Stanislas NTAMBWE

Revue de presse congolaise du lundi 28 juillet 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

Titrant à la Une : « RDC : des millions de la Banque mondiale vont pleuvoir ! », Forum des As rapporte qu’au terme de sa mission de cinq jours en République démocratique du Congo, le vice-président du Groupe de la Banque mondiale, Makhtar Diop, quitte le pays avec « de bonnes impressions », par rapport  aux « performances économiques enregistrées en RDC ces dernières années ».

La Prospérité qui renchérit, « La Banque Mondiale promet 100 millions USD à la RDC ! », note qu’au regard des efforts fournis dans certains domaines, « la RDC va devoir bénéficier près de 100 millions de dollars américains pour soutenir le secteur agricole, la réhabilitation d’Inga I et II… »

Dans un autre registre, Le Potentiel titre : « Le message de Kabila à Obama à une semaine du rendez-vous de Washington ».

« Quel pourrait être le contenu de l’agenda de la RD Congo lors de la grand-messe que va officier, du 4 au 6 août 2014 à Washington,  Barack Obama  à côté de ses pairs africains? », s’interroge Le Potentiel.

Toutefois, pronostique-t-il, « la RDC et son président gagneraient au décompte final de rester sur la voie de la consolidation de la paix, de la démocratie et de la coopération ». « La position de la RDC devra aller au-delà des messages des envoyés de la Maison Blanche qui reste préoccupée par un passage en douceur de l’échéance 2016 », ajoute-t-il.

De l’avis du journal, « l’essentiel dans pareille circonstance n’est pas d’être surpris par la dynamique que l’hôte va imprimer ».

« Il faut se munir d’un consensus interne sur des questions d’importance majeure. A Washington, Joseph Kabila ne s’y présentera pas pour sauver son fauteuil. Ce n’est ni le lieu, encore moins le forum indiqué », poursuit-il.

Selon Le Potentiel, « il sera question de cerner l’apport des Etats-Unis à la sécurisation, au processus démocratique et électoral, sans oublier les aspects économiques et commerciaux ».

« Gécamines : Amed Kalej Kant révoqué ! », ainsi titre pour sa part La Prospérité.

Le quotidien rapporte que, « sur décision de Joseph Kabila, l’Administrateur délégué général de la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines), est révoqué ».

La Prospérité indique qu’ « une ordonnance présidentielle signée, le 26 juillet dernier, signale qu’il lui est reproché un tas de manquements graves pour lesquels, il serait appelé à comparaître devant les instances judiciaires du pays ».

En titrant à la Une : « Budget : nouveau pari de la transparence », Le Phare informe que le vice-premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, organise du 28 au 30 juillet à Kinshasa, un « séminaire d’orientation budgétaire de l’exercice 2015 ».

De son côté, Le Phare précise que cet atelier est considéré comme un « acte de transparence et de participation citoyenne au processus budgétaire ». « On croit savoir que l’objectif visé est d’impliquer tous les segments de la vie nationale à l’élaboration de la loi financière de 2015, une +feuille de route+ souvent sujette à polémique au sein de la communauté nationale, où les parlementaires ont tendance à croire être les seuls maîtres du jeu en la matière », ajoute-t-il.

Ainsi pour le Le Phare, « tout le monde est à présent curieux de connaître, au sortir de l’atelier, la configuration du budget 2015, selon les regards des représentants des forces vives de la Nation ». Ainsi, « au lieu de demeurer une affaire d’initiés, la préparation du budget national pourrait devenir un exercice ouvert au commun des Congolais », souligne-t-il


Développement humain : nécessité d’un « consensus international sur la protection sociale universelle » dans l’agenda post-2015 du PNUD

Les déplacés du site de Mugunga Rail (à 123 Km de Kalemi), au Nord-Katanga
Les déplacés du site de Mugunga Rail (à 123 Km de Kalemi), au Nord-Katanga

Environ « 2,2 milliards de personnes dans le monde sont pauvres », indique le Rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur le développement humain publié jeudi 24 juillet à Tokyo (Japon). A cet égard, le PNUD demande qu’un « consensus international sur une protection sociale universelle » soit inclus dans l’agenda après l’échéance des objectifs du Millénaire pour le développement post-2015.

Ceci, en vue de « renforcer le soutien aux programmes nationaux et ouvrir l’espace politique aux nations afin d’adapter cette approche aux spécificités d’un pays », indique le rapport.

L’agence onusienne constate que « des vulnérabilités persistantes menacent le développement humain et, faute d’une approche systématique par le biais de politiques et des réglementations sociales, les progrès ne seront jamais équitables ou durables ».

Le rapport souligne que « 1,2 milliard de personnes vivent avec un revenu inférieur ou égal à 1,25 dollar par jour ». Et les dernières estimations de l’Indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) du PNUD révèlent que, « presque 1,5 milliard de personnes dans 91 pays en développement vivent en situation de pauvreté marquée par des carences cumulées en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie ».

