LA MONUSCO CONFIRME LE RENFORCEMENT DE SES TROUPES À BENI ET SES ENVIRONS

14 novembre 2014

LA MONUSCO CONFIRME LE RENFORCEMENT DE SES TROUPES À BENI ET SES ENVIRONS

Général Waffy, Représentant spécial adjoint du SG de l'Onu en RDC chargé des opérations à l'Est du pays
Général Waffy, Représentant spécial adjoint du SG de l’Onu en RDC chargé des opérations à l’Est du pays

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’Onu en République démocratique du Congo (RDC) chargé des opérations à l’Est du pays, le général Abdallah Waffy, a affirmé mercredi 12 novembre 2014 que « la Monusco appuie la demande du président Kabila à la Mission onusienne, consistant à renforcer ses troupes à Beni et ses environs » au Nord-Kivu.

Après les massacres des civils perpétrés en octobre dernier par des hommes armés supposés appartenir à la rébellion ougandaise de l’ADF/Nalu dans la ville de Beni (Nord-Kivu) et ses environs, plusieurs voix ont dénoncé l’« incapacité » de la Force de la Monusco de sécuriser cette zone « sous contrôle de l’Armée congolaise ».

« Vous allez voir dans les jours à venir l’accroissement de la Monusco dans le territoire de Beni. Nous sommes en train d’y déployer des renforts de la Force militaire et des unités de Police de la Monusco », a confié à Lepotentielonline.com Abdallah Waffy, à l’issue de la conférence hebdomadaire de la Monusco.

« Une campagne de manipulation et d’intoxication »

Le général Abdallah Waffy « condamne et dénonce une campagne de manipulation et d’intoxication » de la population contre les Casques bleus de la Monusco.

Il affirme aussi que « le ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumière, Richard Muyej, n’a jamais demandé à la Monusco de réduire son effectif en RDC », comme le soutiennent d’aucuns.

« Cela fait partie de la manipulation. Nous avons eu, dans le cadre stratégique, des réunions avec des membres du gouvernement et nulle part il a été demandé la réduction de la Monuco », a-t-il insisté.

« Si nécessaire, explique le général Waffy, « la réduction de la Monusco en RDC se fera en étroite collaboration avec la partie gouvernementale et d’une façon coordonnée, pour éviter qu’on retombe encore dans l’instabilité ».

Il estime qu’« au stade actuel, l’urgence pour la Monusco c’est plus d’engagement et de présence sur terrain que nous devons faire pour lutter contre l’ADF ».

« Nous sommes en train de revoir notre dispositif aussi bien avec les Forces armées de la RDC (FARDC) qu’à l’interne de la Mission. Et sur le plan stratégique, il faut créer une synergie avec les FARDC pour être efficace », a-t-il conclu.

Luba Ntambo plaide pour la réduction des effectifs militaires de la Monusco

Le 28 octobre 2014 à Kinshasa, le vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale et des Anciens combattants, Alexandre Luba Ntambo, a plaidé pour la réduction des effectifs militaires de la Monusco, au cours d’une rencontre le Représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Moustapha Soumare.

Il a soutenu que « ce procédé permettra de réaliser des économies financières, matérielles et préparer le retrait progressif des éléments militaires de la Monusco afin de ne pas laisser un vide sécuritaire ».

« Car, l’appui des partenaires et des Nations Unies au regard du budget actuel de la défense nationale conduirait ainsi à maintenir seulement des unités dans les opérations sur le terrain », a-t-il expliqué.

M. Soumare a promis de relayer ce plaidoyer auprès des partenaires internationaux de manière à les impliquer dans la démarche.

« C’est dans ce contexte qu’une réunion a été projetée entre la partie congolaise et la communauté internationale pour discuter de cette question sur base d’un document à adopter dans les tous prochains jours. Les deux personnalités ont, par ailleurs, eu un échange de vues sur le suivi de la réforme de sécurité dans le volet +défense+ et sur la mise en œuvre d’une force de réaction rapide capable d’assurer la relève après le retrait de la Monusco », a indiqué à la presse une source officielle.

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