RDC : Tragédie morale sur fond d’une crétinisation collective dans les institutions du pays

Article : RDC : Tragédie morale sur fond d’une crétinisation collective dans les institutions du pays
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1 mai 2020

RDC : Tragédie morale sur fond d’une crétinisation collective dans les institutions du pays

Comme un sentiment de mal-être face au vaudeville politique qui nous est donné désormais à vivre au sein même des institutions de la République démocratique du Congo (RDC). C’est une image de « tragédie morale » sur fond d’une crétinisation collective, contrastant cruellement avec ce que ce pays représente réellement du double point de vue géopolitique et géostratégique!

Que reste-t-il finalement de sacré sur la rive gauche du fleuve Congo, pourrait-on tenté de se demander sérieusement?

D’abord, c’est le cabinet du Président de la République, plaque tournante d’un réseau de prédation avec le scandale financier du « programme de 100 jours ». Ensuite, c’est l’Assemblée nationale où le militantisme de son premier vice-président devient envahissant pour les autres membres du bureau, soupçonnés à ses yeux de vouloir tenter des coups fourrés contre le Président de la République. Au Gouvernement, chacun des deux « partenaires » se complaît à sa propre partition dans une cacophonie indescriptible. Enfin, c’est le tour du Sénat qui vient de nous gratifier comme dans une scène de ménage, entre secrets d’alcôve et secrets d’étang. Ç’a volé très bas dans la chambre haute!

Finalement, le pouvoir de Kinshasa aurait-il craqué dans cet interminable jeu d’intrigues et de coups bas? A l’intérieur du pays, un sentiment d’abandon domine le discours de la Société civile de chaque province. Le massacre des treize éco-gardes et trois civils dans le parc des Virunga se heurte à l’indifférence des institutions de la République.

C’est plutôt le commandement des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui réagit pour accuser l’armée rwandaise d’opérer sur le sol congolais. Alors que dans l’Ituri, les miliciens Codeco poursuivent leur safari sanglant contre les populations civiles. Depuis peu, Goma et Lubumbashi se disputent avec Johannesburg la palme de la ville la plus dangereuse d’Afrique.

Pendant ce temps, le King dollar se veut plus sérieux, et avoisine les 2000 FC! Mais, la coalition au pouvoir, FCC – CACH, a visiblement d’autres sujets de préoccupation en perspective de 2023. Les prochaines élections justement générales seront organisées, imprévu, en cette année. Ainsi, elles mobiliseraient même plus d’énergie dans les QG que la lutte contre le coronavirus. Pour les uns, le 5ème président congolais n’est qu’une « parenthèse » qu’on doit vite refermer, et reprendre les choses en mains. Tandis que pour les autres, il va falloir déjouer les pièges du «partenaire», et garder le pouvoir « jusqu’au retour de Jésus-Christ », pour utiliser l’expression du « maître-nageur ». Et le peuple dans tout ça?

D.M./S.NT

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