RDC : la BCC et l’ACA engagées dans la protection des banques et les entreprises

10 juin 2015

RDC : la BCC et l’ACA engagées dans la protection des banques et les entreprises

Le bâtiment de la BCC
Le bâtiment de la BCC

L’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA), avec le concours de la Banque centrale du Congo (BCC), annonce la réductibilité des risques à hauteur de 50% au profit des banques.

Désormais, le secteur bancaire et le reste du monde des affaires peuvent pousser un ouf de soulagement. La BCC vient d’annoncer la mise en place d’un nouveau dispositif pouvant permettre la réductibilité des risques à hauteur de 50% au profit de banques commerciales. Une réforme mise en place grâce au partenariat scellé entre la BCC et l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA).

Au cours d’une conférence de presse tenue, mardi 9 juin à Kinshasa, le vice-gouverneur de la BCC, Jules Bondombe Assango, s’est réjoui du fait que l’ACA vient proposer une multitude de produits pouvant permettre aux banques de se prémunir contre de nombreux risques auxquels elles peuvent faire face.

« Avec la couverture de l’ACA, nous devons nous attendre à l’accroissement des investissements et de la consommation suite à des financements plus importants des banques. Ceux-ci devront contribuer à la diversification des sources de la croissance et favoriser son maintien à des niveaux élevés. De son côté, la BCC pourra aisément développer divers produits en faveur de banques commerciales, lesquels permettront également à ces dernières d’accroître leur concours à l’économie », a expliqué Jules Bondombe Assango.

« Le manque de garanties fiables par les banques commerciales a constitué la principale contrainte pour la Banque centrale d’accroître la maturité des ressources mises à la disposition de l’économie. La garantie disponible de l’ACA pourra contribuer au déclenchement de cette possibilité », a-t-il ajouté. Et Il estime qu’« avec cette entrée sur le territoire national de l’ACA, que l’économie congolaise va réussir le processus de sa diversification et atteindre une croissance à deux chiffres à laquelle tout le monde aspire ».

La couverture de l’ACA devra induire, notamment, l’allègement des exigences concernant les fonds propres et les critères sur les provisionnements des crédits des banques commerciales. En vue de leur permettre d’élargir leurs capacités d’intervention et l’étendue d’autres services financiers au profit de leur clientèle, au-delà de contraintes liées aux fonds propres. Pour l’économie dans son ensemble, il peut être noté la célérité dans les opérations du commerce international, pour lesquelles l’absence de garanties freine l’expansion et le développement de certaines entreprises.

Protection maximale

Jules Bondombe a relevé que le tout récent swap de devises entre la Société financière internationale (SFI) et la BCC, est un modèle de financement innovant de l’économie nationale qui se révèle être un instrument appelé à matérialiser des apports additionnels de ressources financières en constante progression au profit de l’économie congolaise. Ce, afin de contribuer, à terme, à un financement plus adéquat de l’économie et, par ricochet, au bien-être collectif des populations congolaises.

Parmi les produits dont dispose cette agence pour l’assurance du commerce figure l’assurance-risque politique. Celle-ci protège l’assuré contre toute action ou inaction du gouvernement susceptible d’affecter négativement son investissement. L’assurance-crédit, elle, a le mérite de garantir le non-paiement par un acheteur privé, public ou para-public. Quant à l’assurance-violence politique, terrorisme et sabotage, elle épargne les investisseurs de toutes les pertes financières subies à l’occasion d’événements à caractère politique ou terroriste.

Sur le plan technique, au regard de l’article 17 de l’instruction n°14 et de la notation crédit « A » attribuée par Standard and Poor’s à l’ACA, ses contre-garanties émises sont éligibles à la déductibilité des risques au regard de la qualité de sa signature et ce, à hauteur de 50%. Pour être acceptables en déduction des risques, ces contre-garanties devront remplir certaines conditions. Notamment, une durée au moins équivalente à celle du risque, le caractère exécutoire à la première demande et la limitation de leur prise en compte à l’encours effectif des engagements couverts.

L’ACA a été créé pour aider les Etats africains à attirer les investissements et à faciliter le commerce. Elle y parvient en éliminant les risques de crédit et les risques politiques perçus et réels liés à de nombreuses transactions. Les risques couverts comprennent l’expropriation, le défaut de paiement par les gouvernements, les compagnies publiques et privées, le non-respect des obligations souveraines, la violence politique, y compris le terrorisme et le sabotage, l’inconvertibilité des devises, les embargos et autres.

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