Stanislas NTAMBWE

RDC : Le CICR organise la 3ème édition du concours de plaidoirie en droit international humanitaire

Logo CICR
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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en République démocratique du Congo (RDC), organise du lundi 27 au mercredi 29 octobre 2014 à Kinshasa, après présélection, la troisième édition du Concours de plaidoirie en Droit international humanitaire (DIH). Ayant représenté le ministre de tutelle, le directeur de cabinet adjoint au ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire et de la Recherche scientifique, a ouvert ce mercredi, la phase finale de ce concours à la Maison de France à Kinshasa.

« Je suis impressionnée par les connaissances et l’engagement des participants », a commenté Alessandra Menegon, cheffe de la délégation du CICR à Kinshasa. Elle espère que « le jour où les participants occuperont des postes de responsabilité, ils seront encore guidés par les valeurs humanitaires et les principes fondamentaux du droit international humanitaire ».

Au total, douze étudiants sur les 24 équipes provenant de six Provinces du pays ayant participé au processus de présélection, participent à la finale de ce concours. Ils représentent les Universités de l’Uélé (Province-Orientale), de Semuliki (Nord-Kivu), de Kolwezi (Katanga), de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental), de Kinshasa et l’Université Catholique de Bukavu (Sud-Kivu).

«Vous avez passé avec succès l’épreuve de présélection et recevez toutes mes félicitations », s’est adressé Alessandra Menegon, aux participants au concours. Toutefois, « vous allez encore devoir vous surpasser », leur a-t-elle encouragé.

Notre rôle à tous pour assurer l’application  des règles

Selon la cheffe de la délégation du CICR, au-delà de la maîtrise des textes et règles, les participants devraient « démontrer avoir compris l’esprit de ces règles, de la différence qu’elles peuvent faire dans la vie des victimes, de ce qu’elles signifient pour les parties au conflit et de notre rôle à tous pour assurer leur application ».

Le concours est articulé sur une situation de conflit dans un pays fictif, il donnera l’occasion aux participants de se mettre dans la position de différents acteurs (procureurs, avocats de la défense’ ou conseillers juridiques de l’une des parties au conflit), entre autres, à travers des jeux de rôles et des simulations. Les étudiants devront ainsi mettre en application leurs connaissances théoriques dans des situations concrètes.

La finale de ce concours désignera la nouvelle équipe championne nationale qui représentera le pays au concours régional soutenu par le CICR, qui se tiendra en 2015 à Niamey au Niger. Elle aura alors l’occasion de tester ses connaissances en affrontant les meilleures équipes issues des pays d’Afrique francophone.

« L’application ou non du DIH a des implications profondes et réelles » sur les victimes

Pour Alessandra Menegon, « le DIH est une force dynamique, qui suit de près l’évolution de l’histoire et des conflits qui l’ont marquée ».

Pour les populations, poursuit la diplomate, « l’application ou non du DIH a des implications profondes et réelles sur le sort de personnes capturées, des blessés, mais aussi des familles séparées, des enfants emportés dans le tourbillon des conflits armés, de personnes contraintes par la force à abandonner leurs maisons, champs, leurs sources de revenu, etc. »

« C’est cet aspect que nous invitions les six équipes à faire ressortir lors de leurs joutes », a-t-elle souhaité.

Par ailleurs, le CICR s’efforce,  selon le mandat que la Communauté internationale lui a conféré, de « faire connaître le droit international humanitaire et d’en promouvoir le respect ».

Ainsi, les concours de plaidoirie, qui permettent aux étudiants de se familiariser avec cette branche du droit, comptent parmi les nombreuses initiatives prises en ce sens.


Nord-Kivu : Le CICR « extrêmement préoccupé » par l’ampleur des violences contre les civils

Nord-Kivu : Le CICR « extrêmement préoccupé » par l’ampleur des violences contre les civils

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont les équipes présentes à Beni et Eringeti (Nord-Kivu, Est de la RDC) ont pu évacuer par avion 14 personnes blessées vers l’hôpital CBCA Ndosho à Goma, se dit « extrêmement préoccupé par la nature et l’ampleur » des violences contre les populations civiles».

