Revue de presse congolaise du mardi 17 juin 2014

Revue de presse congolaise du mardi 17 juin 2014

Les journaux paraissant à Kinshasa
Les journaux paraissant à Kinshasa

En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs sujets d’actualité sont commentés de diverses manières dans les journaux parus mardi 17 juin 2014 à Kinshasa. Notamment, la question du « Gouvernement de cohésion nationale » promis par le chef de l’Etat le 23 octobre 2013 ainsi que la pression de la Communauté internationale sur le Rwanda, en rapport avec le respect des libertés publiques.

« Que serait devenu le pays, si depuis le 23 octobre 2013, Matata avait jeté l’éponge ? »,  s’interroge La Prospérité en titrant « Gouvernement : Matata se maintient ! » « Difficile à répondre », commente le quotidien qui relève que « la nature a horreur du vide ».

« Et,  pourtant, tel un couperet, l’effet que l’annonce de cette nouvelle avait suscité, en son temps,  ne rassurait guère que l’équipe actuelle pouvait encore espérer, ni  bénéficier d’une quelconque  prolongation aux affaires, fût-elle   de fait », note La Prospérité.

Huit mois de longue  attente 

Faisant allusion au « Gouvernement de cohésion national », La Prospérité fait remarquer que, « dans quelques jours, cela fera au total, huit mois de longue  attente ».  Entre-temps, poursuit-elle, «  la psychose et  la léthargie s’y sont mêlées, sous le couvert  d’une gestion minimale dictée par des impératifs d’une période maussade où des engagements sur le long terme dans les  différents secteurs clés de la nation,  sont sujets à des autorisations spéciales ».

« S’il est admis qu’il ait, aujourd’hui,  huit mois  dans le ventre des cogitations politiques, son arrivée naturelle,  à en croire   les avis des  spécialistes en matière  de  consultation prénatale,  se ferait  dans un mois ? », s’interroge encore le journal.

« A moins d’avoir un prématuré, d’ici-là, chacun devrait prendre son mal en patience.  De son côté, Matata se maintient automatiquement  et tient des réunions de la Troïka, préside les Conseils des Ministres, visite les chantiers à Kinshasa, Kindu… », constate-t-il.

S’agissant de la situation prévalant au pays du président rwandais Paul Kagame en matière de respect des libertés publiques, Le Potentiel note que « la pression s’accentue sur Kigali , le Rwanda est au bord de l’isolement diplomatique ».

« Après les condamnations des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne relativement aux violations répétées des libertés publiques, l’Onu vient, à son tour, de donner de la voix, abondant dans le même sens. L’accentuation de la pression sonne le glas pour cet ex- +meilleur élève+ de la communauté internationale », rapporte-t-il.

« La roue de l’histoire tourne aujourd’hui en défaveur du pays aux Mille collines. Kigali paie le prix de ses propres turpitudes. Ce que l’homme fort de Kigali avait oublié dans son hébétude c’est qu’en matière de droits fondamentaux, la communauté internationale ne transige pas », note-il.

Le journal estime que « le président rwandais avait cru que l’invocation du génocide de 1994 lui donnait le droit de commettre de graves crimes dans les Grands Lacs, dont plus de six millions de morts dans l’Est de la RDC ».

Aujourd’hui,  conclut-t-il, «  la communauté internationale – la même qui a créé et façonné Kagame – a décidé de lui tourner le dos. Malheureusement, à Kigali, on a du mal à voir cette réalité en face. Un peu comme Mobutu qui, dans le temps, avait feint d’ignorer que la roue avait tourné en sa défaveur ».

Dans un autre chapitre, Forum des As titre que « Députés et Sénateurs dans l’expectative ! » après la clôture, dimanche dernier, de la session de mars au Parlement. Il croit savoir que « les parlementaires sont désormais partagés entre l’évidence technique d’une session extraordinaire et les impératifs politiques, financiers liés à sa convocation ».

« Est-ce déjà le début des vacances parlementaires ? Est-ce aussi une période de répit après trois mois d’intenses travaux législatifs ? », s’interroge-t-il, ajoutant qu’« au sein de l’opinion publique kinoise, la convocation d’une session parlementaire extraordinaire demeure irréversible au regard de la matière à traiter », notamment, celle liée à la loi portant modification de la loi électorale.

Car, rappelle-t-il, « pendant les trois mois des travaux de la session de mars achevée le dimanche 15 juin, ce projet de loi n’a pas été débattu dans les deux chambres du Parlement ».

« La Société civile se déchire », constate La Tempête des tropiques. Le tabloïde rapporte que « les coordinations des forces vives de la nation du Nord-Kivu, Katanga et Bas-Congo n’ont pas donné une position claire en proposant la cotisation des populations dans le but de soutenir la démarche de Malumalu », relative au financement des élections en RDC.

Elle relève que, « comme porte-parole de la société civile de la province instable du Nord-Kivu, Omar Kavota n’était pas clair dans ses interventions, lui qui témoin de différentes guerres ayant endeuillé la partie Est du pays surtout son Nord-Kivu natal ».

De l’avis de La Tempête des tropiques, « Kavota devrait frapper dur comme l’ont fait ses collègues de la société civile de Kinshasa qui ont taxé de draft, le calendrier électoral publié par la CENI tout en estimant également que la révision constitutionnelle telle qu’envisagée par le pouvoir en place risque encore de replonger le pays dans un cycle infernal des violences mettant en mal la vie des populations ».

Le quotidien qualifie  de « distraction », les propos de Omar Kavota qui a déclaré  que «nous allons initier l’opération +J’Aime les Elections transparentes et démocratiques+ », consistant à « l’ouverture d’ici juillet par la Société Civile dans chaque Province et à Kinshasa des comptes où chaque Congolais du pays comme de la diaspora devra loger au moins l’équivalent d’1 dollar USD, tel qu’il a été fait pour les FARDC en guerre contre le M23 au Nord-Kivu ».

La Tempête des tropiques fait remarquer par ailleurs que « plusieurs observateurs de la scène politique congolaise dénoncent et désapprouvent la démarche de la société civile du Nord-Kivu, Bas-Congo et Katanga dévoilée par Me Omar Kavota ».

Partagez

Commentaires