RDC: la France soutient les projets du PAM à l’Equateur avec 900 000 euros

2 octobre 2014

RDC: la France soutient les projets du PAM à l’Equateur avec 900 000 euros

Les bénéficiaires du Projet de PAM dans le champs
Les bénéficiaires du Projet de PAM dans le champs

Le Gouvernement français a apporté une contribution de 900 000 euros au Programme alimentaire mondial (PAM) en République démocratique du Congo (RDC), en vue de soutenir les projets « Achat pour le Progrès (P4P)» et « Assistance alimentaire aux réfugiés centrafricains », dans la Province de l’Equateur.

Au cours d’un point de presse tenu mercredi 01 octobre 2014 à l’Institut français de Kinshasa, le chargé des Relations extérieures du PAM en RDC, Olivier Le Blanc, a expliqué que « face à la situation humanitaire préoccupante des réfugiés centrafricains dans la Province de l’Equateur, ce don de la France est réparti entre deux projets ».

Il a précisé que « 700 000 euros sont destinés à l’assistance alimentaire vitale à des milliers de réfugiés centrafricains, victimes des conflits armés dans leur pays et autres groupes vulnérables dans le cadre du projet +Intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) 200540+, sur une durée de six mois dans la Province de l’Equateur ».

La deuxième partie du financement de la France (200 000 euros) porte sur « les achats au service du progrès (Purchase for Progress (P4P) en anglais) » à Bikoro (Equateur) où « au moins, 3000 personnes structurées en 134 Organisations paysannes (OP), bénéficient de divers appuis en production et commercialisation ».

Olivier Le Blanc a indiqué que « cette assistance se fait sous forme de distribution de bons d’achat (valeur monétaire ou alimentaire) ou de rations alimentaires ».

Remerciant le Gouvernement français de ce geste de « générosité aux personnes vulnérables en RDC », le chargé des relations extérieures du PAM s’est dit « particulièrement reconnaissant, du fait que le support français est soutenu et constant depuis plusieurs années en RDC ». Il a souhaité que « ce fort partenariat puisse continuer à l’avenir ».

Relancer la production et redynamiser le commerce des denrées agricoles

Pour Agbessi Amewoa, Coordinateur pays du projet au PAM, « la contribution de la France témoigne de sa volonté de soutenir ce projet innovant et permet la relance de la production locale et la redynamisation du commerce des denrées agricoles en connectant les petits producteurs aux marchés ».

Le Projet P4P, un projet conjoint du PAM et de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture (FAO) en RDC, est mis en œuvre depuis 2009 à Kabalo (Katanga) et Bikoro (Equateur), deux territoires reconnus parmi les « greniers » du pays.

Etendu à Ingende (Equateur) en 2012, il est financé par la France (pour l’Equateur) et la Belgique (pour le Katanga et l’Equateur) en partenariat avec certains organismes internationaux. Son objectif principal est d’ « appuyer les petits producteurs agricoles, d’augmenter leurs productions et de vendre celles-ci à des prix plus rémunérateurs pour permettre ainsi d’augmenter leurs revenus ».

En outre, la dynamisation communautaire, au cœur de la mise en œuvre du projet, a permis de former des OP et de les regrouper en Unions d’OP pour pouvoir leur apporter des appuis matériels et techniques spécifiques.

Parmi les réalisations du projet, on peut citer le renforcement de capacité de résilience des paysans, la réhabilitation de routes de desserte agricole ainsi que la construction d’infrastructures de stockage et de commercialisation en milieu rural.

Il y a également l’appui en intrants et en matériels agricoles, la provision d’équipements de transports (vélos et chariots) et de transformation (petits moulins et décortiqueuses), l’assistance technique pour l’augmentation de la productivité à travers l’approche des champs, écoles, paysans et l’alphabétisation d’environ 1 000 personnes à Kabalo et 900 à Bikoreo).

Les bénéficiaires du Projet ont collectivement « vendu 7 000 tonnes de vivres notamment le maïs et le riz durant les cinq dernières années », selon le PAM.

Dans les localités de mise en œuvre, le Projet a permis de renforcer la cohésion sociale entre des communautés et de relancer la production agricole et les marchés des produits agricoles qui avaient été dévastés par des années de désorganisation et de conflits armés.

 

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