Par ailleurs, malgré une baisse dans l’ensemble, près de 800 millions de personnes risquent encore de basculer dans la pauvreté en cas de crise financière, naturelle ou autre. Le rapport offre un nouveau regard sur la vulnérabilité et propose des moyens de renforcer la résilience.

Objectif 2015 : réduire la pauvreté et la vulnérabilité

« Réduire la pauvreté et la vulnérabilité des populations dans ce domaine doit demeurer l’objectif central du programme pour l’après-2015. L’éradication de la pauvreté ne se limite pas à atteindre un taux de pauvreté zéro, mais à le maintenir », relève le rapport

Selon l’Administrateur du PNUD, Helen Clark qui a présenté ce rapport, « la lutte contre les vulnérabilités permet de partager les dividendes du développement et assure un développement humain plus équitable et plus durable ».

Le rapport soutient que dans un monde où les crises se diffusent plus rapidement et touchent davantage de personnes, « il est essentiel de bien comprendre les vulnérabilités pour consolider les acquis et maintenir les avancées ».

Il met en avant un ralentissement de la croissance du développement humain dans l’ensemble des régions en termes d’Indice de développement humain (IDH).

Le PNUD renseigne que les menaces telles que les crises financières, les fluctuations du prix des denrées alimentaires, les catastrophes naturelles et les conflits constituent un obstacle majeur au progrès.

Le rapport introduit également l’idée de vulnérabilités du cycle de vie, c’est-à-dire, les 1000 premiers jours de vie, du passage de l’école au monde du travail, et du monde du travail à la retraite.

Accès universel aux services sociaux de base

Préconisant l’accès universel aux services sociaux de base, afin de renforcer la résilience, le rapport réfute ainsi l’idée selon laquelle « seuls les pays riches peuvent assurer une telle prestation ».

Aussi, propose-t-il une analyse comparative de pays avec des niveaux de revenus et des systèmes de gouvernement différents, et qui ont commencé à mettre en œuvre de telles politiques ou les ont intégralement mises en pratique.

Le rapport préconise également une action collective plus solide, ainsi qu’une meilleure coordination et un engagement plus poussé pour consolider la résilience, en réponse aux vulnérabilités qui se manifestent de plus en plus au niveau mondial quant à leur origine et leur impact.

L’Onu enjoint les gouvernements à s’engager de nouveau à atteindre l’objectif du plein emploi, « véritable pilier des politiques macroéconomiques des années 1950 et 1960, mais en repli face aux impératifs de compétitivité depuis les chocs pétroliers des années 1970 ».

A en croire le rapport du PNUD, les menaces telles que les crises financières, le changement climatique et les conflits sont par nature « transnationaux, mais leurs effets sont ressentis au niveau local et national, et bien souvent se superposent ».

« Les menaces transnationales ne peuvent être résolues par l’action individuelle et indépendante des nations; la communauté internationale doit intervenir, et pas seulement sous la forme de réponses à court terme telles que l’aide humanitaire », estime l’agence onusienne.

Il faut noter, par ailleurs, que le rapport 2014 explore les vulnérabilités structurelles, celles qui persistent et s’aggravent au fil du temps en raison des discriminations et des carences institutionnelles, et portent atteinte à des groupes tels que les pauvres, les femmes, les migrants, les personnes handicapées, les populations autochtones et les personnes âgés.


Revue de presse congolaise du vendredi 25 juillet 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

Ce vendredi 25 juillet 2014, l’actualité en République démocratique du Congo est diversement commentée dans les journaux parus à Kinshasa.

En titrant : « Accord-cadre : seule la RDC rend compte ! », Forum des As rapporte qu’ « en marge du sommet de la CIRGL de Naï, de plus en plus des voix s’élèvent pour déplorer que seule la RDC rend véritablement compte de l’exécution des engagements contenus dans l’Accord-cadre ». « Tout se passe comme si Kinshasa était l’unique signataire de cet accord », souligne-t-il.

« Le Président actuel, Kaguta Museveni de l’Ouganda, est au pouvoir depuis 1986. Paul Kagame règne en maître absolu sur le Rwanda depuis 20 ans ; il ne laisse aucun espace d’expression à ses opposants qui sont traqués comme des jihadistes », explique Forum des As.

« Pourtant, insiste-t-il, c’est bien une dictature et c’est plutôt là que l’Accord-cadre devrait aussi exiger des réformes radicales ». « Cette asymétrie est de nature à biaiser l’évaluation qui est faite à Addis-Abeba, dès lors qu’il ne concerne que la Rdc », s’inquiète Forum des As

Pour le journal, « tant que les chefs d’Etat de la CIRGL ne se seront pas penchés sur cette question d’asymétrie pour corriger, l’Accord-cadre perdra toute son essence. Il ne servira plus par la suite qu’à meubler les tiroirs des bureaux capitonnés des chancelleries ».

Le Phare qui s’interroge : « Kivu, la guerre est-elle évitable ? », constate que « l’opération de transfert du premier contingent des rebelles rwandais des FDLR ayant accepté le désarmement volontaire depuis le mois de mai, programmée pour jeudi 24 juillet 2014 à Kisangani, n’a pas eu lieu ».

