FrançOises ou Hollandaises ?

26 octobre 2015

FrançOises ou Hollandaises ?

Manifestation contre le referendum au Congo Brazza
Manifestation contre le referendum au Congo Brazza

De quoi faut-il parler au lendemain du référendum de Sassou ? Des ambiguïtés françOises (sic) ou hollandaises ? Vu de la forêt équatoriale d’Afrique, en cette fin d’octobre 2015, François-le-Hollandais ou Hollande-le-Français, c’est bonnet bleu et bleu bonnet.

Le double ex- de Ségolène et de Valérie a apporté, sans nuance, son quitus au candidat monarque de Brazzaville. Désillusionnés, les Africains qui pensaient avoir soupçonné en lui et en son parti (le PS) sinon un avocat, du moins une oreille attentive, n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

Depuis qu’elle porte ce deuil politique, l’intelligentsia du Sud réalise que, même au Nord, les supposés grands hommes ne meurent pas tous dans la grandeur, à cause des compromissions. Astérix ou Obélisque, les républicains d’aujourd’hui n’ont pas plus de morale que les aristocrates des siècles des Lumières.

Hollande a choisi le camp de ceux qui appauvrissent leurs pays. Après tout, rétorquent les réalistes, quel serait son intérêt – et, à travers lui, celui de la France – à priver les entreprises hexagonales de puits de pétrole en Afrique centrale ?

Lumpenprolétariat d’Afrique, prenons-nous en charge ! Ne vouons pas François aux gémonies. Lui, au moins, a prouvé son patriotisme en sauvegardant les intérêts de son pays. Son ambiguïté – plutôt sa duplicité – aurait dû détourner les prédateurs africains de leur propension à « voler » l’argent d’ici pour acquérir des « biens mal-acquis » au Nord.

Jamais un dirigeant du Nord contaminé par le virus de la fraude fiscale ne viendrait planquer son pactole dans une tirelire brazzavilloise ou sénégalaise. Donc, l’ambiguïté hollandaise est opportuniste.

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