Revue de presse congolaise du mardi 10 juin 2014
La quasi-totalité des journaux parus mardi 10 juin à Kinshasa, focalisent leurs manchettes sur la confirmation à l’unanimité, par la Cour Pénale Internationale (CPI), des charges portées contre Bosco Ntaganda, à savoir 18 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Le Phare qui titre à la Une : « CPI : lourdes charges contre Bosco Ntaganda », note « 18 préventions » comportant l’acte d’accusation décliné lundi 09 juin par les juges de la CPI. Selon le journal, Il a été constaté que ces 18 préventions « s’articulent, pour l’essentiel, autour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis dans son +jardin+ de l’Ituri entre 2002 et 2003, à l’époque où il se faisait obéir au doigt et à l’œil, en sa qualité de chef incontesté des Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (FPLC) ».
On attend donc, l’audience de confirmation des charges et plus tard son procès pour connaître ses soutiens politiques, militaires et financiers dans son aventure guerrière en Ituri.
Pour Le Phare, « S’il craque et cite des noms, plusieurs personnalités congolaises, ougandaises et rwandaises pourraient le rejoindre, le moment venu, dans le box des accusés, comme c’est déjà le cas pour certains collaborateurs de Jean-Pierre Bemba ».
« La CPI confirme les charges contre Bosco Ntaganda. Il est poursuivi de 18 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », titre ainsi L’Avenir. Il indique que« Bosco Ntaganda est engagée au titre de différents modes de responsabilité, à savoir : la commission directe ou la coaction indirecte, le fait d’avoir ordonné ou encouragé, toute autre contribution à la commission ou à la tentative de commission de crimes, ou la responsabilité en tant que chef militaire pour les crimes commis par ses subordonnés ».
En titrant :« 69.000 PAGES POUR CONFONDRE NTAGANDA », Forum des As estime que le Procès « de mauvais augure pour l’ex-seigneur de guerre de l’ituri est désormais acquis ».
Forum des As souligne qu’ « Au total, il y a près de 69.000 pages d’éléments de preuve qui ont été échangées. Ce que les choses ne seront pas du tout faciles pour l’ancien chef milicien à la CPI, parce que la Cour semble avoir réuni tellement des preuves qu’il faudra pratiquement un miracle, pour s’en tirer à bon compte là où tout contribue à le clouer au pilori ».
Dans un autre chapitre La Prospérité s’exclame :« Devant une cinquantaine des Députés : Opposition, Badibanga, Vuemba et Bussa exigent un consensus sur le calendrier électoral! » Le journal rapporte la déclaration de Députés de l’Opposition au sein de l’Assemblée Nationale regroupés autour de l’UDPS, du MPCR, du CDER, du SET et du RECO, sur les enjeux politique de l’heure.
Selon La Prospérité, ces derniers « Fustigeant l’attitude de la CENI à consacrer la coexistence des institutions illégitimes aux côtés d’institutions légitimes, ils rejettent donc en bloc, la décision de celle-ci CENI d’organiser des élections urbaines, municipales et locales, avant les Provinciales, sénatoriales et des Gouverneurs de provinces ».
Par contre, selon le journal, ces députés « exigent la tenue en priorité, des élections des Députés provinciaux au suffrage universel direct et ce, conformément à l’article 197 de
la Constitution ».
» Révision constitutionnelle: la machine est lancée « , constate Le Potentiel qui note que « Le Conseil des ministres a décidé, lundi 09 juin en session extraordinaire, de présenter au Parlement, pour adoption, le projet de révision de certains articles de la Constitution telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la RDC« .
Pour Le Potentiel, « Si le gouvernement,t s’est montré muet sur les articles visés, il a parallèlement adopté trois autres projets de loi à soumettre à l’approbation du Parlement ». Il s’agit, poursuit-il, de « projet de loi portant organisation des élections urbaines, municipales et locales; projet de loi portant organisation des élections provinciales, sénatoriales, des gouverneurs; projet de loi portant organisation des élections présidentielle et législatives« .
Selon Lambert Mende, porte-parole du Gouvernement, « ces projets de loi sont la résultante d’une évaluation rigoureuse des élections de 2006 et 2011. Cette évaluation a mis à jour la nécessité de réaménager le cadre légal qui régit les élections dans notre pays« .
Commentaires