« Des sources indiquent que l’avion affrété par le gouvernement congolais reste immobilisé à l’aéroport de Kavumu, depuis une semaine. Elles signalent également que les rebelles rwandais candidats au rapatriement au Rwanda ou dans un autre pays d’accueil posent comme préalable majeur à leur relocalisation l’inspection des sites de leur accueil par des responsables de leur mouvement », rapporte Le Phare.

Il note que, « tant que ces derniers n’auront pas donné la consigne dans le sens de l’exécution du protocole d’accord passé avec le gouvernement congolais et la Monusco, personne ne pourrait bouger ».

Le Phare indique que, « les responsables des FARDC, de la Monusco et de la Brigade Internationale n’ignorent pas le pari à tenir pour matérialiser le désarmement volontaire des FDLR, leur relocalisation et leur rapatriement futur en dehors du territoire congolais ». « Il est à espérer qu’ils sont prêts à répondre au défi d’une nouvelle guerre au Kivu », conclut-il.

Titrant à la Une : « Plus de 2 millions de déplacés internes dans l’Est », Le Potentiel note un « nouveau drame humanitaire en RDC  ».

Se basant sur un récent rapport d’Ocha, Le Potentiel souligne que « la situation est explosive, au regard des statistiques récoltées dans les provinces du Katanga, Maniema, Nord-Kivu, Province Orientale et Sud-Kivu, où plus de 2 millions de Congolais ont été obligés de fuir pour se protéger contre des exactions de tous genres ».

Le quotidien constate que, « pendant que Ocha s’alarme sur la situation désastreuse des déplacés internes, à Kinshasa, c’est l’indifférence totale ».

Il estime que « le mal est profond », du fait que « l’accalmie observée depuis un temps dans la partie Est de la RDC, n’a pas véritablement résolu le problème de l’insécurité persistante ».

« Kinshasa qui considère qu’avec la fin du M23 tous les problèmes de l’Est du pays ont été résolus, ferait mieux de se pencher sérieusement sur ce nouveau drame humanitaire de l’Est », souhaite Le Potentiel. Et d’ajouter que « cette interpellation va droit également vers tous les partenaires extérieurs engagés pour le retour d’une paix durable en RDC ».


Revue de presse congolaise du 24 juillet 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

Le Potentiel, qui titre à la Une : « Alternance en 2016 : la grande interrogation », constate que « la situation sur le terrain fait craindre une impasse à même d’offrir à la communauté internationale l’occasion d’imposer son choix ». Il note que « c’est du fait de la difficulté qu’éprouvent l’Opposition et la Majorité à négocier la transition ».

Se demandant « Comment négocier 2016 ? », Le Potentiel remarque que, « si l’Opposition et la Communauté internationale prônent l’alternance en 2016, personne ne propose cependant la voie à suivre pour y arriver ».

Il considère qu’« avec une Opposition désunie et désarticulée qui n’est pas parvenue jusqu’à ce jour à se mettre d’accord sur le choix de son porte-parole, l’on conçoit mal qu’elle parvienne à aligner une candidature unique en 2016 ».

Dépersonnaliser le débat politique

« Est-ce que la classe politique est en mesure de contrer cette offensive internationale ? », s’interroge encore le journal qui croit savoir qu’ « il est temps de se ressaisir, de faire évoluer le débat politique en le dépersonnalisant ».

En fait, prévient-il, « si la classe politique congolaise s’éternise dans son débat de bas étage – comme c’est le cas actuellement – elle vivra de grandes surprises en 2016 ».

« Alors que la polémique sur la révision constitutionnelle fait rage, Kabila-Tshisekedi : deux silences suspects », s’inquiète Forum des As. « Que pensent les deux géants de la scène politique rd congolaise du débat sur la révision constitutionnelle et de l’horizon 2016 ? », s’interroge-t-il.

De l’avis du journal, c’est « un silence qui en rajoute au mystère quant à la suite des événements ».

« Dans les semaines ou mois qui viennent, c’est vers le Palais de la Nation ou la Xème Rue Limete qu’il faudra tourner le regard ou tendre l’oreille. Car, après avoir écouté, jusqu’à saturation, les partitions des acteurs présents sur la scène, il ne reste plus qu’à entendre les deux gourous de l’espace politique pour se faire une religion », selon Forum des As.

Inga 3 : « une des conditions d’intégration régionale »

Dans un autre chapitre, Le Phare titre : « Inga 3 : un impératif pour la RDC ». Il rapporte que le ministre des Ressources hydrauliques et Electricité, Bruno Kapandji Kalala, « a confirmé que la réalisation de la centrale hydroélectrique d’Inga 3, avec une puissance installée de 4.800 mégawatts en première phase, devient un impératif absolu pour le développement socio-économique de la RDC et une des conditions d’intégration régionale et de création du marché commun de l’Afrique ».

