La RDC et l’Ouganda s’engagent à « œuvrer de concert pour mettre fin à l’existence des groupes armés dans la région » des Grands Lacs

28 août 2014

La RDC et l’Ouganda s’engagent à « œuvrer de concert pour mettre fin à l’existence des groupes armés dans la région » des Grands Lacs

Les deux ministres, congolais et ougandais des Affaires étrangères
Les deux ministres, congolais et ougandais des Affaires étrangères

A l’issue des travaux de la sixième session ordinaire de la grande Commission mixte entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République de l’Ouganda, tenus du 26 au 27 août 2014 à Kinshasa, les deux pays se sont engagés à « œuvrer de concert pour mettre fin à l’existence des groupes armés dans la région » des Grands Lacs ».

« Les deux parties réitèrent leurs engagements à œuvrer de concert pour mettre fin à l’existence des groupes armés  dans la région. Par ailleurs, elles s’engagent à saisir et encourager tous les pays, notamment ceux de la région où se trouvent  encore les ADF-Nalu, l’Armée de résistance du seigneur (LRA) et les autres forces négatives ainsi que les éléments opportunistes en vue de leur neutralisation », ont décidé les deux pays dans un communiqué conjoint.

Sur cette même question, elles ont « vivement encouragé la poursuite des rencontres régulières au niveau des ministres de la Défense, des Chefs d’Etat-major des Armées ainsi que des services spécialisés en vue d’évaluer la situation sécuritaire entre les deux pays ».

Quatre principaux domaines ciblés

Satisfaits des efforts fournis pour mettre en application les recommandations de la 5ème Session tenue à Kampala (Ouganda), du 12 au 15 décembre 2007, les participants aux travaux de la sixième Session ont ciblé quatre principaux domaines.

Sur les plans politique, diplomatique et juridique, la RDC et l’Ouganda ont « convenu de la normalisation et de la consolidation des relations bilatérales par la Coopération administrative et judiciaire entre les deux Etats ».

Dans les domaines économiques et financiers, ils ont « convenu des échanges d’informations et d’expériences dans les secteurs des hydrocarbures, des mines, du tourisme, de l’investissement et de la douane, de l’accélération du processus des négociations et signature de Protocole d’Accord énergétique ; de la promotion du commerce transfrontalier, du transport aérien, routier et ferroviaire ».

S’agissant des questions socio-culturelles, les deux parties ont « recommandé la poursuite des efforts déjà entrepris et se sont accordées à harmoniser les projets d’Accord endéans six mois dans les domaines des sciences et technologies, de la santé, de la protection et de la réintégration sociale, de l’Education, de la Communication et des médias ».

La 7ème session en 2015

Les deux parties ont enfin « convenu de la tenue de la 7ème session de la Grande Commission mixte entre la République d’Ouganda en 2015 à une date qui sera fixée par voie diplomatique ».

« Une des questions qui a fait couler d’encre et de salive est celle liée à la Défense et à la Sécurité. Ce qui est tout à fait normal, compte tenu de la sensibilité que représentent ces deux secteurs », a commenté une source diplomatique ayant pris part aux travaux.

Elle a insisté sur le fait que, « le dilemme ayant été celui de la langue, les travaux se sont déroulés dans deux langues différentes (anglais et français) ; par conséquent, il fallait veiller à la conformité  des deux textes pour que l’une des parties ne tombe dans le piège de l’autre ».

Dans leurs allocutions à l’ouverture des travaux, mardi 26 août 2014, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, et son homologue ougandais Okello Oryem « se sont félicités de l’excellence des relations qui existent entre la République démocratique du Congo et la République de l’Ouganda ainsi qu’entre leurs deux peuples ».

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