Les Ministres de la CEEAC adoptent la création du Fonds de l’économie verte dans la Région

2 novembre 2014

Les Ministres de la CEEAC adoptent la création du Fonds de l’économie verte dans la Région

Les orateurs du jour
Les orateurs du jour

Les travaux de la Conférence des Ministres de la CEEAC en charge de l’Economie et des Finances sur le Fonds pour l’Economie verte en Afrique Centrale (FEVAC) et la transformation structurelle de l’Economie des ressources naturelles, organisés sous le thème : « diplomatie- intégration- gouvernance et nouvelle économie du bois », se sont clôturésjeudi 30 octobre 2014 à Kinshasa.Les participants ont, à l’issue des travaux en commissions, adopté la création du « Fonds de l’économie verte en Afrique Centrale ». Et la RDC « s’engage à verser une contribution de 3 millions de dollars pour le démarrage du FEVAC  dès 2015 ».

Ayant présidé la cérémonie de clôture de ces assises, le Vice-Premier Ministre et  Ministre en charge du Budget, Daniel Mukoko Samba, a salué l’adoption par les Ministres, des propositions présentées par les Experts des Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC).

« Le fonctionnement de ses outils opérationnels, le programme d’appui au développement de l’économie verte en Afrique centrale et le Programme sectoriel dans le programme du développement de l’économie du bois seront financés par le Fonds de l’économie verte en Afrique Centrale », a déclaré dans adresse de clôture, Daniel Mukoko Samba.

 Il s’est réjoui de la création de ce Fonds dans la mesure où, « l’Afrique centrale dispose désormais d’une vision, d’un outil, d’une approche multisectorielle du système de l’économie verte pour concilier protection de l’Environnement et développement économique de l’Etat, création des entreprises, création d’emplois et amélioration des conditions de vie de la population ».

 « Concernant le financement du FEVAC, la République Démocratique du Congo soutient sa création et s’engage à verser une somme de 3 millions de dollars pour son démarrage dès 2015 », a déclaré dans son mot d’ouverture, le représentant du Premier Ministre congolais, le vice-Premier ministre, ministre de la Défense et des Anciens Combattants de la RDC, Alexandre Luba Ntambo.

« Cette décision représente un premier pas vers la mise en route effective d’une restructuration globale de l’économie de l’Afrique Centrale, autour du système de l’économie verte et en particulier de l’économie du bois », a-t-il précisé.

Alexandre Luba Ntambo a également souligné que, « ce fonds vert est destiné à financer le développement et la promotion de la nouvelle vision de la sous-région en matière de gestion des ressources naturelles ».

Environnement et Gestion des ressources naturelles

Pour son financement durable, explique Luba Ntambo, « la RDC porter son choix notamment sur la contribution communautaire d’intégration ». Sur le plan institutionnel, ajoute-t-il, « la RDC propose la création d’un +département  environnement et gestion des ressources naturelles+  » au sein du secrétariat général de la CEEAC.

La photo de famille des Ministres de la CEEAC à Kinshasa
La photo de famille des Ministres de la CEEAC à Kinshasa

Aux cours des échanges, les participants ont adopté la création de ce Département « environnement et gestion des ressources naturelles ».

« Cette réforme institutionnelle va permettre à la CEEAC de se doter des capacités techniques et humaines suffisantes et indispensables à l’accomplissement de son mandat et son leadership en matière d’environnement et de gestion des ressources naturelles », a déclaré Alexandre Luba.

La RDC souhaite qu’après l’institutionnalisation du fonds vert par les ministres en réunion ce jeudi que son siège soit basé à Kinshasa, a-t-il souhaité.

Pour son financement durable, poursuit-il dans son allocution, « la RDC porte son choix notamment sur la contribution communautaire d’intégration ». Et d’ajouter que « sur le plan institutionnel, la RDC propose la création d’un +département Environnement et gestion des ressources naturelles+  au sein du secrétariat général de la CEEAC ».

« Cette réforme institutionnelle va permettre à la CEEAC de se doter des capacités techniques et humaines suffisantes et indispensables à l’accomplissement de son mandat et son leadership en matière d’environnement et de gestion des ressources naturelles », a déclaré Alexandre Luba.

Selon lui, « la RDC souhaite qu’après l’institutionnalisation du fonds vert par les ministres en réunion ce jeudi, que son siège soit basé à Kinshasa ».

Economie verte en Afrique centrale, un tournant décisif

De l’avis des observateurs, l’économie du bois prend aujourd’hui une dimension de nature à convaincre les véritables décideurs des pays d’Afrique Centrale, qu’ « un virage vers une économie verte représente un virage économique positif » pour l’ensemble de l’économie de la région.

Cette cohabitation jumelée des ministres des forêts et leurs collègues des finances des pays d’Afrique Centrale, est une opportunité non négligeable pour faire sortir l’économie verte des seules préoccupations des spécialistes de l’environnement et l’introduire dans celles des économistes de chaque Etat membre de la CEEAC.

Il faut signaler que cet engagement des pays de la CEEAC dans l’économie verte, est à la fois un coup de pouce et un stimulus aux pays engagés dans la lutte contre l’exploitation forestière illégale. Par conséquent, il favorise aussi la bonne gouvernance forestière.

Mais aussi, l’engagement révolutionnaire des ministres de Finances de la Région, apportera sans doute, des changements régionaux et attirera des investissements pour aider les pays engagés dans le processus FLEGT et qui ont signé des accords de partenariat volontaires avec l’Union européenne (UE).

A en croire le représentant du Premier ministre, les bénéfices attendus à court terme de l’exploitation de ces ressources ne doivent pas être obtenus au risque de réduire le potentiel de croissance et de développement à long terme.

Il relève que « le changement climatique se ressent déjà lourdement en Afrique, avec des évènements météorologiques plus intenses, plus graves, qu’il s’agisse de sécheresses, d’inondations ou de tempêtes. Les zones côtières sont vulnérables au risque d’élévation du niveau des mers ».

D’aucuns affirment que l’Afrique est particulièrement vulnérable à ces effets, alors qu’ une large part de la population n’a pas les moyens de s’y adapter, d’autant plus que de nombreuses cultures sont déjà pratiquées à la limite de leurs tolérances climatiques naturelles.

L’économie verte peut réduire ces risques environnementaux en favorisant les investissements en faveur de la préservation des ressources ainsi que de l’amélioration durable des ressources naturelles.

Ont pris part à ces assises, les ministres et Représentant des Ministres de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo Brazzaville, de la RD Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, du Tchad.

Les travaux ont connu aussi, la participation du Secrétaire Général de la CEEAC, AMAD ALLAM-MI et du Président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), Mikael ANDANDE.

Précédée par la réunion des experts des pays de la CEEAC, des organismes partenaires et des personnes ressources, tenue du 27 au 29 octobre 2014, la conférence avait entre autres objectifs, « la promotion de la transformation structurelle du Système de l’économie des ressources naturelles en général et celle du Système de l’Economie du bois en particulier.

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