Selon Le Phare, « le projet évolue positivement depuis son lancement en 2013, grâce à l’étude de faisabilité disponible, à la pré-qualification des candidats développeurs, au groupement des bureaux conseils, à la mise en place des organes d’orientation et à la gestion du projet ainsi qu’à l’approbation des fonds d’appui au processus par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ».

En titrant qu’« après le Cameroun, le vice-président de la Banque mondiale met le cap sur la RDC », Le Potentiel annonce que « le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, Makhtar Diop, va visiter le site d’Inga pendant son séjour de quatre jours en RDC », dans la mesure où c’est « l’énergie qui est au cœur de sa mission ».

Le tabloïde rappelle qu’ « environ 1300 MW de puissance seront vendus à des sociétés minières dans la province du Katanga et 2500 MW supplémentaires seront vendus à l’Afrique du Sud ».

« Le développement d’Inga III BC détournera environ un sixième de l’écoulement du fleuve Congo dans la vallée de Bundi. Un barrage sur la rivière Bundi créera un réservoir de 15,5 km² », signale Le Potentiel.


Revue de presse congolaise du mercredi 23 juillet 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

L’actualité en République démocratique du Congo (RDC) est dominée par cette  nouvelle attaque, mardi 22 juillet 2014, du camp militaire Tshatshi  par des « inciviques non identifiés »La quasi-totalité des journaux, parus mercredi 23 juillet 2014 à Kinshasa, ont consacré leurs manchettes à cet événement.

Le Potentiel titre : « Coups de feu nourris au camp Tshatshi » et relève qu’il y a eu « panique à Kinshasa sous le coup de 14 heures locales après des coups de feu à l’intérieur et dans les alentours du camp Tshatshi ».

Constatant que « l’évacuation de tous les civils de l’aéroport international de Ndjili a fait monter la psychose d’une déflagration généralisée », il souligne qu’« un déploiement dissuasif sur des coins stratégiques démontre que les autorités ont pris l’affaire au sérieux ».

« Déjà, la veille, des rumeurs persistantes faisaient état d’infiltration d’éléments non identifiés au camp Tshatshi et près de l’aéroport. Alors qu’aucune source officielle n’était venue confirmer ces rumeurs, le lendemain c’est-à-dire ce mardi 22 juillet 2014 vers 14 heures, le camp Tshatshi était le théâtre des tirs nourris », explique le journal.

Il rapporte qu’ « en attendant, un militaire de la Garde républicaine a confié à Jeune Afrique qu’il y aurait +au moins trois morts parmi les assaillants et deux soldats blessés+ ».

A la Une, La Prospérité annonce : « Retour au calme : Camp Tshatshi, des assaillants neutralisés ! ».

« A toutes ces questions, note-t-il, Mende dit attendre le rapport des services spécialisés, qui  viendra d’un moment à l’autre ou d’un jour à l’autre ».

« Panique hier à Kinshasa : est-ce un coup des Enyele ? », s’interroge Forum des As qui rapporte que, « d’après France 24, le bilan fait état d’au moins 7 morts ; le gouverneur de la ville a, dans son intervention sur les antennes de la télévision publique, indiqué que +ce sont des gens qu’on avait identifiés lors du refoulement des Rd congolais vivant à Brazzaville+ ».

S’interrogeant, « comment peut-on imaginer qu’une vingtaine de personnes ou même une trentaine +d’infiltrés+, dont certains armés juste de flèches, puissent s’attaquer à un camp militaire ? », Forum des As estime que « des mesures doivent être prises pour venir à bout de ce groupuscule qui pourrait faire des émules dans la capitale en provoquant le chaos par la tactique de la guérilla ».

« Que s’est-il passé ? », se demande Le Phare qui fait remarquer que, « plusieurs heures après le retour à la normale de la situation sécuritaire à Kinshasa, Kinoises et Kinois ont continué à s’interroger sur ce qui s’est réellement  passé du côté du Camp Tshatshi ».

Et de poser des questions : « S’agissait-il réellement d’une action isolée d’une bande d’inciviques ? N’a-t-on pas eu affaire à un groupe armé ? D’où étaient partis les assaillants et qui les avaient armés de pistolets et machettes ? Quelles étaient les motivations de leur mouvement d’humeur ? Pourquoi et toujours des attaques contre le Camp Tshatshi ? ».

Dans un autre chapitre, Forum des As renseigne qu’à  l’« Equateur, le nouveau cabinet du vice-gouverneur suscite la grogne » du fait que « le pire est à craindre au gouvernorat de la province de l’Equateur ».

« Et pour cause, affirme-t-il, le vice-gouverneur Sébastien Impeto a publié hier soir les membres de son cabinet ».

Forum des As rappelle qu’« une semaine plus tôt, le 16 juillet, Sébastien Impeto avait pris une note circulaire dans laquelle les membres de cabinet du gouverneur Koyagialo étaient priés de rester à la maison ».

« Le gouverneur intérimaire de l’Equateur a mis à exécution ce qui n’était qu’un soupçonLes membres du cabinet Koyagialo contestent cette information. Eux, n’attendaient que la liste des membres du gouvernement du vice-gouvernement Impeto pour foutre le bordel », rapporte-t-il encore.

