Wembamaniaques

3 mai 2016

Wembamaniaques

Papa Wemba
Papa Wemba

Papa Wemba est «parti un peu». La métaphore signifie qu’il s’est tout juste endormi. Son immense œuvre discographique et son côté bling-bling sapologique lui survivront pour témoigner de sa présence à jamais parmi ses fans. Ça prendra des décennies, des siècles. Comme c’est le cas de ses illustres prédécesseurs Grand Kallé, Franco ou, sans complexe, les Bach, Mozart.

«Parti un peu», Shungu Wembadio a suscité une véritable wembamanie. Et créé des Wembamaniaques supplémentaires en Afrique et dans le monde. En tout cas, les télévisions satellitaires, que nous suivons depuis le dimanche fatidique, sont là pour confirmer ce témoignage.

Wembamanie ? Peut-être un néologisme. Mais un mot courant pour des millions … et des millions de fans : ceux qui ont dansé sur les airs de sa rumba, sa world music, son folk. Ceux qui ont fredonné ses chansons, faute de copier son inimitable voix. Ceux qui ont, par contagion, adopté la sape.

Quelle leçon d’humilité l’immortel artiste transmet-il aux générations ? À force d’admirer la spontanéité avec laquelle hommes et femmes, jeunes et vieux, noirs, blancs et jaunes se sont brusquement sentis orphelins, je comprends Mao Tsé Toung.

Parlant de la mort, le géant Chinois écrit qu’elle n’a pas le même poids pour tous les vivants. Celle d’un égocentrique, antipatriote, prédateur, … pèse moins qu’une plume de poule. A contrario, celle d’un altruiste, patriote a le poids d’un moellon.

Entre nous, celle de Mandela pesait deux moellons .Où classeriez-vous celle du politicien de la Majorité, ou de l’Opposition, le plus en vue au pays ? Et celle de l’activiste de la Société non civilisée le plus bruyant ? Et la vôtre ?

 

 

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