« Nous sommes extrêmement préoccupés par la nature et l’ampleur de ces violences qui frappent des populations déjà durement touchées par des années de conflit », a déclaré Alessandra Menegon, chef de délégation du CICR en République démocratique du Congo RDC), dans un communiqué publié le mardi 21 octobre 2014 à Kinshasa et à Genève (Suisse).

Le CICR a joint sa voix à plusieurs autres qui ont condamné les massacres de plus de 80 civils tués à Beni et ses localités par des éléments présumés de la rébellion ougandaise de l’ADF-Nalu.

Il considère que « ces exactions contre les civils, qui sont des violations graves des principes les plus élémentaires d’humanité, elles doivent cesser ».

« Après ces massacres, la Croix-Rouge de la RDC (CRRDC) est intervenue rapidement et a géré la collecte de dépouilles mortelles », a indiqué le chef du bureau du CICR à Béni, Arnaud Meffre.

En l’espace de deux semaines, plus de 80 civils dont des femmes et des enfants ont été lâchement tués à l’aide de machettes et de haches à Beni-ville, Oicha, Eringeti et Lubero.

Pris en charge des blessés de guerre

Les actions humanitaires du CICR en RDC sont prévisibles sur l’étendue du pays où le besoin se fait sentir.
Selon un rapport trimestriel publié mardi 21 octobre 2014 à Kinshasa, « le CICR a évacué 92 blessés de guerre et 49 malades, d’une structure de santé de base vers une autre de référence ».

« De juillet à septembre 2014, au total 182 blessés de guerre civils et militaires ont bénéficié des interventions chirurgicales effectuées par les deux équipes chirurgicales du CICR qui travaillent en collaboration avec le personnel de l’hôpital Ndosho (à Goma) et de l’hôpital provincial général de référence de Bukavu (Sud-Kivu). Chaque blessé a ainsi subi au moins 2 à 3 opérations consécutives étalées sur plusieurs semaines », renseigne-t-il.

Afin de soutenir les autres structures de santé de la région durant la même période, le CICR a déjà donné du matériel médical et chirurgical pour « prendre en charge 50 blessés de guerre à l’hôpital général de Beni, et du matériel médical (bandages et traitements par voie orale), pour stabiliser des blessés de guerre à l’hôpital général d’Oïcha ».

Et pour faciliter la gestion des dépouilles mortelles, « le CICR a fourni aux équipes de la CRRDC 40 sacs mortuaires, 200 paires de gants à usage unique, dix masques réutilisables, dix kilos de chlore et a donné un apport financier pour les frais de carburant », indique le rapport.

Depuis le début de l’année, le CICR a évacué « plus de 290 blessés de guerre et malades, et pris en charge plus de 550 d’entre eux dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu ».

Il a également acheminé des médicaments et du matériel médical à « neuf centres de santé et quatre hôpitaux généraux » afin que le personnel puisse faire face aux urgences médicales et chirurgicales.

La province du Nord-Kivu a été le théâtre de plusieurs attaques ciblant la population, dont les plus violentes ont eu lieu ces derniers jours.

Selon les autorités officielles, « ces attaques ont causé la mort de 80 personnes, dont des femmes et des enfants, alors que 19 autres ont été grièvement blessées depuis le début du mois d’octobre ».


Goma : Un 2ème drone de la Monusco s’est écrasé lundi dans un champ à Nyiragongo

Les restes du drone dans un camion
Les restes du drone dans un camion

Un deuxième drone, l’un des trois drones qui restaient encore à la Mission de l’Onu en République démocratique du Congo (de la Monusco) après le crash du 15 janvier 2014, s’est écrasé dans la matinée du lundi 20 octobre 2014 dans un champ situé entre les villages de Mugeregere et Byungu, dans la chefferie de Bokumu à Bunigi (territoire de Nyiragongo), à environ 7 Km de la ville de Goma (Nord-Kivu).