 

 


L’ONU appelle au renforcement de la lutte contre l’impunité de ceux qui recrutent des enfants-soldats en RDC

Des enfants soldats près de Bunia, en Ituri, (Est de la RDC). Photo: UNICEF
Des enfants soldats près de Bunia, en Ituri, (Est de la RDC). Photo: UNICEF

La Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui a, lors de la publication du 5ème rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation des enfants touchés par les conflits en République démocratique du Congo (RDC) le lundi 21 juillet 2014, indiqué que le recrutement et l’utilisation d’enfants par des groupes armés demeure endémique dans ce pays entre 2010 et 2013.

« Les enfants ont été gravement affectés par plusieurs vagues de conflit, en particulier dans les provinces de l’est du pays ; ils ont été tués, mutilés, victimes de violences sexuelles et enlevés par toutes les parties impliquées dans le conflit. Des centaines d’écoles et hôpitaux ont été attaqués ou utilisés à des fins militaires », selon les principales conclusions du rapport.

L’ONU a documenté près de 4.200 cas de recrutement et utilisation de garçons et filles par des groupes et forces armées gouvernementales. Un tiers des cas recensés impliquent des enfants de moins de 15 ans.

Le rapport a également documenté plus de 900 cas de violences sexuelles contre des enfants, perpétrées par toutes les parties impliquées dans le conflit, tout en reconnaissant qu’ « un plus grand nombre d’enfants pourrait avoir été victimes de viols et d’autres formes de violences sexuelles ».

« La faiblesse de l’autorité de l’Etat rend les enfants extrêmement vulnérables »

Lors de la présentation dudit rapport, Leila Zerrougui a déclaré que « l’instabilité structurelle de l’est de la RDC, la multiplicité des groupes armés et la faiblesse de l’autorité de l’Etat ont rendu les enfants extrêmement vulnérables à toutes les formes de violences liées au conflit ».

Le plan d’action, signé en 2012 par le gouvernement de la RD Congo pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants ainsi qu’aux violences sexuelles perpétrées par les Forces armées de la RDC (FARDC), a conduit à la libération de centaines d’enfants.

« Des ordres militaires ont été émis pour protéger les enfants ». Avant d’ajouter que « d’autres mesures pour mettre fin et prévenir le recrutement, tels que des mécanismes de vérification d’âge, sont actuellement mises en place. Elles devront toutefois être renforcées dans tout le pays », selon le rapport.

Toutefois, le gouvernement a montré que des progrès sont possibles. « Le succès du plan d’action est essentiel. Nous ne réussirons jamais à contraindre la multitude de groupes armés de la RDC à renoncer au recrutement d’enfants si l’armée du pays continue de figurer sur la liste du Secrétaire général », a insisté Leila Zerrougui.

La Représentante spéciale a ajouté que « la lutte contre l’impunité est essentielle pour protéger les enfants du pays ; même si des enquêtes et poursuites judiciaires ont déjà eu lieu, il faut que les auteurs de violations graves contre les enfants soient traduits en justice de manière systématique ».

Elle appelle la communauté internationale à « continuer à soutenir les autorités congolaises pour réaliser des progrès qui auront un impact durable dans la vie des enfants ».

Par ailleurs, en mars dernier, le gouvernement congolais a réaffirmé son soutien à la campagne « Des enfants, pas des soldats » et s’est engagé à remplir toutes les conditions nécessaires pour mettre fin et prévenir le recrutement d’enfants dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) d’ici la fin de 2016.


Revue de presse congolaise du mardi 22 juillet 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

L’actualité de ce mardi 22 juillet 2014, en République démocratique du Congo (RDC), est perçue diversement dans les journaux parus à Kinshasa. Dans leurs colonnes, ils ont commenté, notamment, le Sommet Amérique-Afrique prévu du 4 au 6 août prochain à Washington. Et le report du procès de 20 Congolais accusés de complot en Afrique du Sud.

A la Une, La Prospérité s’exclame : « Un coup, deux, trois à mille sons : Opposition, la tête de Malumalu divise ! ». Le journal observe que « le débat sur la révision constitutionnelle a atteint son paroxysme ; parallèlement, la tête de Malumalu est encore et toujours sollicitée ».

« Plus de 120 forces politiques l’ont voulue toute crue, devant l’Office du Procureur Général de la République, pour un jugement historique. Certains politiciens considèrent que  la présence  de Malumalu suffit, à elle seule,  pour oblitérer  la transparence et, par conséquent, fausser  les données,  quant à la crédibilité des résultats », relève-t-il.

La Prospérité ajoute que, « dans une analyse, en amont,  il y a d’autres acteurs politiques qui, après concertation, disent le contraire ; ils vantent, curieusement, le même Malumalu, se battent d’ailleurs, à la limite de la mort, pour son maintien au strapontin de la centrale électorale ».

« En l’absence d’une modération, ni d’un nœud centripète,  cette bataille à l’emporte-pièce, va certainement  s’éterniser, en même temps qu’elle  ne ferait pas   avancer la roue de l’histoire, dans la bonne direction », estime-t-elle.

