L’UE juge « cruciale » la réforme de l’armée et de la police pour la stabilité en RDC

13 février 2014

L’UE juge « cruciale » la réforme de l’armée et de la police pour la stabilité en RDC

Les militaires des FARDC
Les militaires des FARDC

L’Union européenne (UE) est « engagée dans  la réforme du secteur de sécurité à Kinshasa (RD Congo)» qu’elle juge « cruciale ».

« Nous contribuons à la réforme de l’armée et de la police », a déclaré mercredi 12 février 2014 à Kinshasa son Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, Koen Vervak, qui a aussi annoncé l’arrivée d’une grande mission de l’UE ce jeudi 13 février dans la capitale congolaise « pour discuter notre engagement futur dans ce domaine, que nous considérons tout à fait crucial pour la stabilité ici au Congo ».

Il a indiqué que la priorité pour l’UE est d’alléger la situation des populations à l’Est du pays et au Katanga, mais aussi dans d’autres provinces. « Il y a eu des progrès énormes au  niveau de la stabilisation et du développement en 2013. En tant qu’Envoyé, nous avons travaillé ensemble avec  Mary Robinson, Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, pour faire en sorte que le M23 se termine », a-t-il relevé.

Quatre priorités

Rappelant le « travail important » réalisé au niveau de l’Accord-cadre signé par 11 pays de l :a région à Addis-Abeba (Ethiopie) le 24 février 2013, Koen Vervak estime que « le défi pour 2014, est maintenant de consolider la stabilité et de faire en sorte que les engagements pris soient mis en œuvre ».

Quatre priorités sont inscrites dans l’agenda de l’UE dans ce domaine, en commençant « premièrement » par « mettre fin à tous les groupes armés ». Si « des progrès ont été faits »,  le diplomate européen pense qu’« il y a encore du travail à faire sur les FDLR et les ADF/Nalu, parce qu’il faut assurer la sécurité de la population et terminer sa souffrance ».

Il a aussi affirmé que « les discussions sont en cours, pour aligner les engagements pris avec Kinshasa, afin de voir comment, avec nos moyens de coopération, nous pouvons appuyer la mise en œuvre de ces engagements et comment il faut construire cette relation entre partenaires et les responsables ici à Kinshasa ».

L’Envoyé spécial de l’UE a souligné que 2014 est une année importante pour lancer le cycle électoral. « Notre ambition et de nos partenaires congolais, c’est d’avoir des élections irréprochables entre maintenant et 2016. Je crois que c’est important et nous voyons comment nous pouvons accompagner cela », a-t-il expliqué.

Enfin, l’UE voudrait discuter avec ses partenaires à Kinshasa et dans la Région, « pour voir comment nous pouvons appuyer une coopération régionale bien comprise, qui est évidemment respectueuse de la souveraineté nationale de chaque pays, en particulier,  ici en RDC ».

« Mais aussi, pour voir qui peut aussi contribuer d’une façon importante au développement dans la Région et faciliter une meilleure situation pour la population », a-t-il insisté.

Le soutien de l’UE se chiffre à 1,5 milliard d’euros

M. Koen Vervak a assuré que « les Envoyés spéciaux sont très engagés dans la Région sur le plan politique et sur le plan économique où des moyens énormes sont engagés, pour soutenir le développement dans la Région, uniquement pour les trois pays : la RDC, le Burundi et le Rwanda ».

Révélant que « le soutien de l’UE pour les années à venir se chiffre à 1,5 milliard d’euros (qui) se sont des dons et non des prêts », il s’est voulu explicite : « Nous sommes très engagés pour que ce soutien résulte des résultats tangibles pour la population ».

Pour terminer, le diplomate européen a soutenu la Déclaration de la délégation de son institution recommandant aux autorités congolaises que, « dans la perspective des prochaines élections locales, provinciales, législatives et présidentielle d’ici à novembre 2016, il est important de protéger l’exercice de la liberté d’expression, de respecter les droits de l’opposition, d’assurer un espace politique ouvert et de garantir la liberté de mouvement ainsi que l’indépendance et l’impartialité de la justice ».

« Les partis politiques doivent être à même de jouer le rôle prévu par la Constitution de la République démocratique du Congo. Nous continuerons à suivre le processus électoral de très près », dit la même Déclaration.

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