Curieux, certains habitants de Munigi ont accouru et se sont emparés du matériel comprenant les caméras, boites noires et l’ordinateur central de ce drone.

Arrivé sur le lieu pour sécuriser tout le périmètre du crash, l’inspecteur principal Kitoko Kwala Fils, commandant de la police à Munigi, a récupéré ces matériels des mains des badauds.

La Monusco devrait se prononcer mercredi

Rien n’a filtré du côté de la Monusco sur ce crash et toutes les tentatives, pour joindre les services concernés, se sont révélées vaines. Selon le bureau de l’information publique de la Monusco à Goma, on attendrait « mercredi pour se prononcer au cours du point de presse hebdomadaire ».

En attendant la divulgation des principales causes crash du drone de la part de la Monusco, tout porte à croire que les conditions météorologiques dans la ville de Goma et ses environs, où il a plu abondamment toute la journée de lundi, seraient à la base de ce deuxième crash de ces petits avions sans pilote qui portent les secrets de surveillance de la région frontalière entre Goma et Gisenyi (Rwanda).

« Ce drone est tombé quand il pleuvait lundi matin  et a été complètement détruit. Une partie a pris feu tandis que les restes des pièces rares du drone de la Monusco ont été rangés dans deux sacs en matière plastique, pendant que le gros de la ferraille était monté sur un camion », ont indiqué des témoins.


Nord-Kivu : Beni a pleuré ses morts lundi dans une « journée ville morte »

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, console les familles éprouvées
Le chef de la Monusco, Martin Kobler, console les familles éprouvées

Après le massacre d’environ 80 civils tués dans différentes localités de la ville de Beni (Nord-Kivu) en l’espace de deux semaines, une « journée ville morte » a été observée le lundi 20 octobre 2014, à Goma, Lubero, Beni et ses environs en mémoire des victimes.

Ils ont été massacrés à Beni et ses environs à l’aide des machettes et haches par des hommes armés non autrement identifiés mais qui, de sources gouvernementales, seraient des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda (ADF-Nalu).

Dans une ambiance inhabituelle, la consternation et des inquiétudes se lisant sur le visage des habitants de Beni-ville, toutes les activités sont restées paralysées, même dans les quartiers environnants.

Plusieurs voix se sont élevées pour condamner ces actes atroces, les qualifiant de « massacres planifiés » contre des civils dans la ville et les territoires de Beni.   « Il s’agit d’un génocide en pleine exécution », a déclaré samedi Omar Kavota, le vice-président de la Société civile du Nord-Kivu.

Il a demandé au gouvernement de la RD Congo et à la Monusco de « prendre des mesures qui s’imposent ».

Des patrouilles pour l’auto-prise en charge

Selon le président du Conseil urbain de la jeunesse de Beni, Djimi Kiyoma,  « les jeunes de Beni ont instauré des brigades de patrouilles nocturnes dans les différents quartiers de la ville en vue d’une +auto-prise en charge+ pour la sécurité de la ville ».

Pour le gouvernement congolais, par le biais de son porte-parole Lambert Mende, « il s’agit d’une nouvelle guérilla dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ».

Il invite les populations locales à une franche collaboration avec l’armée nationale qui, selon lui, vient de « recevoir les ordres du chef de l’Etat pour traquer cette nouvelle guérilla dans le grand Nord du Kivu ».

« Des opérations guérillas ne sont autre chose que des opérations commandos et nous estimons que, maintenant que les autres ont changé de tactiques et les FARDC sont en train d’adapter leur propre stratégie », a indiqué le ministre des Médias, samedi 18 octobre 2014 au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa.

Affirmant qu’« une guerre de guérilla ne peut se gagner ou se perdre qu’avec l’appui ou du manque d’appui des populations », Lambert Mende a invité « instamment les hommes et les femmes qui sont dans le grand Nord à se considérer comme la priorité des priorités de toutes les institutions nationales ».

« Une guerre de guérilla se gagne grâce à l’information sur les intentions de l‘ennemi du peuple qui est en marche. Notre peuple se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins », a-t-il expliqué.

