Martin Kobler : « La chose la plus importante, pour 2004, est de consolider les acquis achevés en 2013 »

30 janvier 2014

Martin Kobler : « La chose la plus importante, pour 2004, est de consolider les acquis achevés en 2013 »

Martin Koble, Représentant spécial adjoint du S.G. de l'ONU en RDC
Martin Koble, Représentant spécial adjoint du S.G. de l’ONU en RDC

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) et chef de la Monusco, Martin Kobler, a affirmé mercredi 29 janvier 2014 à Kinshasa que « la chose la plus importante, pour 2014, est de consolider les acquis achevés en 2013 ».

Parmi ces acquis, il pense qu’il faut renforcer « le plus rapidement possible » le processus de DDRR (désarmement, démobilisation, réinsertion et réintégration)   des centaines d’ex-combattants du M23 et des Maï-Maï  Nyatura  qui sont actuellement, en Ouganda et au Rwanda. A son avis, ces ex-combattants « doivent intégrer le programme DDRR en vue d’achever les acquis que nous avons entamé en 2013 ».

Pour ce faire, « il faut un mécanisme de suivi de la réintégration des démobilisés dans la vie civile et il faut avoir les bailleurs pour financer cette activité », a-t-il expliqué au cours du point de presse hebdomadaire de la Monusco.

100 millions USD nécessaires pour financer le plan national DDRRR

Martin Kobler a indiqué  que le plan national DDRR coûte 100 millions de dollars américains qui doivent être financés par la communauté internationale.

« On doit discuter les questions ouvertes avec la Communauté internationale et les partenaires au sein du gouvernement », a-t-il souligné, invitant     les parties signataires à respecter les déclarations de Nairobi (Kenya) signées en décembre 2013 respectivement par le gouvernement congolais et le M23.

Le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’Onu chargé des opérations à l’Est de la RDC, le général Abdallah Wafy, a révélé avoir reçu  des autorités de Kampala l’invitation « pour nous rendre en Ouganda, afin d’évaluer la situation des éléments du M23 qui s’y trouvent, y compris la situation des enfants qui sont avec eux ».

Avant de se rendre dans la capitale ougandaise, il devrait rencontrer jeudi 30 janvier 2014 le ministre congolais de la Justice et son collègue de la Défense pour « évaluer, identifier et savoir exactement quelle est la situation de ces éléments et nous rendre compte que ces activités pour la résurgence du M23 ne sont pas menées en territoire ougandais ».

En fait, la présence de ces ex-combattants à l’étranger constitue une menace pour la RDC et contre la paix chèrement acquise. Ainsi, l’hypothèse d’une éventuelle résurgence ou d’une réorganisation « à tout moment » de ces mouvements armés n’est pas à exclure, estime la Monusco.

Le gouvernement de « cohésion nationale », aune autre priorité

La Monusco encourage aussi les autorités  congolaises à faire avancer le processus de formation du gouvernement de « cohésion nationale », promis par le chef de l’Etat à la suite des recommandations issues des Concertations nationales de septembre 2013.

« Il faut avoir un gouvernement fort capable de prendre les décisions. Parce que les tâches que nous avons en 2014 sont très importantes. Il faut aussi consolider l’autorité de l’Etat  dans les territoires libérés dans l’Est du pays », a insisté  Martin Kobler.

Après sa récente visite à Pinga (Nord-Kivu) la semaine dernière, il s’est dit « impressionné par  la présence de la Police nationale congolaise, les Forces armées de la RDC (FARDC) et les autorités civiles locales » qui travaillent d’arrache-pied dans cette contrée du pays, autrefois bastion du M23.

Martin Kobler a assuré également que la Force de la Monusco, qui a consacré une bonne partie de sa Brigade d’intervention à l’Est du pays (96%), va poursuivre son appui aux FARDC dans la lutte contre les groupes armés, notamment, les FDLR et les ADF/Nalu. « La première priorité est les FDLR mais, sans négliger les ADF », a-t-il soutenu.

Prévoyant un déplacement la semaine prochaine au Katanga, il s’est dit préoccupé par la « catastrophe humanitaire » au nord de cette province. « Il ne faut pas négliger le Katanga. Ce qui se passe au Katanga, « c’est un problème politique », a-t-il affirmé.

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