Dans un autre registre, Le Potentiel,qui titre : « Afrique du Sud : le procès des Congolais accusés de complot reporté d’une semaine », note que « le procès de 20 Congolais accusés d’avoir préparé un complot visant à assassiner le président Joseph Kabila a été ajourné pour sept jours ».

Rapportant que « l’avocate de l’accusé numéro 20 a seulement eu accès au dossier vendredi, donc elle a besoin d’une semaine pour préparer sa défense », il précise que « l’audience s’est déroulée dans un climat tendu alors qu’une dizaine de policiers encadraient les accusés dans la salle ».

« Accusés de complot en vue d’assassinat, les 20 Congolais risquent plusieurs années de prison s’ils sont jugés coupables », signale Le Potentiel.

Dans le même chapitre, Le Phare souligne que « l’homme présenté dans cette affaire comme le cerveau-moteur et l’âme du complot, serait Etienne Kabila, fils aîné présumé de feu Mzee Laurent-Désiré Kabila ».

« D’oùajoute-t-il, les spéculations qui enflent dans tous les milieux politiques et les rumeurs qui se répandent dans tous les sens ».

Le journal constate que« jusqu’à ce jour, dans les milieux de l’opposition congolaise, on ne croit toujours pas à la matérialité d’un tel projet, dont la réussite ne serait possible que si ses exécutants étaient sur le territoire congolais ».

Car souvent, conclut-il, « un complot, monté à de milliers de kilomètres du lieu de son exécution, n’offre des garanties d’une réalisation harmonieuse que si la plupart des exécutants vivent sur le terrain ».

Forum des As, qui revient sur le Sommet Amérique-Afrique prévu du 4 au 6 août prochain à Washington,remarque qu’ « un courant de l’opposition frôle le ridicule ».

« L’annonce du Sommet Amérique-Afrique a offert, à certains acteurs politiques rd-congolais, l’occasion de spéculer », écrit le quotidien. Il soutient qu’ « en demandant à Barack Obama de ne pas recevoir Joseph Kabila, certains +leaders+  de la très plurielle Opposition politique doivent clarifier leur statut. Soit qu’ils se déclarent opposants au régime de J. Kabila, soit qu’ils sont ses ennemis ».

 

 


Revue de presse congolaise du lundi 21 juillet 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

Forum des As qui relaie une interview exclusive  du député Samy Badibanga de l’UDPS, rapporte que ce dernier a confié à Jeune Afrique qu’ « on ne change pas les règles du jeu pendant le match. On est à 26 ou 27 mois de l’élection présidentielle, on ne change pas une Constitution avant une élection+ ».

Réagissant sur la question de la délocalisation des FDLR, Sami Badibanga pense que « l’idéal serait de trouver la possibilité pour que Kigali accepte d’entrer en discussions avec leurs compatriotes pour voir dans quelle mesure ils devraient régler leur problème ». Et d’ajouter que « la communauté internationale devrait peser de tout son poids pour que Kigali règle leur problème. Jeune Afrique ».

Relayant la même interview de Jeune Afrique, La Prospérité s’exclame: « Non à la révision constitutionnelle : Samy Badibanga brandit la menace de sanctions ! »

Selon La Prospérité, Samy Badibanga  a « réfléchi à haute voix » en expliquant que « l’année prochaine, il y aura normalement des élections intermédiaires. On espère que ça sera les provinciales,  d’abord, et les locales, en second lieu. Sinon, les deux,  en même temps ». « Mais, si la Majorité présidentielle ne  flanche pas,  il  mise  sur une   pression accrue  de  l’Opposition politique congolaise et de   la Communauté Internationale », écrit le journal.  

Titrant à la Une : « Création d’un marché financier : la BCC donne le ton » Le Potentiel note que « le soutien à la croissance en RDC va bénéficier d’un nouvel apport, celui de l’éclosion d’une bourse des valeurs ».

Le Potentiel souligne que « la mise en place d’une bourse de valeurs permettrait de canaliser les ressources nécessaires susceptibles de valoriser l’important potentiel économique du pays ». « Avec un taux de croissance robuste (8,5% en 2013), les opportunités de débouchés sont à même de mobiliser suffisamment des capitaux pour le pays », fait-il savoir.

De l’avis du Potentiel, « désormais, la RDC s’engage à rattraper les pays par rapport à ses riverains comme le Kenya, le Cameroun, l’Ouganda… ».

« Plus près de la RDC se sont développées des places financières qui contribuent, à des degrés divers, à l’émergence financière de l’Afrique, avec principalement, en Afrique de l’Est, les bourses kenyane et ougandaise et en Afrique centrale, les bourses camerounaise et gabonaise qui projettent de fusionner à terme », indique-t-il.

Titrant : « Greenpeace : des accusations préjudiciables aux Congolais », Le Phare rapporte que « tous ceux qui s’intéressent à l’exploitation du bois se réservent du moindre commentaire au sujet du rapport publié par l’Observatoire de la Gouvernance Forestière (OGF). Mais, l’Ong internationale Greenpeace a pris les devants pour porter des accusations graves non seulement contre les exploitants forestiers, mais aussi contre le gouvernement congolais ».

