Inquiétudes pour les civils pris dans la violence au Nord-Kivu

31 janvier 2014

Inquiétudes pour les civils pris dans la violence au Nord-Kivu

Les humanitaires distribuant de l'aide aux déplacés
Les humanitaires distribuant de l’aide aux déplacés

« Le Nord-Kivu a besoin de paix et de sécurité, mais les populations civiles qui en bénéficieront ne doivent pas être en même temps des victimes de ces opérations militaires. La protection des civils, les infrastructures civiles ainsi que l’accès humanitaire ne doivent pas être mis en sursis », a déclaré Moustapha Soumaré, coordonnateur de l’action humanitaire en RD Congo,  dans un communiqué parvenu à la presse mercredi 29 janvier 2014.

L’armée congolaise a démarré, le 16 janvier 2014, une opération baptisée « Sokola » (nettoyer), afin de mettre un terme aux exactions commises par le groupe armé Allied Democratic Forces (ADF) qui sévit au Nord-Kivu.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA/RDC), cette nouvelle campagne militaire « pourrait fragiliser davantage une zone déjà instable et affaiblie par des besoins humanitaires auxquels les organisations y répondent dans un contexte difficile ».

Faisant face à une dégradation de la situation sécuritaire depuis juillet 2013, le territoire de Beni était le théâtre des attaques violentes, assassinats et enlèvements de civils perpétrés par des éléments ADF. Une situation qui a entrainé de forts mouvements de déplacements de populations.

Les acteurs humanitaires estiment à plus de 80 000 le nombre de personnes qui ont fui pour se réfugier en Ouganda et dans les localités voisines. Ce qui favorise, selon OCHA, le risque de voir des milliers d’enfants recrutés par les groupes et mouvements armés qui écument la région.

Plus d’un million de personnes sont déplacées au Nord-Kivu, soit près de 38 % des 2,9 millions de personnes déplacées dans toute la République en 2013.

Les organisations humanitaires ont bénéficié de contributions financières importantes, y compris du Fonds commun humanitaire basé à Kinshasa et du Fonds central des Nations unies pour les urgences en vue de répondre aux besoins des familles déplacées et affectées.

Par ailleurs, le constat est que les besoins sont loin d’être satisfaits. C’est ainsi que Moustapha Soumaré considère que les populations civiles ne doivent pas être victimes des opérations militaires. Mais, qu’elles devraient bénéficier de la protection et de l’accès humanitaire.

 

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