies Emirates et Fly Dubai débuteront « incessamment sur Goma » ainsi que sur Kinshasa. Et ce, « au plus tard en décembre prochain, en ligne directe ».


Ouvrez-vous à l’Énergie Universelle

Ouvrez-vous à l’Énergie Universelle

Il existe de nombreuses façons d’avoir de la chance et de pouvoir profiter des bienfaits de l’existence. Parmi ceux-ci, il y en a un en particulier auquel on ne pense jamais ou peu souvent alors qu’il est à votre disposition. C’est de s’ouvrir pleinement à l’Énergie Universelle. Cette énergie circule en permanence et se matérialise de nombreuses façons. C’est une force très puissante qui vous donne de nombreuses preuves de son existence tous les jours.

Une force universelle illimitée et généreuse

Cette Énergie Universelle traverse l’univers et anime tous les êtres humains. Elle se manifeste à vous notamment par les échanges que vous avez avec les autres, les invitations et les propositions que l’on vous fait, les conseils que l’on vous donne, les rencontres que cette force crée pour vous.

Toutes ces occasions vous sont offertes par l’Énergie Universelle pour vous améliorer, vous guider, vous montrer la voie dans certaines circonstances. Ce sont des signes célestes qui sont destinées à vous aider à trouver votre voie.

Aussi, ne refusez aucune de ces occasions qui vous sont données de communiquer. Profitez-en au maximum et utilisez-les de façon positive.

Ne vous fermez jamais à cette Énergie Universelle, ouvrez les bras et recevez ces cadeaux de la vie sans arrière-pensée. Si ces occasions vous sont offertes, profitez-en : il y a toujours une raison.

Même si vous ne la connaissez pas, ne vous posez pas trop de questions et sautez sur les opportunités qui vous sont données de changer votre vie.

La recherche du positif dans tout ce que vous faites doit devenir votre principe de base si vous cherchez à améliorer votre existence.

L’Énergie Universelle Généreuse peut résoudre vos problèmes

De même, si vous avez des problèmes que vous n’arrivez pas à résoudre, le fait de vous ouvrir à cette Énergie Universelle Généreuse peut vous aider à en venir à bout. En effet, avoir des problèmes non résolus veut dire que vous ne trouvez pas les solutions à ceux-ci. Ce qui doit vous sembler une évidence.

Or, il existe un principe universel : vous êtes capable de résoudre tous les problèmes qui vous arrivent. Vous avez les capacités intérieures pour le faire.

Or si vous n’y arrivez pas, c’est que vous subissez un blocage au niveau vibratoire. Les solutions ne vous arrivent pas car elles sont freinées voire repoussées par des énergies négatives autour de vous.

Ces énergies négatives ne peuvent être dissoutes que par des vibrations positives. Vous pouvez facilement en créer. De nombreuses occasions vous en sont données par la Force Universelle en action dans l’univers.

Elle le fait à travers les opportunités déjà citées plus haut comme :
–    les échanges que vous avez avec les autres,
–    les invitations et les propositions que l’on vous fait,
–    les conseils que l’on vous donne,
–    les rencontres avec d’autres…

En vous ouvrant à celles-ci, vous créez automatiquement des vibrations positives qui balaieront les ondes négatives qui vous entourent.

Par conséquent et automatiquement, vous vous ouvrirez des voies royales vers le succès et la résolution de vos problèmes, même ceux qui étaient les plus difficiles à résoudre jusqu’à maintenant.

Ne vous fermez pas, ouvrez-vous !

Surtout, ne vous fermez pas aux énergies de l’univers, même si le jour où vous avez l’occasion de vous y ouvrir, vous ne vous sentez pas bien, vous avez des problèmes ou même si vous êtes de mauvaise humeur.

Au contraire, ce sera justement, dans ces moments-là, que vous pourrez en tirer le plus de profit et d’avantages et améliorer votre existence de façon rapide dans tous les domaines !


Une civilisation avancée il y a 120 millions d’années ?

Une civilisation avancée il y a 120 millions d'années ?

En 1999, alors qu’il effectuait des recherches archéologiques en Sibérie, le Dr. Alexandre Chuvyrov découvrit une pierre gravée décrivant cette région au Crétacé. Jusque-là rien d’extraordinaire… à part que cette carte en pierre prouvait la présence d’une civilisation avancée sur Terre à cette période remontant au moins à 120 millions d’années !