« Réponses appropriées »

Le ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, est arrivé à Beni dimanche 19 octobre 2014 à la tête d’une forte délégation mixte comprenant une dizaine de députés nationaux tant de la majorité que de l’Opposition.

 «Ce qui est arrivé est grave et la méthode utilisée est délicate, pernicieuse je dirais. Mais il faut des efforts pour l’arrêter, et nous arrêterons, c’est ça le rôle de l’Etat», a-t-il déclaré lundi.

 Qualifiant de « coup dur », Richard Muyej a martelé : « Je ne voudrais pas faire le débat de comptabilité des morts. Même quand il y a deux morts, c’est grave. Mais cette fois-ci, c’est par dizaine qu’on compte des morts. C’est très grave».

Face à cette situation, « le gouvernement congolais et les Forces armées de la RDC (FARDC) disposent de +réponses appropriées+ pour mettre fin aux tueries de civils dans le territoire de Beni », a-t-il soutenu.

A la tête d’une délégation du gouvernement accompagnée d’une délégation parlementaire, il a appelé « les forces de sécurité, la population et les différentes forces politiques à travailler ensemble pour mettre un terme à ces drames ».

«Nous avons emmené des solutions. C’est le rôle de la République. J’ai eu l’occasion de parler avec des officiers de l’armée, et j’ai senti qu’ils avaient des réponses appropriées. C’est un processus. Je suis persuadée que d’ici peu, on sentira l’effet de la nouvelle stratégie», a rassuré le ministre Richard Muyej.

Les délégués du gouvernement et du parlement national ont dit aux notables qui se sont entretenus avec eux qu’ils « sont aussi la solution à ce problème ».

« Ils doivent nous aider dans l’effort d’identification du réseau de ces inciviques, pour qu’ensemble nous puissions les neutraliser. Nous devons travailler à l’unisson population, FARDC, PNC, Majorité, opposition. Nous devons nous mettre ensemble pour vaincre l’ennemi», a exhorté le ministre d »e l’Intérieur


RDC : L’ONU exige justice en faveur des victimes des crimes commis par le M23 au Nord-Kivu

Scott Campbel, Directeur du BCNUDH en RDC
Scott Campbel, Directeur du BCNUDH en RDC

Un rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH), publié jeudi 09 octobre 2014 à Kinshasa, révèle que « plus de 116 personnes ont été victimes d’atteinte au droit à la vie, 351 d’atteinte au droit à l’intégrité physique, dont 161 de viol, 296 d’atteinte au droit à la liberté et sécurité de la personne ».

Il cite notamment « l’enlèvement et le recrutement forcé ainsi que 18 cas de travail forcé et 50 cas d’atteinte au droit à la propriété ont également été commis par des éléments du M23 ».

A cet effet, le BCNUDH réclame justice en faveur des victimes des crimes commis par les ex-combattants du M23, lorsqu’ils exerçaient un contrôle effectif dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo (Nord-Kivu), entre avril 2012 et novembre 2013.

Ses enquêtes révèlent aussi qu’« au cours de cette période, de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, qui pourraient constituer des crimes internationaux ainsi que des crimes selon le Code pénal congolais, ont été commises par le M23 dans la province du Nord-Kivu ».

Selon Sott Campbel, Directeur du BCNUDH en RDC, « le nombre total de victimes pourrait être beaucoup plus élevé dans la mesure où le personnel du BCNUDH a fait face à diverses difficultés dans le cadre de ses enquêtes sur ces violations des droits de l’homme ». Mais, indique-t-il, « la réalité est encore plus grave ».

Mais, en novembre 2013, renseigne-t-il, « après la défaite du M23 suite aux combats avec les Forces armées de la RDC (FARDC), avec le soutien de la MONUSCO, des équipes d’enquête ont pu être déployées dans les zones nouvellement libérées et y ont interrogé plus de 100 victimes et témoins de violations des droits de l’homme commises par le M23 ».

En foi de quoi, il « félicite les autorités congolaises pour les poursuites déjà engagées à l’encontre de certains membres du M23 et je les encourage à poursuivre leurs efforts afin que les responsables des graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire répondent de leurs actes devant la justice dans les meilleurs délais ».