Le Phare estime que « lattitude de cette Ong passe, aux yeux des experts, pour une violation des règles de procédure en la matière. Car, avant toute validation dudit rapport, une possibilité de réplique, en termes d’éclairage, devrait être accordée aux personnes physiques ou morales incriminées, en vue d’une appréciation correcte des données. Hélas, cela n’a pas été le cas ».

« Dans ce rapport, certaines allégations ne reposent sur aucune base juridique ou ni preuve », indique-t-il. Expliquant que « le principe de droit universellement admis et le devoir de preuve incombe à celui qui accuse ».

« On réalise que Greenpeace a été coupable de piraterie et de diffamation envers des entreprises et l’Etat congolais. L’on pourrait, sur ce point, lui réclamer des déclarations correctives, voire le paiement de dommages et intérêts, car le blocage du bateau a entrainé des coûts supplémentaires à Safmarine Sahara », constate Le Phare.

En outre, le journal s’interroge « mais pourquoi l’État congolais, accusé d’autoriser l’exportation illégale de son bois illégal, ne réagit-il pas? » « L’opinion aimerait connaître la position du ministère de l’Environnement sur le dossier du bois de Safmarine Sahara et vis-à-vis de l’OGF, qui n’a pas respecté les termes du contrat conclu avec le gouvernement congolais », conclut-il.


De nouvelles normes alimentaires de l’ONU limite le plomb dans la nourriture pour nourrissons et l’arsenic dans le riz

La Culture du riz
La Culture du riz

Sous la direction conjointede l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission du Codex Alimentarius a adopté jeudi 17 juillet 2014, de nouvelles normes visant à protéger la santé des consommateurs du monde entier, notamment en fixant des limites maximales admissibles pour le plomb dans les préparations pour nourrissons et pour l’arsenic dans le riz, rapporte le Centre d’information de l’Onu.

Selon Codex Alimentarius, le plomb est naturellement présent dans l’environnement et les ingrédients utilisés dans la fabrication de préparations pour nourrissons peuvent en porter des traces. C’est ainsi que la Commission du Codex a adopté une recommandation fixant une limite de 0,01 mg de plomb par kg dans les préparations pour nourrissons.

Car, explique-t-on, les nourrissons et les enfants en bas âge sont particulièrement exposés aux effets toxiques du plomb qui peuvent créer des dégâts profonds et permanents sur le développement de leur cerveau, de leur système nerveux et compromettre leur capacité d’apprentissage.

Sur proposition de l’UNICEF, la Commission a examiné la nécessité d’une norme Codex pour les aliments prêts à consommer pour enfants sous-alimentés, afin d’en garantir l’innocuité. Ainsi, la Commission a pris la décision de faire suivre ce débat par son Comité sur la nutrition et les aliments diététiques ou de régime.

Limite maximale de 0,2 mg/kg pour l’arsenic dans le riz

Pour la première fois, le Codex a adopté une limite maximale de 0,2 mg/kg pour l’arsenic dans le riz. Il explique que l’arsenic existe à l’état naturel en grande concentration dans les eaux souterraines et les sols de certaines régions du monde. Et, l’élément toxique s’introduit dans la chaîne alimentaire par les cultures qui absorbent l’eau et la terre.

A en croire les analyses du Codex, l’exposition prolongée à l’arsenic peut provoquer le cancer et des lésions de la peau. L’arsenic a également été associé à des problèmes de développement, des maladies cardiaques, au diabète et à des dégâts au système nerveux et au cerveau.

Il relève que le riz peut absorber plus d’arsenic que d’autres cultures, et en tant qu’aliment de base pour des millions de personnes, il peut être une source importante d’exposition à l’arsenic, nocive pour la santé humaine.

Le Codex soutient que la contamination par le riz constitue un problème particulier dans certains pays d’Asie où les rizières sont irriguées avec de l’eau contenant des sédiments riches en arsenic, pompée de puits tubulaires peu profonds. Il indique que de meilleures méthodes d’irrigation et pratiques agricoles peuvent contribuer à réduire la contamination, par exemple, en pratiquant la riziculture sur des lits surélevés plutôt que dans des champs inondés.

Un nouveau code d’usages pour prévenir et réduire la contamination

La Commission du Codex Alimentarius a aussi convenu d’élaborer un nouveau code d’usages qui aidera les pays à respecter les seuils maximum fixés, et fournira aux producteurs de bonnes techniques agricoles et de production pour prévenir et réduire la contamination. Elle recommande de limiter l’utilisation de certains médicaments vétérinaires chez les animaux destinés à la consommation, afin d’empêcher que des résidus demeurent dans la viande, le lait, les œufs ou le miel.

La session annuelle du Codex a connu la participation de représentants de 170 pays et de l’Union européenne, ainsi que de 30 organisations gouvernementales internationales et ONG.

