Revue de presse congolaise du jeudi 03 juillet 2014

Revue de presse congolaise du jeudi 03 juillet 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

En titrant « Plutôt que de donner l’impression de soutenir un camp politique les évêques catholiques invités à rester au milieu du village », Forum des As constate que « la déclaration des évêques catholiques semble avoir émis sur la même longueur d’ondes que le message des envoyés spéciaux de l’Organisation des Nations unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine et des Etats-Unis d’Amérique qui se sont prononcés sur un calendrier électoral global incluant l’élection présidentielle dans le délai ».

Forum des As souligne que « du fait du discrédit de bon nombre d’acteurs politiques et de ceux des activistes qui tiennent lieu de société civile, l’Eglise reste la force sociale organisée ». Par conséquent, pense-t-il, « il revient désormais au pouvoir et plus particulièrement au chef de l’Etat de prendre l’exacte mesure de la déclaration des évêques ».

« Si les princes, pris comme autorité spirituelle, ont le devoir et la responsabilité de guider les +brebis+, il faudrait tout de même éviter de donner dans l’opinion l’impression de faire chorus avec un camp au détriment d’un autre au risque de ne plus être au milieu du village », conseille-t-il.

La Prospérité s’exclame : « Cohésion nationale en difficulté : Gouvernement, les Fac/Opposition doutent ! » Dans ses colonnes, le quotidien rapporte que les Forces acquises au changement (Fac/Opposition), ont fait une analyse critique du discours du Chef de l’Etat du 29 juin 2014, en marge du 54ème anniversaire de l’indépendance de la RDC.

« Pour les Fac/Opposition, en prenant l’engagement solennel de mettre en place le gouvernement de cohésion nationale, le Président Kabila a, en réalité, paralysé le fonctionnement de toutes les institutions de la République et perturbé la marche des activités économique du pays », indique La Prospérité.

Elle note que les Fac/Opposition soulignent qu’« en affirmant que la mise en application des recommandations des Concertations nationales se fera avec méthode et sans précipitation, le Président Kabila, fait une fuite en avant ».

Pour elles, écrit le journal « la vraie méthode, c’est dans  le respect de la parole donnée ; le respect de la procédure notamment, la mise en application de  100 recommandations prioritaires extraites de  709 adoptées aux concertations nationales,  telles que proposées par le CNS-RCN ».        

Le Potentiel titre à la Une : « Près de 50% des terres arables de la RDC sont bradées, selon Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis ». Faisant observer que « dans son livre intitulé +Le futur. Six logiciels pour changer le monde+, Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis, note que 48,8% des 120 millions d’hectares des terres arables que compte le Congo-Kinshasa sont déjà cédées aux étrangers ».

« C’est un véritable bradage qui se fait malheureusement, au détriment du peuple congolais. Une redéfinition s’impose », estime le journal.

Dans cet ouvrage, note Le Potentiel, Al Gore affirme que « la Chine a obtenu un agrément avec la RDC sur l’exploitation de l’huile de palme pour des biocarburants sur une étendue de 2,8 millions d’hectares ». « Quant à la part exacte des achats massifs destinés au biofuel, les experts sont partagés. La Banque mondiale a calculé que, en 2009, 21% y étaient destinés, alors que l’International Land Coalition estime qu’ils représentent 44% », souligne Al Gore.

« Avec plus de 120 millions d’hectares des terres arables, la RDC pourrait nourrir plus du tiers de la population mondiale, en utilisant les technologies de production améliorées les plus récentes. En lieu de rentabiliser ses terres, la RDC a préféré les céder aux étrangers pour une exploitation agro-industrielle qui ne profite nullement à sa population », constate Le Potentiel.

« Nécessité de la réfection des voies ferroviaires », titre Le Phare qui relève que « l’interruption brusque du trafic entre Kinshasa et Ilebo remet sur la sellette la question stratégique du réseau ferroviaire en RDC qui n’est plus qu’un souvenir lointain car ayant rendu l’âme depuis plus de vingt ans ».

Le Phare rappelle que « vers la fin des années 70, le service technique de la Présidence de la République avait rédigé une étude de faisabilité d’une ligne de chemin de fer entre Ilebo et Kinshasa pour pallier à la rupture des charges du fait que la ligne de chemin de fer se terminait au port d’Ilebo ».

« Une rupture des charges qui pénalisait fortement le trafic terrestre entre l’Ouest et l’Est de la République avec un impact non négligeable sur le coût du transport qui se répercute aussi sur le prix de revient des marchandises », poursuit-il.

Cette étude, conclut Le Phare, « aboutit à la nécessité de la construction de la ligne de chemin de fer entre Ilebo et Kinshasa en traversant la province du Bandundu. Depuis lors, c’est le silence radio alors que des financements avaient été mobilisés ».

 

 

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