« Il est fondamental que justice soit rendue aux victimes et que cessent enfin les cycles d’impunités qui minent les efforts en faveur de la paix en RDC depuis trop longtemps », a déclaré jeudi le Haut-commissaire aux Droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.

Les coupables doivent répondre de leurs actes devant la Justice

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler, a également insisté pour que les auteurs de ces violations des droits de l’homme répondent de leurs actes devant la Justice.

Il a pris note de la nouvelle loi d’amnistie en RDC qui permettra à de nombreux membres du M23 de bénéficier d’une amnistie et de retourner en RDC.

Martin Kobler a appelé « les autorités congolaises à bien se préparer afin de recevoir dès que possible dans les meilleurs conditions les ex-combattants du M23 qui pourraient bénéficier de la loi d’amnistie et à faire une application stricte de cette loi selon laquelle les membres du M23 qui se sont rendus coupables de crimes graves tels que le génocide, les crimes contre l’humanité pou les crimes de guerre ne pourront pas être amnistiés ».


Katanga : Une pluie diluvienne survenue à Bukama, entraine plusieurs centaines de personnes dans la rue

Un cas d'inondations en RDC
Un cas d’inondations en RDC

Une pluie diluvienne accompagnée des vents violents qui s’est battue, dans la nuit du 02 au 03 octobre, dans le Territoire de Bukama (Katanga), a conduit au moins « 4 500 personnes » dans la rue, a annoncé mercredi à Kinshasa, le Bureau de coordination des Nations Unies aux affaires humanitaires en République démocratique du Congo (Ocha-RDC).

Selon Yvon Edoumo, chargé de l’Information publique et plaidoyer à Ocha-Rdc, « cette intempérie a détruit environ 700 maisons et autres édifices ».

Il relève que « les personnes sinistrées se retrouvent dans des familles d’accueil et d’autres encore passent la nuit à la belle étoile ». Affecté de façon cyclique, le territoire de Bukama bat le record en catastrophes naturelles.

Plus de 14 600 personnes s’étaient vues sans abris après une pluie diluvienne survenue en avril 2014. En 2006 et 2010, près de 50 000 autres personnes avaient été victime d’une catastrophe de même nature.

Dans le District du Tanganyika, plus de 200 maisons ont été détruites le 05 octobre par une forte pluie, laissant plusieurs ménages sans abris.

Toutefois, OCHA assure qu’ « un plan de réponse aux inondations et autres catastrophes naturelles est en préparation afin d’aider les populations à faire face à ce genre de situation ».

Des enfants malnutris pris en charge dans la zone de santé de Bukama

Le Nord-Katanga est l’une des parties du pays les plus touchées par la malnutrition aiguë et sévère des enfants. Suite à cette situation humanitaire inquiétante, « environ 2 400 enfants de 6 à 59 mois, sur les 4 200 malnutris dans la zone de santé de Bukama sont ciblés dans un projet de six mois que vient de démarrer l’Ong Agence adventiste d’aide et de développement (ADRA) », rapporte une note d’information du Bureau de Coordination aux affaires humanitaires, publié ce mercredi.

L’agence onusienne explique que, « ce projet vise à réduire les décès liés à la malnutrition et de renforcer la capacité des prestataires de santé notamment par la prise en charge des enfants, la formation des relais communautaires sur les techniques de dépistage et l’approvisionnement des structures de santé en intrants nutritionnels ».

Par ailleurs, l’on se souviendra qu’une enquête territoriale réalisée en janvier 2013, avait révélé un taux de malnutrition aiguë sévère de près de 5%, au-delà du seuil d’urgence qui est de 2%.

Cependant, de nombreux enfants souffrant de la malnutrition aiguë modérée ne sont pas pris en charge à Bukama, tout comme dans d’autres territoires du Nord-Katanga.