Les participants ont convenu de limites maximales de résidus de pesticides et d’additifs ainsi que de contaminants dans les aliments, notamment des fumonisines, mycotoxines du maïs. D’autres mesures comprennent de nouvelles normes de sécurité sanitaire pour des aliments comme les pétoncles crus, le fruit de la passion, le durian et l’okra.

En outre, ils ont décidé d’inclure dans leurs futurs travaux l’établissement de normes pour le poivre noir, blanc et vert, le cumin, l’origan, le thym et l’ail, et la mise au point de niveaux maximaux de cadmium dans le chocolat et les produits dérivés du cacao.

Pour rappel,la Commission du Codex Alimentarius établit les normes internationales de sécurité sanitaire et de qualité des aliments, dans le but de garantir une nourriture plus sûre et plus nutritive aux consommateurs. Dans de nombreux cas, les normes du Codex servent de base aux législations nationales et de référence pour la sécurité du commerce international des denrées alimentaires.


Journée Nelson Mandela : consacrer 67 minutes de son temps à aider les autres

Journée internationale Nelson Mandela
Journée internationale Nelson Mandela

« Nous pouvons changer le monde et en faire un monde meilleur. Le changement est entre vos mains ! », disait l’ex-président sud-africain et héros de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela à qui les Nations unies ont dédié une « Journée internationale Nelson Mandela pour la liberté, la justice et la démocratie », commémorée le 18 juillet de chaque année.

Chaque année le 18 juillet, jour de la naissance de Nelson Mandela, l’ONU se joint à la Fondation Nelson Mandela pour exhorter le monde à consacrer 67 minutes de son temps à aider les autres, afin de commémorer la Journée internationale qui lui est consacrée.

« Pendant 67 ans, Nelson Mandela a mis sa vie au service de l’humanité, en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier président démocratiquement élu d’une Afrique du Sud libre », expliquent les Nations unies.

Nelson Mandela a, pendant 67 ans, mis sa vie au service de l’humanité, en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier président démocratiquement élu d’une Afrique du Sud libre.

Par la résolution A/RES/64/13, l’Assemblée générale des Nations unies déclarait, en novembre 2009, le 18 juillet « Journée internationale Nelson Mandela », en l’honneur de la contribution apportée par l’ex-président sud-africain à la culture de la paix et de la liberté.

Cette résolution reconnaît les valeurs défendues par Nelson Mandela et son dévouement au service de l’humanité, qu’il a manifesté par son action humanitaire dans les domaines du règlement des conflits, des relations entre les races, de la promotion et de la protection des droits de l’homme, de la réconciliation, de l’égalité entre les sexes, des droits des enfants et autres groupes vulnérables, et du progrès des communautés démunies et sous-développées.

En outre, elle reconnaît la contribution qu’il a apportée à la lutte pour la démocratie à l’échelle internationale et à la promotion d’une culture de paix dans le monde entier.

Par ailleurs, Nelson Mandela Madiba reste un modèle, une source d’inspiration pour les dirigeants non seulement de l’Afrique, mais aussi du monde.

Biographie

La biographie de Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est « Madiba », renseigne qu’il est né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Union d’Afrique du Sud) et mort le 5 décembre 2013 à Johannesburg. Ci-après, des extraits.

Homme d’État sud-africain, il a été l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d’Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non raciales de l’histoire du pays.

Nelson Mandela entre au Congrès national africain (ANC) en 19431, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci.

Devenu avocat, il participe à la lutte non-violente contre les lois de l’Apartheid, mises en place par le gouvernement du Parti national à partir de 1948. L’ANC est interdit en 1960, et la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l’ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage et des actions terroristes contre des installations publiques et militaires.

Le 5 août 1962, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, puis est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l’égalité raciale et bénéficie d’un soutien international croissant.

Après vingt-sept années d’emprisonnement dans des conditions souvent très dures, et après avoir refusé d’être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions, Mandela est relâché le 11 février 1990. S’inspirant alors de la pensée ubuntu dans laquelle il a été élevé, il soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk.

En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime de l’apartheid et jeté les bases d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique.

Père d’une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique

Après une transition difficile, où de Klerk et lui évitent une guerre civile entre les partisans de l’apartheid, ceux de l’ANC et ceux de l’Inkhata à dominante zoulou, Nelson Mandela devient le premier président noir d’Afrique du Sud en 1994, signale sa biographie.

Il mène une politique de réconciliation nationale entre Noirs et Blancs ; il lutte contre les inégalités économiques, mais néglige le combat contre le sida, en pleine expansion en Afrique du Sud.

Après un unique mandat, il se retire de la vie politique active, mais continue à soutenir publiquement le Congrès national africain tout en condamnant ses dérives.

Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou le sida, élevé au rang de patrimoine commun de l’humanité, il demeure une personnalité mondialement écoutée au sujet des droits de l’homme.

Nelson Mandela est salué comme le père d’une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique, qualifiée de « nation arc-en-ciel », même si le pays reste confronté à de graves problèmes d’inégalités économiques, de tensions sociales et de replis communautaires.