RDC : Le CICR organise la 3ème édition du concours de plaidoirie en droit international humanitaire
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en République démocratique du Congo (RDC), organise du lundi 27 au mercredi 29 octobre 2014 à Kinshasa, après présélection, la troisième édition du Concours de plaidoirie en Droit international humanitaire (DIH). Ayant représenté le ministre de tutelle, le directeur de cabinet adjoint au ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire et de la Recherche scientifique, a ouvert ce mercredi, la phase finale de ce concours à la Maison de France à Kinshasa.
« Je suis impressionnée par les connaissances et l’engagement des participants », a commenté Alessandra Menegon, cheffe de la délégation du CICR à Kinshasa. Elle espère que « le jour où les participants occuperont des postes de responsabilité, ils seront encore guidés par les valeurs humanitaires et les principes fondamentaux du droit international humanitaire ».
Au total, douze étudiants sur les 24 équipes provenant de six Provinces du pays ayant participé au processus de présélection, participent à la finale de ce concours. Ils représentent les Universités de l’Uélé (Province-Orientale), de Semuliki (Nord-Kivu), de Kolwezi (Katanga), de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental), de Kinshasa et l’Université Catholique de Bukavu (Sud-Kivu).
«Vous avez passé avec succès l’épreuve de présélection et recevez toutes mes félicitations », s’est adressé Alessandra Menegon, aux participants au concours. Toutefois, « vous allez encore devoir vous surpasser », leur a-t-elle encouragé.
Notre rôle à tous pour assurer l’application des règles
Selon la cheffe de la délégation du CICR, au-delà de la maîtrise des textes et règles, les participants devraient « démontrer avoir compris l’esprit de ces règles, de la différence qu’elles peuvent faire dans la vie des victimes, de ce qu’elles signifient pour les parties au conflit et de notre rôle à tous pour assurer leur application ».
Le concours est articulé sur une situation de conflit dans un pays fictif, il donnera l’occasion aux participants de se mettre dans la position de différents acteurs (procureurs, avocats de la défense’ ou conseillers juridiques de l’une des parties au conflit), entre autres, à travers des jeux de rôles et des simulations. Les étudiants devront ainsi mettre en application leurs connaissances théoriques dans des situations concrètes.
La finale de ce concours désignera la nouvelle équipe championne nationale qui représentera le pays au concours régional soutenu par le CICR, qui se tiendra en 2015 à Niamey au Niger. Elle aura alors l’occasion de tester ses connaissances en affrontant les meilleures équipes issues des pays d’Afrique francophone.
« L’application ou non du DIH a des implications profondes et réelles » sur les victimes
Pour Alessandra Menegon, « le DIH est une force dynamique, qui suit de près l’évolution de l’histoire et des conflits qui l’ont marquée ».
Pour les populations, poursuit la diplomate, « l’application ou non du DIH a des implications profondes et réelles sur le sort de personnes capturées, des blessés, mais aussi des familles séparées, des enfants emportés dans le tourbillon des conflits armés, de personnes contraintes par la force à abandonner leurs maisons, champs, leurs sources de revenu, etc. »
« C’est cet aspect que nous invitions les six équipes à faire ressortir lors de leurs joutes », a-t-elle souhaité.
Par ailleurs, le CICR s’efforce, selon le mandat que la Communauté internationale lui a conféré, de « faire connaître le droit international humanitaire et d’en promouvoir le respect ».
Ainsi, les concours de plaidoirie, qui permettent aux étudiants de se familiariser avec cette branche du droit, comptent parmi les nombreuses initiatives prises en ce sens.