Une découverte étonnante

En faisant des fouilles dans la région de Bachkirie (Russie), à la fin des années 1990, le Dr Alexandre Chuvyrov ne se doutait pas que sa découverte allait révolutionner le monde de l’archéologie et en particulier la question de l’apparition de la civilisation sur terre, voire celle de l’Homme ou peut-être même celle d’une civilisation extra-terrestre sur notre planète !

En effet, sur ce rocher gravé, appelé Pierre de Dashka, des dessins étranges ne manquèrent pas de surprendre les archéologues et les scientifiques qui se penchèrent sur l’énigme de la plus ancienne carte du monde .

Pierre de Dashka
Pierre de Dashka

Des relevés aériens datant de millions d’années ?

Il est en effet très troublant que sur cette pierre sculptée soient représentés des champs irrigués à une époque où l’Homme n’était pas encore officiellement apparu. Selon les théories actuelles, les premiers humains auraient vu le jour il y a entre trois à cinq millions d’années. En tous les cas bien après le Crétacé, daté lui de 140 à 60 millions d’années, époque où aurait été gravée cette pierre.

Ce qui est encore plus intrigant c’est que cette pierre semble avoir été gravée avec des outils inconnus sur Terre, en ayant fait appel à des technologies encore inconnues à notre époque et très éloignées de la traditionnelle taille de la pierre en vigueur depuis les débuts officiels de l’humanité !

Encore plus étonnant, selon les analyses de certaines universités, ces relevés de la région n’auraient pu être établis… que par des vues aériennes ! Ce qui semble inconcevable il y a plus de 120 millions d’années.

Une civilisation humaine ou extraterrestre ?

Il n’a pas été possible de déterminer, non plus, si cette carte en pierre était l’œuvre d’une civilisation humaine ou d’un peuple extraterrestre qui serait venu sur Terre il y a au moins entre soixante et cent quarante millions d’années !

Toujours est-il que cette Pierre de Dashka n’a rien à voir, aussi bien dans sa technique de fabrication que dans les scènes représentées, avec les gravures rupestres les plus anciennes trouvées sur notre planète et ne datant que de quelques millions d’années au plus selon les archéologues !

Le système d’irrigation gravée sur cette Pierre de Dashka notamment est gigantesque par ses proportions avec des systèmes de canaux de 500 m de large et comprenant pas moins de douze barrages ! De même, les inscriptions n’ont jamais pu être déchiffrées et ne correspondent à aucune langue connue de la région n’y a aucune langue humaine depuis le début des temps.


RDC : le découpage territorial connaît un retard

Carte de la RDC découpée
Carte de la RDC découpée

On s’attendait à un nouveau paysage à compter du 30 juin 2015 en République démocratique du Congo (RDC), avec la mise en place des nouvelles provinces. Le nombre de celles-ci, à cette date, devrait passer de onze à vingt-six. Et de nouveaux gouverneurs devaient être élus pour les entités nouvellement créées. Cependant, l’échéance n’a pas été respectée.

Des sources concordantes affirment que des problèmes financiers et matériels seraient à la base de cette situation. Et de l’avis de certains observateurs, le pouvoir de Kinshasa veut tout simplement retarder les élections à travers le retard de l’installation de ces nouvelles entités.

« Nous ne sommes pas en retard. Le feu orange qui précède le rouge s’allume pour nous dire : attention, vous devez être dans le délai. Jusque-là, nous sommes à mi-parcours et nous avons la possibilité d’observer les délais légaux », a estimé Albert Mpaka, conseiller du ministre de l’Intérieur en charge de la territoriale.

Il fait valoir que la date du 30 juin présentée comme butoir pour l’installation de nouvelles provinces n’est pas contenue dans la loi, celle « de programmation qui détermine les modalités d’installation des provinces adoptée en janvier dernier ». Selon lui, c’est ce texte qui donne les repères pour le processus d’installation de nouvelles provinces.

Dans l’esprit de cette loi, explique Albert Mpaka, les commissions de démembrement des provinces actuelles devraient être installées 15 jours après la promulgation de la loi de programmation de l’installation des provinces. Ces commissions ont pour mission de faire l’état des lieux de tout le patrimoine des futures provinces. Et elles disposent de 120 jours, à dater de leur mise en place, pour que soient installées effectivement ces nouvelles provinces.

Albert Mpaka fait observer que, les commissions ayant été établies à la mi-avril 2015, les nouvelles provinces sont supposées être installées à la mi-août 2015. Mais, à l’en croire, c’est la non-libération à temps de ces moyens financiers qui serait à la base de ce retard. Il faudra donc une nouvelle session extraordinaire du parlement pour amender le budget 2015.