 


Revue de presse congolaise du mercredi 08 octobre 2014

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasa

Le Potentiel qui constate un « malaise au sein de la Majorité présidentielle », relève que « le torchon brûle entre le premier ministre Matata Ponyo et Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) et président de l’Assemblée nationale ».

Entre ces deux personnalités d’une même famille politique, « c’est le +je t’aime moi non plus+ », commente le journal. Il rappelle que « l’étincelle qui a mis le feu aux poudres serait une émission télévisée initiée par le premier ministre ».

« La tension entre les deux est montée à telle enseigne que le président Joseph Kabila a dû jouer au sapeur-pompier au cours de la réunion du bureau politique qu’il a présidée mardi, à Kingakati », affirme Le Potentiel.

Selon le journal, « il serait prématuré d’affirmer que le feu a été totalement éteint tant les deux personnalités ne cachent plus leur inimitié ».

Sur le même registre, Forum des As titre : « Guéguerre Minaku-Matata Kingakati : Kabila tranche ». Il note qu’ « l’autorité morale de la MP, Joseph Kabila, a insisté sur le primat de la famille politique ».

De l’avis du journal, « le commandant en chef de la MP en a appelé à une communication cohérente, en phase avec les objectifs et intérêts non seulement de la famille politique mais aussi de ceux du pays et non en fonction des calculs ou des visées de certains groupes d’individus et d’intérêt ».

« Il a conseillé aux membres de la MP de recadrer leur politique communicationnelle de manière à replacer la famille politique au centre et à l’orienter vers les objectifs politiques du groupe et non pas des individus ou groupes d’individus de la MP », note Forum des As.

« Falsification de l’histoire ou quête d’espace ? », s’interroge Le Phare qui relève que « la CENI a incinéré des documents de vote de 2011 ».

Dans ses colonnes, le journal constate que « des matériels et des documents électoraux ayant servi aux scrutins de 2011 ont été incinérés hier mardi 7 octobre 2014, par la CENI ».

« Sans états d’âme », déplore-t-il. « Ces précieux documents que l’on aurait valablement versés dans les archives nationales, pour préserver une partie importante de notre histoire électorale, sont partis en fumées », regrette le quotidien.

Il rapporte que « l’opération effectuée en présence des délégués de la justice, ne pouvait que susciter des larmes pour ceux qui connaissent la valeur des documents électoraux qui à n’en point douter, constituent des fragments de l’histoire récente des scrutins de la RDC ».

« Ces témoignages documentaires ne seront plus consultés, car n’ayant pas été enregistrés sous d’autres supports, tels que des CD, cassettes, flash-discs et cartes mémoires que l’on peut stocker dans des espaces plus réduits », explique Le Phare.

Selon le journal, « comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, il est temps de sauver ce qui reste de cet ensemble documentaire entassé dans presque toutes les provinces ».

« Ce n’est qu’après avoir converti ces documents en d’autres supports que l’on peut miniaturiser et bien conserver, que l’on peut songer à l’incinération, puisqu’il faut à tout prix détruire quelque chose », explique-t-il.


La RDC participe à l’atelier international sur le droit des conflits armés dans le monde

Le Général de brigade Jonas Padiri Muhizi
Le Général de brigade Jonas Padiri Muhizi

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’Armée populaire de libération de Chine, ont conjointement organisé du 22 au 27 septembre 2014 à Xi’an (Chine), l’atelier international sur le droit des conflits armés en rapport avec les règles internationales régissant les opérations militaires (SWIRMO).

Des officiers supérieurs militaires de 58 pays, dont le Général de brigade Jonas Padiri Muhizi, de la République démocratique du Congo (RDC), ont participé à ces travaux.

Ils ont été principalement sensibilisés sur « la nécessité de prendre en considération le droit international humanitaire (DIH) ou le droit des conflits armés(DCA), lors de la planification et la conduite des opérations militaires, en particulier dans le processus de prise de décision lors des missions de combat et des missions liées à l’application des lois », selon un communiqué de presse du CICR.

