Revue de presse congolaise du mercredi 18 juin 2014

Revue de presse congolaise du mercredi 18 juin 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

Le Gouvernement de cohésion nationale, annoncé par le chef de l’Etat Joseph Kabila  ne cesse d’alimenter les journaux de Kinshasa. Ce mercredi 18 juin 2014, nonobstant leurs commentaires, certains vont encore plus loin, jusqu’à révéler les noms devant figurer  dans la prochaine  équipe gouvernementale.

Congo Nouveau annonce à la Une : « Gouvernement de cohésion : Mende à l’Intérieur, Muyej à la Défense, Atundu à l’Info ».

« Il nous revient d’apprendre que Lambert Mende, l’actuel ministre de l’Information, et porte-parole du Gouvernement, devrait diriger, au sein du futur Gouvernement, le ministère de l’Intérieur », écrit-il. « Comme s’il était déjà en rodage, on l’a vu dernièrement dans la province du Nord-Kivu superviser le désarmement des miliciens », commente le journal. Précisant que « Mende gardera ses fonctions de porte-parole du Gouvernement ».

Congo nouveau fait remarquer qu’« André-Alain Atundu », responsable de la Cellule de communication de la Majorité Présidentielle (MP) et ancien PDG de la Gécamines (sous Mobutu devra remplacer Mende au ministère de l’Information. Selon le journal, « Richard Muyej », actuel ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, prendrait en charge le ministère de la Défense.

« Contrairement à l’annonce du chef de l’Etat à Kingakati », écrit Forum des As, « Mars : la session parlementaire se clôture sans gouvernement de cohésion nationale ». Le journal note que « la longue attente de l’avènement du Gouvernement de cohésion nationale ne semble toujours pas tirer à sa fin, en dépit de toutes les promesses faites à l’opinion ».

« Quelques jours après la rencontre de Kingakati, c’était au tour du porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, d’enfoncer le clou en répétant l’annonce du chef de l’Etat, tout en invitant l’opinion à attendre la fin de la session ordinaire de mars à l’Assemblée. Au finish, le dimanche 15 juin dernier, date de la clôture de la session, il ne s’est rien passé de tel », déplore Forum des As qui se demande s’il s’agit d’un « oubli ou contretemps au programme tout simplement ? ».

La Prospérité s’exclame : « Session parlementaire extraordinaire : Le Gouvernement au banc des accusés ! » Dans ses colonnes, le journal indique que « la crise traversée à la clôture de la session de mars, le dimanche 15  juin 2014, à la chambre basse comme au Sénat, a rouvert le doute sur l’examen du Projet du Gouvernement sur la révision de certains articles de la Constitution et le projet de la modification de la loi électorale ».

Le journal rapporte que « dans les arcanes du Palais du peuple, on reproche deux faits au Gouvernement. Primo, le retard par lequel il a déposé le projet de loi portant modification de certains articles de la Constitution. Secundo, le fait que ledit projet de loi n’a pas été accompagné d’une lettre expresse sollicitant une session parlementaire extraordinaire ».

Le tabloïde estime qu’« au-delà de toute considération, la session parlementaire extraordinaire est inéluctable ».  Ajoutant que « la Ceni reste suspendue à ce préalable. Sinon, ce tâtonnement risque de se répercuter malencontreusement  dans la suite du calendrier électoral ».

Donc, conclut le journal, « les députés nationaux et les sénateurs sont dépendants des impératifs politiques et financiers de la convocation de la session parlementaire extraordinaire ». « Il revient au Gouvernement  de recentrer sa position pour alléger la tâche au pouvoir législatif, en lui dotant des moyens financiers nécessaires », conseille-t-il.

Les vieux amis de Paul Kagame lui tournent le dos 

Le Potentiel qui titre à la Une : « Les USA scellent le sort de Kagame », relève que « tous les vieux amis de Paul Kagame lui ont tourné le dos », comme ils l’ont fait avec « le Shah d’Iran, Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Laurent Gbagbo, etc., dont leur résistance les a entraînés dans un aveuglement qui les a balancés dans le précipice ouvert par les Etats-Unis ».

Paul Kagame, affirme Le Potentiel, « vient de commettre la faute fatale, il n’échappera pas à la machine mise en marche par la superpuissance. Au contraire, sa chute risque d’ouvrir un cycle qui va aboutir au remodelage de la carte politique de la région des Grands Lacs ».

« C’est désormais un homme seul à qui l’histoire tente de régler les comptes. Le président rwandais vit vraisemblablement la période la plus sombre de son règne, son péché c’est d’avoir voulu faire front à la communauté internationale, particulièrement aux Etats-Unis, lesquels ont toujours écrasé tous les chefs d’Etat qui ne reconnaissent pas leur suprématie », commente le journal.

Le Potentiel, qui croit savoir que « la carte de la sous-région est en train d’être redessinée », estime que « l’époque où le génocide rwandais passait pour le point focal de la politique étrangère de l’Occident est donc finie ».

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