Toutefois, le conseiller Mpaka avoue que ce retard aurait des incidences sérieuses sur le calendrier électoral global présenté par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Il faut aussi ajouter la problématique de nouveaux majeurs qui ont été exclus de la liste de la centrale électorale.

Ce qui fait croire à certains observateurs qu’il s’agit là, d’une volonté manifeste de la majorité de reporter les élections locales et provinciales de six à sept mois. Ce qui devrait, par conséquent, amener à un glissement tant redouté du mandat présidentiel.

Le processus d’installation de 26 nouvelles provinces est issu du compromis politique du Dialogue entre Congolais de Sun City, en Afrique du Sud. La Constitution de 2006 prévoyait que les vingt-six provinces soient installées dans un délai de 36 mois. Ce qui n’a pas été respecté.


RDC : les primates du parc de la Lomami menacés d’extinction

Bonobo captif au sanctuaire Loyola Ya Bonobo, Kinshasa, 2003.
Bonobo captif au sanctuaire Loyola Ya Bonobo, Kinshasa, 2003.

En RDC, les primates du futur Parc de la Lomami, une réserve en cours de création, sont actuellement menacés d’extinction à cause du braconnage.

Le Bonobo, le Lesula et l’Inoko, les trois espèces de primates phare du Parc de la Lomami situé dans la province de Maniema (Nord-Est de la RDC), sont « constamment braconnés », selon les responsables de l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN).

Les responsables de l’ICCN avaient surpris un braconnier avec 23 morceaux de viande du grand singe Bonobo. Ils ont aussi récupéré le fusil calibre 12 dont se servait ce braconnier, trois jours après la fermeture de la chasse au Maniema. Les responsables de l’ICCN l’ont ensuite, présenté samedi 4 juillet, au ministre provincial de l’Environnement, Patric Lupia. Selon l’ICCN, 15 Bonobo ont déjà été tués depuis le début de l’année 2015.

En réaction à cette situation, Patric Lupia a invité le gouvernement central à signer rapidement le décret portant classement définitif du parc national de la Lomami. « C’est une urgence, parce que cela va permettre le recrutement d’agents de l’ICCN. Notamment, les gardes parcs pour essayer d’encadrer nos populations par rapport à ses activités», a-t-il souligné. Il a par ailleurs, encouragé la population à respecter les espèces totalement protégées, ainsi que la période de fermeture de la chasse.

Ce parc est situé à cheval entre la Province Orientale et le Maniema dans le territoire de Kalo, sur une superficie de 8 874 km². Il se trouve parmi les quatre aires protégées du Maniema, avec les parcs Kauzi Biega, en territoire de Punia, Maiko en territoire de Lubutu et la réserve de chasse de Lwama dans le territoire de Kabambare.

Sauvegarder le parc des Virunga

A l’occasion de la 39ème session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco à Bonn (Allemagne), les Organisations de la société civile du Nord-Kivu (Est de la RDC) plaide auprès des participants en faveur de la sauvegarde du Parc national des Virunga (PNVi) qui vient de passer plus de 20 ans sur la liste rouge, celle des patrimoines mondiaux en péril.

« La société civile demande aux autres participants à la session de Bonn de demander au gouvernement de la RDC, de respecter ses engagements pris en matière de préservation et de protection de l’environnement. Et aussi, de maintenir le PNVi sur la liste du patrimoine mondial. Et nous précisons que nos lois doivent se conformer à la logique des conventions que la RDC a ratifiées», a déclaré Etienne Muhindo, rapporteur général adjoint de la société civile du Nord-Kivu.

Des délégués au niveau ministériel, venus du monde entier dont la RDC, ont examiné pendant onze jours, les rapports sur l’état de conservation des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, soit pour les maintenir, soit pour les déclasser lorsqu’ils ne sont pas bien gérés.

«Nous avons proposé à notre pays, de retirer le permis accordé à Soco, qui avait l’intention d’exploiter le pétrole dans le parc national des Virunga », a relevé Etienne Muhindo qui a réitéré le rejet du projet d’exploitation pétrolière dans le PNVi.

La société civile appelle le gouvernement congolais à renoncer définitivement à toute tentative de modification des limites actuelles de ce parc et à annuler tous les permis superposant les limites actuelles du PNVi. Celui-ci a perdu une grande partie de sa valeur biologique durant les 20 ans de guerres au Nord-Kivu et la menace s’agrandit suite aux convoitises d’autres ressources dont le site regorge, comme le pétrole.