Une opportunité d’échange d’expériences fructueux

Pour le Général Padiri Muhizi Jonas, récemment nommé au poste de Commandant de la 12ème région militaire, « le SWIRMO 2014 nous a offert une opportunité d’avoir un échange d’expériences fructueux sur la manière de mener nos opérations militaires avec efficacité et conformément aux lois, en prenant en compte les données humanitaires dès le début de la planification ».

Il a été également recommandé aux hauts gradés militaires, de « veiller à ce que le DCA fasse partie intégrante de la documentation opérationnelle et soit incorporé dans les programmes de formation militaire, dans les entraînements des unités sur le terrain et dans le système disciplinaire », souligne le communiqué.

Il précise que le but est d’ « encourager un comportement respectueux du droit dans l’ensemble des opérations militaires ».

A l’ouverture officielle de l’atelier, Yves Sandoz, membre de l’Assemblée du CICR a indiqué qu’ « au moyen d’études de cas pratiques et d’outils de formation virtuelle, les participants au SWIRMO 2014 ont appris des moyens efficaces pour améliorer le respect du droit ».

Dans un exercice de brigade fondé sur un scénario soutenu par l’imagerie virtuelle du champ de bataille, les participants ont eu pour mission de libérer une île sous contrôle de l’ennemi tout en respectant le droit de la guerre.

Une seconde nature pour des commandants militaires

« Obéir à la loi ne fait pas obstacle à l’accomplissement d’une mission », a expliqué Yves Sandoz.

De son point de vue, « la loi énonce des principes importants qui doivent être intégrés dans les processus de prise de décisions militaires. Les exercices de simulation de la vie réelle ont montré comment le fait d’accorder l’attention voulue à ces préoccupations juridiques peut devenir une seconde nature pour des commandants militaires ».

Par ailleurs, chaque année le CICR s’associe aux forces armées d’un pays choisi au préalable, pour l’organisation de SWIRMO « afin de développer une meilleure compréhension des questions juridiques internationales les plus urgentes ».

L’armée Suisse avait coorganisé les éditions 2007, 2008 et 2010 de l’atelier du SWIRMO, l’armée française était coorganisatrice en 2009.

L’atelier s’est tenu pour la première fois hors d’Europe en 2011, en Afrique du Sud, puis en Malaisie en 2012. En 2013, il s’est tenu à Carthagène des Indes, en Colombie. Et en 2015, l’on apprend que SWIRMO se tiendra à Ottawa, au Canada.


Revue de presse congolaise du vendredi 03 octobre 2014

Le journaux paraissant à Kinshasa
Le journaux paraissant à Kinshasadi 03 octobre c2014

La quasi-totalité des journaux, parus vendredi 03 octobre 2014 à Kinshasa, rapportent et commentent le débat sur l’examen et l’adoption du projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2013, commencé jeudi 02 octobre à l’Assemblée nationale.

En s’interrogeant « Où sont passés les 207 millions de l’Opposition ? », La Prospérité s’exclame « Jean-Claude Vuemba va porter plainte ! »

« A la Chambre basse du Parlement, un débat houleux a animé la séance plénière de jeudi 2 octobre. A la base, l’examen et l’adoption du projet de loi portant reddition des comptes du budget de l’état, exercice 2013 », rapporte le journal.

Il relève que,« du débat général de ce projet de loi, il ressort que sur les 500 millions de FC prévus pour le porte-parole de l’opposition, 207 millions ont été utilisés alors que, selon la loi en la matière, seul le porte-parole de l’opposition peut engager des dépenses quant à ce ».

« Or, jusqu’à ce jour, ce fameux porte-parole n’a toujours pas été désigné. Très fâché, Jean-Claude Vuemba, Vice-président du Groupe Parlementaire UDPS et Alliés et Président du MPCR, promet de saisir, au nom de l’opposition, les instances judiciaires », poursuit le quotidien.

Soutenant que « c’est grave mais pas étonnant pour nous », Jean-Claude Vuemba interroge : « Comment expliquez-vous le fait que 207 millions de FC soient utilisés alors que nous n’avons pas encore de porte-parole ? ».

