Les bonnes affaires de la CAN 2017 à Kinshasa

27 janvier 2017

Les bonnes affaires de la CAN 2017 à Kinshasa

Supporters des Léopards à la CAN 2017

Les Congolais suivent avec passion la CAN 2017. La qualification des Léopards est une bonne chose pour tout le monde, surtout pour les commerçants. Vivent les affaires.

Depuis le coup d’envoi de la 31e Coupe d’Afrique des Nations, le 14 janvier 2017, au Gabon, les Congolais et autres expatriés ont trouvé une opportunité de faire des affaires dans la capitale, à Kinshasa. Les férus du ballon rond et supporters de l’équipe nationale, les Léopards, s’y procurent toutes sortes de gadgets aux couleurs du drapeau.

Dans ces lieux sont vendus des tee-shirts, maillots, autocollants, chapeaux, écharpes… aux couleurs de l’emblème national et des autres nations participant à la prestigieuse compétition en terre gabonaise. On peut également observer l’accroissement du nombre de vendeurs ambulants, communément appelés « chayeurs », le long du Boulevard du 30 Juin, dans le centre-ville. Ils proposent aux passants des gadgets qu’ils nomment « elembo » entendez « symbole ».

Au marché central de Kinshasa, le plus important lieu de négoce de la capitale, une forte demande de ces gadgets est observée. Chacun tient à s’en procurer au moins un. Autre fait, les propriétaires des débits de boissons font de bonnes recettes.

Un verre – une chaise

Interrogé, le tenancier d’un débit de boissons à Binza (ouest de la ville), quartier Cité des anciens combattants dans la commune de Ngaliema, se réjouit d’«avoir constaté une augmentation de ventes depuis le début de la CAN, laquelle a entraîné une augmentation des recettes journalières». Cela, surtout le jour où les Léopards jouent, précise-t-il. Car, explique-t-il, pour suivre le match à la télévision qu’il vient d’installer, et s’asseoir sur une chaise, il faut consommer une boisson.

Cela tombe bien. Dans la mesure où une grande partie de la capitale vit dans le noir, à cause de coupures intempestives du courant électrique ou du délestage.

De son côté, un supporter des Léopards de la RDC affirme qu’il « aime suivre à la télé les rencontres de la CAN dans un endroit public, tels les débits de boisson« . Raison évoquée : l’ambiance qui prévaut lors des rencontres est différente de celle qui prévaut lorsqu’il suit le même match à la maison.

Autre raison avancée. C’est « se prémunir contre les interruptions intempestives du courant électrique devenues monnaie courante en République démocratique du Congo ».

Les Congolais fêtent la qualification

Les Léopards de la RDC ont validé leur ticket pour les quarts de finale, en battant les Eperviers du Togo (3-1), le mardi 24 janvier, au stade de Port-Gentil. Une qualification historique qui a mis tous les Congolais en effervescence.

Comme lors de la première rencontre contre le Maroc, le peuple congolais a une fois de plus répondu à une grande mobilisation d’avant, pendant et après le match face aux Eperviers. On pouvait apercevoir une foule de gens dans les artères de la capitale, à la place Victoire, Kintambo magasins, gare centrale, etc. La fête était totale et tout le monde cherchait à porter un insigne, traduisant sa solidarité avec l’équipe nationale qui continue à faire des merveilles au Gabon.

Chaque jour que les Léopards jouent, les ouvriers cherchent à quitter le centre-ville et à regagner la cité à partir de 14 heures, pour ne pas avoir de problèmes de transports.

« Edem Kodjo paie »

Le mardi dernier, terrasses, bars, bistrots, étaient saturés parce que tout le monde cherchait à vivre la chaleur et l’ambiance après la qualification des Léopards en quarts de finale. Cette qualification acquise de la plus belle des manières, les Congolais ont manifesté leur joie dans la folie. Cris de joie et danses, c’est à ce rythme que la population a salué la victoire.

Cette victoire est, pour certains fanatiques, « une punition infligée au peuple togolais dont l’un des fils (Edem Kodjo) a très mal conduit le dialogue politique en RDC » et qui serait, selon eux, la cause de la crise politique actuelle dans le pays.

Des chants ont été même improvisés. A la fin de chaque victoire, tout le monde exécute la danse du moment « Fimbu (chicotte)». C’est le même engouement observé sur toute l’étendue du territoire national, au point de perturber la circulation routière.

Le jour de la qualification pour les quarts de finale, quelques échauffourées ont été même enregistrées entre les forces de l’ordre et la des supporters excités. Cela n’a pas gâché la fête.

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