De nouvelles normes alimentaires de l’ONU limite le plomb dans la nourriture pour nourrissons et l’arsenic dans le riz

18 juillet 2014

De nouvelles normes alimentaires de l’ONU limite le plomb dans la nourriture pour nourrissons et l’arsenic dans le riz

La Culture du riz
La Culture du riz

Sous la direction conjointede l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission du Codex Alimentarius a adopté jeudi 17 juillet 2014, de nouvelles normes visant à protéger la santé des consommateurs du monde entier, notamment en fixant des limites maximales admissibles pour le plomb dans les préparations pour nourrissons et pour l’arsenic dans le riz, rapporte le Centre d’information de l’Onu.

Selon Codex Alimentarius, le plomb est naturellement présent dans l’environnement et les ingrédients utilisés dans la fabrication de préparations pour nourrissons peuvent en porter des traces. C’est ainsi que la Commission du Codex a adopté une recommandation fixant une limite de 0,01 mg de plomb par kg dans les préparations pour nourrissons.

Car, explique-t-on, les nourrissons et les enfants en bas âge sont particulièrement exposés aux effets toxiques du plomb qui peuvent créer des dégâts profonds et permanents sur le développement de leur cerveau, de leur système nerveux et compromettre leur capacité d’apprentissage.

Sur proposition de l’UNICEF, la Commission a examiné la nécessité d’une norme Codex pour les aliments prêts à consommer pour enfants sous-alimentés, afin d’en garantir l’innocuité. Ainsi, la Commission a pris la décision de faire suivre ce débat par son Comité sur la nutrition et les aliments diététiques ou de régime.

Limite maximale de 0,2 mg/kg pour l’arsenic dans le riz

Pour la première fois, le Codex a adopté une limite maximale de 0,2 mg/kg pour l’arsenic dans le riz. Il explique que l’arsenic existe à l’état naturel en grande concentration dans les eaux souterraines et les sols de certaines régions du monde. Et, l’élément toxique s’introduit dans la chaîne alimentaire par les cultures qui absorbent l’eau et la terre.

A en croire les analyses du Codex, l’exposition prolongée à l’arsenic peut provoquer le cancer et des lésions de la peau. L’arsenic a également été associé à des problèmes de développement, des maladies cardiaques, au diabète et à des dégâts au système nerveux et au cerveau.

Il relève que le riz peut absorber plus d’arsenic que d’autres cultures, et en tant qu’aliment de base pour des millions de personnes, il peut être une source importante d’exposition à l’arsenic, nocive pour la santé humaine.

Le Codex soutient que la contamination par le riz constitue un problème particulier dans certains pays d’Asie où les rizières sont irriguées avec de l’eau contenant des sédiments riches en arsenic, pompée de puits tubulaires peu profonds. Il indique que de meilleures méthodes d’irrigation et pratiques agricoles peuvent contribuer à réduire la contamination, par exemple, en pratiquant la riziculture sur des lits surélevés plutôt que dans des champs inondés.

Un nouveau code d’usages pour prévenir et réduire la contamination

La Commission du Codex Alimentarius a aussi convenu d’élaborer un nouveau code d’usages qui aidera les pays à respecter les seuils maximum fixés, et fournira aux producteurs de bonnes techniques agricoles et de production pour prévenir et réduire la contamination. Elle recommande de limiter l’utilisation de certains médicaments vétérinaires chez les animaux destinés à la consommation, afin d’empêcher que des résidus demeurent dans la viande, le lait, les œufs ou le miel.

La session annuelle du Codex a connu la participation de représentants de 170 pays et de l’Union européenne, ainsi que de 30 organisations gouvernementales internationales et ONG.

Les participants ont convenu de limites maximales de résidus de pesticides et d’additifs ainsi que de contaminants dans les aliments, notamment des fumonisines, mycotoxines du maïs. D’autres mesures comprennent de nouvelles normes de sécurité sanitaire pour des aliments comme les pétoncles crus, le fruit de la passion, le durian et l’okra.

En outre, ils ont décidé d’inclure dans leurs futurs travaux l’établissement de normes pour le poivre noir, blanc et vert, le cumin, l’origan, le thym et l’ail, et la mise au point de niveaux maximaux de cadmium dans le chocolat et les produits dérivés du cacao.

Pour rappel,la Commission du Codex Alimentarius établit les normes internationales de sécurité sanitaire et de qualité des aliments, dans le but de garantir une nourriture plus sûre et plus nutritive aux consommateurs. Dans de nombreux cas, les normes du Codex servent de base aux législations nationales et de référence pour la sécurité du commerce international des denrées alimentaires.

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