Il souhaite que « le ministre délégué auprès du Premier ministre en charge des Finances, Patrice Kitebi, dise où sont passés les millions de l’opposition et qui a engagé les dépenses au nom de l’opposition ».

Dans le même registre, Forum des As titre : « Enveloppe de l’Opposition : Mystère sur le gap de 207 millions FC », s’interroge « qui aurait donc opéré cette ponction sans les structures d’engagement ? ».

Il constate que, « sur les 500 millions de Francs congolais du budget réservé à l’Opposition, 207 millions auraient déjà été utilisés ».
Mais, « qui les aurait utilisés et pour quelles fins ? », demande le député Vuemba qui souligne que « c’est cette question qui a traversé les quatre coins de l’Hémicycle hier, lors du débat général sur la reddition des comptes 2013 ».

La Constitution de la République prévoit que ces fonds doivent être utilisés par le porte-parole de l’Opposition. Mais, comme ce chef de file n’existe pas encore, cette somme devrait en principe être intacte.

Selon Forum des As, « c’est ce vendredi que le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Finances va éclairer les députés » sur cette question qui met d’accord tous les députés toutes tendances confondues.


Nord-Kivu : Le HCR s’inquiète de l’enlèvement d’une centaine de personnes à Lubero et Walikale

Les déplacés du site de Mulange Rail, à Kalemie (Katanga), accueillant des vivres distribués par le PAM
Les déplacés du site de Mulange Rail, à Kalemie (Katanga), accueillant des vivres distribués par le PAM

Le Cluster Protection des civils du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNCHR) au Nord-Kivu se dit « alarmé » de l’enlèvement de « près d’une centaine de personnes, dont des personnels de santé ; des femmes violées et des structures de santé pillées », depuis le 16 septembre 2014 dans le village de Bunyatenge (200 Km au nord de Goma), dans le Territoire de Lubero.

Dans un communiqué publié mercredi 01 octobre 2014 à Goma, le HCR signale que, depuis début septembre, « différents groupes armés se sont affrontés à plusieurs reprises dans la zone de Kasugho, où les populations déplacée et autochtone encourent de graves risques de protection suite à l’activisme accru de ces groupes armés ».

Le Cluster Protection indique aussi que « quatre personnes civiles ont été tuées et plusieurs centaines de personnes déplacées à la suite des affrontements entre groupes armés dans le territoire de Walikale le 25 septembre 2014 ».

Appel au respect du droit international humanitaire

« Je condamne avec fermeté ces atrocités et j’appelle tous les groupes armés dans le Nord-Kivu à respecter les obligations du droit international humanitaire, qui impose à toutes les parties aux conflits armés, y compris les groupes armés, à prendre toutes les précautions pour ne pas exposer les populations civiles », a déclaré Stefano Severe, Représentant régional du HCR et coordonnateur du Cluster Protection.

Le HCR affirme que « la situation demeure tendue dans la zone  où près de 580 ménages sont arrivés à Pinga, après avoir fui des affrontements dans les localités de Bese, Buruko et Bukonde ».

Entre fin mars et début juillet 2014, plus de 50 000 personnes avaient déjà  été contraintes à fuir leurs milieux d’origine au nord de Walikale et au sud-ouest de Lubero suite à de nombreuses confrontations armées entre belligérants. Des populations du sud de Lubero redoutent l’intensification de ces confrontations et leur extension vers d’autres zones.

Les violences sexuelles, les disparitions forcées, les privations arbitraires de liberté et le travail forcé non rémunéré ou abusif sont considérés comme « des violations du droit international humanitaire ». De surcroit, les personnels et les biens sanitaires doivent être respectés et protégés par toutes les parties au conflit.

Réponse aux problèmes de protection des civils affectés par les conflits armés

Le Cluster Protection est le forum de coordination des organisations internationales et nationales civiles pour la réponse aux problèmes de protection des civils affectés par les conflits armés en RDC.

Les clusters sont des groupes sectoriels de coordination humanitaire regroupant les organisations concernées et coordonnées par une agence internationale. En RDC, le Cluster Protection est coordonné par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et regroupe environ 80 organisations membres.