Journée mondiale de l’aide humanitaire : Le monde a besoin de plus d’aide concrète que des simples mots

18 août 2014

Journée mondiale de l’aide humanitaire : Le monde a besoin de plus d’aide concrète que des simples mots

Une expulsée de Brazzaville dans le site de Maluku qui attend impatiemment son rapatriement.
Une expulsée de Brazzaville dans le site de Maluku qui attend impatiemment son rapatriement.

La Communauté internationale célèbre ce mardi 19 août 2014, la sixième Journée mondiale de l’aide humanitaire. Cette année, sous le thème « Le monde a davantage besoin de héros humanitaires » l’ONU et ses partenaires humanitaires poursuivent la campagne d’avant-garde dénommée : « Le monde a besoin de plus… », une initiative innovante qui veut que des « mots » soient transformés en « aide concrète ».

Des héros humanitaires dont il est question ici, ce sont des hommes et femmes qui travaillent, parfois au péril de leur vie, pour venir en aide à d’autres personnes qui sont dans le besoin.

« Les agents humanitaires et les membres de leurs familles sont les plus touchés par ces crimes. Mais des millions d’autres personnes en subissent aussi les conséquences », a déclaré le Secrétaire général de l’Onu, Ban-Kimoon, à l’occasion de cette journée.

Il appelle à honorer « ceux qui ont péri en protégeant ceux qui poursuivent leur œuvre, et en appuyant les opérations de secours humanitaires partout dans le monde ».

RDC : l’urgence humanitaire au relèvement des communautés

Depuis des décennies, l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) est le théâtre de nombreuses crises humanitaires. Après l’urgence, malheureusement, « la transition vers le relèvement communautaire ne s’opère pas, faute de de financement et de capacité de résilience des communautés« , précise le Programme des Nations Unies pour le développement en RDC (PNUD-Rdc).

Selon le Bureau de coordination aux affaires humanitaires des Nations Unies en RDC (OCHA-RDC), des milliers de personnes continuent de se déplacer suite à l’insécurité observée la semaine dernière dans certaines zones des territoires de Walikale et Lubero (Nord-Kivu).

OCHA indique aussi que dans le Territoire de Lubero (Sud-Kivu), « de récents déplacements sont notifiés dans la zone de Njiapanda et de Vuyinga (nord-ouest de la ville de Butembo) en provenance des villages de Gomora et Bilulu, affectés par des affrontements entre les groupes armés Nduma Defense of Congo (NDC) et Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ».

Pour Sylvestre Ntumba Mudingayi, chargé de l’information adjoint à OCHA, « aucune estimation du nombre de ces déplacés n’est encore disponible ». Toutefois, il assure que « les acteurs humanitaires continuent à suivre l’évolution du contexte sécuritaire de la zone en vue de planifier une mission d’évaluation des besoins ».

L’agence onusienne en Rdc rapporte également que, les mouvements de retour des déplacés au Nord de Béni (Province Orientale), se poursuivent « dans les localités situées sur l’axe Mbau-Kamango » (nord-est de Beni).

« En outre, près de 1 950 ménages retournés (chiffres à confirmer) sont répartis sur les localités de Mamundioma, Sulungwe, Kisiki, Maibwe, Mukoko et Kiusikivu, au nord-est », a dit Ntumba Mudingayi.

Il relève que l’ONG World Vision International (WVI) entreprend depuis le 7 août une évaluation multisectorielle de la situation de ces retournés en termes de sécurité alimentaire et de protection.

 Au moins 832 millions USA nécessaires pour aider des personnes vulnérables

La Communauté humanitaire avait lancé un appel, au début de l’année en cours,  de 832 millions de dollars américains pour venir en aide à environ 4,7 millions de personnes vulnérables en RD Congo. Notamment, des centaines de millions de personnes affectées par la crise sécuritaire dans la partie Est du pays.

L’occasion faisant le larron, OCHA a prévu cette année, les célébrations dans les différentes Provinces du pays.

 Le but de cette journée, rappelle-t-on, est de « mettre en avant les besoins et défis humanitaires actuels, et en particulier, les bénéficiaires au nom desquels les humanitaires font ce travail ».

Sous la coordination des Nations Unies au début de l’année 2014, la Communauté internationale avait lancé un appel global de 12,9 milliards de dollars pour venir en aide à plus de 52 millions de personnes réparties dans 17 pays touchés par la crise humanitaire. Et la moitié de cette somme était consacrée à la crise syrienne.

La Journée mondiale de l’aide humanitaire est donc, l’occasion de rendre hommage à ceux qui font face au danger et à l’adversité pour aider les autres.

L’Assemblée générale de l’Onu avait choisi la date du 19 août en mémoire de l’attentat à la bombe contre l’hôtel Canal à Bagdhad qui avait entrainé la mort de 22 personnes parmi lesquelles, le représentant spécial au Secrétaire général des Nations Unies, Sergio Vieira de Mello.

 C’est pour cette raison que la première Journée mondiale de l’Aide humanitaire, célébrée le 19 août 2009 était dédiée à la mémoire de tous ceux  et celles qui ont perdu leur vie, alors qu’ils étaient engagés dans une opération humanitaire à une époque où ce travail devient de plus en plus dangereux.

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